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Baudelaire spleen

Fiche : Baudelaire spleen. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Juin 2022  •  Fiche  •  1 518 Mots (7 Pages)  •  324 Vues

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ET 16 : « Le Soleil », Les Fleurs Du Mal, Baudelaire

Introduction : « Le Soleil » est le second poème de la section Tableaux Parisiens dans l’édition de 1861 des Fleurs du Mal de Baudelaire. A la fin des années 50,  la rénovation du centre de Paris est lancée sous l’impulsion de Napoléon Bonaparte et Hausmann. Le vieux Paris est alors détruit et certaines populations s’y trouvant vont être repoussées dans les fauxbourgs. Baudelaire va alors être nostalgique de ce vieux Paris et va s’inspirer de sa ville pour la section Tableaux Parisiens. « Le Soleil » est composé de 3 strophes : 2 huitains et 1 quatrain écrits en alexandrins. Baudelaire y évoque les pouvoirs salvateurs du soleil et donc du poète.

Pb : En quoi l’évocation du soleil permet-elle une réflexion sur le rôle du poète ?

+Plan

I) L’apparition du soleil

        A) violence du soleil se  levant sur la ville

→ mise en place du contexte, lieu d’apparition du soleil→CL du vieux Paris :« vieux faubourgs » « masures »

→ vieux Paris, lieu de mystère : « abri » « secrètes » ⇒ la ville semble donc vide, c’est le lieu des secrets gardés + traduit le goût du poète pour les choses délabrées qui  appellent sa curiosité

→ rimes « masures »/« luxures » = souligne l’alliance de la misère et du vice dans la ville moderne

→ idée détérioration retrouvée avec le rejet vers 1→2 « où pendent aux masures/Les persiennes » →miment le mvt des persiennes qui tombent

→c’est dans cet atmosphère dépeuplée que s’exerce la puissance du soleil, évoqué pour la première fois au vers 3« Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés »

→ soleil personnifié par l’adjectif « cruel » = fait de lui une puissance divine qui châtie les humains pour leurs vices comme le suggère la violence du verbe « frappe »

→ idée de violence renforcée avec allitérations en « r »

→ anaphore de « sur » dans «Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés » = punition universelle car elle s’applique identiquement aux villes et aux campagnes → cet équilibre est renforcé par la construction en parallélisme de ce vers

→ enjambement du vers 3 au vers 4 met en valeur l’action du soleil qui se répand partout

        B) quête d’inspiration du poète qui apparaît dans la ville en même temps que le soleil

→ le poète apparaît pour la première fois au vers 5, à travers le pronom « je »

→il se distingue immédiatement comme un homme singulier car il est le seul en mvt dans cette atmosphère figée ⇒ verbe d’action : « je vais m’exercer seul à ma fantasque escrime »

→ « seule »=solitude du poète (fréquente dans cette section)

→ « fantasque escrime » = périphrase désignant l’activité poétique (activité vivante puisqu’elle s’exerce en marchant)

→métaphore entre poète et joueur d’escrime fait de la poésie une sorte de combat d’épée, une lutte contre le langage et la ville

→ l’adjectif « fantasque » suggère l’excentricité du poète + suggère que de fascinantes trouvailles naissent de la recherche poétique

→le participe « flairant » animalise le poète de manière méliorative car il est celui dont l’acuité sensorielle permet d’établir des « Correspondances » poétiques

→des vers 6 à 8, le poète est assimilé au chiffonnier (vieux métier), homme qui récupère les déchets avec son crochet pour revendre ceux qui ont de la valeur : « flairant »,  « trébuchant », « heurtant »

→ « dans tous les coins » = désir de tout découvrir

→métaphore entre le poète et le chiffonnier est filée. Ainsi, le poète flaire non pas les déchets mais « les hasards de la rime » comme si le poète trouvait au sol les mots poétiques

→ les « mots » sont des « pavés » sur lesquels le poète trébuche et, au lieu de heurter des déchets avec son crochet, le poète heurte des « vers » => poésie présenté comme matériel = poésie concrète

→Poètes et chiffonniers sont tous deux des alchimistes qui cherchent l’or dans la boue en parcourant la ville moderne // de cette quête surgissent « parfois des vers depuis longtemps rêvés »

→ adverbes temporels « parfois » « longtemps » → trouvaille poétique précieuse car rare

Bilan :vers 1à4 prop.sub.circon.de temps // vers 5à8 prop.principale =rapport cause/conséquence ⇒ c’est l’apparition du soleil qui éveille le poète à la poésie, qui lui permet de voir. C’est parce qu’il y a le soleil qu’il y a le poète.

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