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Baudelaire, Spleen et Idéal

Dissertation : Baudelaire, Spleen et Idéal. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Octobre 2019  •  Dissertation  •  1 548 Mots (7 Pages)  •  1 257 Vues

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Dans la partie Spleen et Idéal des fleurs du mal, les poèmes sont regroupés en 4 cycles consacrées à des femmes qui ont marquées la vie de Baudelaire. Bien que l’on parle des femmes dans les autres parties des Fleurs du mal, c’est principalement ces 4 parties qui représentent la vision de la Femme de Baudelaire. Du poème XXII au XXXIX c’est le cycle consacré à Jeanne Duval, une belle Maure et femme exotique.

puis du XL au XLVII c'est au tour d'Apollonie Sabatier, l’ange de lumière. Ensuite, du XLIX au LVIX, viens le cycle de Marie Daubrun, la sœur spirituelle, femmes des ciels brouillés, insaisissable. Enfin, celui destiné aux héroïnes secondaires du LVII au LXIV.

A) Hymne à la beauté

Hymne à la beauté entre dans la partie consacré à Jeanne Duval, une mulâtresse qu’il a rencontré en 1848 et avec qui il a une relation houleuse. Baudelaire s'intéresse d'abord à l'origine de la beauté, dès le premier vers il annonce l'ambivalence sur laquelle repose tout le poème « viens-tu du ciel profond, ou sors-tu de l’abîme ». Il se demande si la beauté provient du bien ( le divin) ou du mal (le satanique). Cette beauté a aussi un pouvoir incontestable de fascination dans ce poème, elle subjugue. Ce qui amène à une adoration presque religieuse, ainsi un vocabulaire du « ciel » et de « l’enfer » accompagne le texte. De plus, la beauté est une allégorie puisque c'est un concept immatériel et qu'il lui parle : « O beauté », il va même jusqu’à la personnifier sous les traits d’une femme (sans doute aussi car ce poème est consacré à Jeanne Duval). Cette femme est respectée par ceux qui l'entoure, puisqu’il vont s' « incliné » devant cette « reine ».

Il utilise une série d'antithèse, d'oxymore : «bienfait et le crime» «couchant et l'aurore», «joie et les désastres » ou encore «ô, beauté ! monstre énorme, effrayant» qui met en lumière ce paradoxe entre bien et mal. Cette femme est aussi caractérisée de « monstre », pour autant elle lui permet d’aller vers «l’infini» comme si il faisait un portrait en mouvement d’un monstre qui pourtant l’attire. En outre, les ambivalences sur lesquelles sont basés le poème peuvent rappeler la liaison tempétueuse qu’il avait avec Jeanne Duval..

Dans ce poème, il cherche à faire partager sa vision du beau. Il nous propose une nouvelle définition de la beauté qui ne suit pas les codes traditionnelles de l'époque. Une beauté bizarre qui cherche paradoxalement à dégager de la laideur. Cette hymne à la beauté nous montre aussi comment cette dernière lui permet de sortir du spleen. On pourrait qualifié la beauté d’idéal, c’est sans doute cela qui l’aide à tenir face à la mélancolie. Ce lyrisme nouveau est instauré par Baudelaire et est en lien direct avec « la boue et l’or » puisque la boue serait l'enfer d'où provient sans doute la beauté qui pour autant est un idéal qui lui permet d'échapper au spleen.

B) Semper eadem

Ce poème est situé au début du cycle consacré à Apollonis Sabatier, il joue donc un rôle important. Semper eadem signifie en latin « toujours la même », ici le titre renvoie sans doute à Madame Sabatier , celle à « la joie éclatante pour tous », mais aussi à la douleur, au spleen qui ronge Baudelaire.

Il apparaît évident que la douleur fait souffrir, pourtant la douleur devient magnifique grâce à l'amour et à la femme aimée. Celle ci est le symbole même de la beauté et du bonheur. Il implore presque à Sabatier de le laisser « mon cœur s’enivrer de mensonge » implicitement, il lui demande de lui faire croire que la douleur est magnifique, donc de l'aider à tenir face au spleen. Le poète attend le maintient de l'illusion.

Par ailleurs, c’est un sonnet original car il se fonde sur un dialogue quasi théâtrale avec un jeu de question réponse qui permet au poète d’expliquer au lecteur le mal qui le ronge. En effet, on voit d'abord que c'est un mal difficile à définir. Le spleen évoqué dès le premier ver par l'interlocutrice du poète est caractérisé de « tristesse étrange » soulignant par là son incrédulité face au mal. C’est aussi un mal douloureux de par la différence entre les sons doux « v » et « ou » en contradiction avec «t » et « r » dans les 2 premiers vers. Lorsqu'il se sent vraiment perdu par la voix « douce » et attirante de la mélancolie, il trouve tout de même le courage de lui dire « taisez-vous ». Le poète est donc conscient des dangers du spleen comme la « Mort ».

Dans la dernière strophe, une sorte d'idéal rêvé est exposé : C'est les « beaux yeux » de Madame Sabatier qui lui permettent de se reposer, d'oublier toute la douleur auprès d'une femme qu'il aime. Peut-être que l'oubli, qu'il associe à la douceur d'aimée est la solution. Par ailleurs, cette femme ne comprend pas réellement ce qu'es le spleen. C'est donc la marginalité des êtres touchés par le mal de vivre qui est mis en lumière ici.

C) Le poison

Ce poème est très probablement

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