Après coups: Seule face à la violence conjugale de Cocardon Véronique

Fiche de lecture

Titre du livre (sous-titre) : APRES COUPS Seule face à la violence conjugale

Type d’ouvrage : roman autobiographique / témoignage

Auteurs (s) : COCARDON Véronique

Editeur : J’ai lu                                         Collection : J’ai lu témoignage

Date d’édition : mars 2009                         Nombre de pages : 157 pages

Le genre et/ou champs disciplinaire : témoignage

Thème de l’ouvrage : la violence conjugale

Présentation succincte de l’auteur : Véronique Cocardon, née en 1972, fut une femme battue durant 3 ans au sein de son foyer. Elle décide d’écrit son livre 2 ans après être sorties de cette violence « conjugale ».

Le résumé :

Son idylle avec Sébastien commençait comme un comte de fée. Ils se rencontrent en décembre 2003, sur leur lieu de travail, la station de ski La Clusaz. Sébastien est un homme attentionné, doux et affectueux. Cependant son obsession pour elle, va vite être compliqué à supporter pour Véronique, elle a besoin d’espace. Un des traits de caractère de Sébastian l’insupporte, il est radin. Son argent est son argent et il ne comprend pas pourquoi il devrait le partager. Véronique s’occupe toute seule des dépenses du couple avec son propre salaire. De plus, la relation avec leurs amis sont difficiles. Que ce soit pour Sébastien avec les amis de Véronique et vice versa. Alors que Véronique reproche à Sébastien le comportement de l’une de ses amis. La violence commence, et un premier coup de poing s’ajoute à la discussion.

Cet acte lui rappelle la violence qu’elle a vécu plus jeune avec son père. Elle était le bouc émissaire de celui-ci. Ce calvaire s’arrête le jour d’un accident tragique qui coutera la vie à son père. Alors que ça aurait pu être un soulagement la porte du gouffre s’est ouverte. La violence qu’elle ne recevait plus, c’est elle qui la fit subir à sa sœur, « de victime, j’étais devenue bourreau^[1] ». Cette violence extériorisée pris fin le jour où sa sœur osât lui dire stop.

Après un an de vie de couple, de disputes, et de coups toujours pardonnés mais pas oubliés, elle décida de le quitter. Elle retourne chez ses parents qui soutienne Sébastien. La rupture ne durera pas longtemps. Le temps passe les disputes et les coups sont de plus en plus présents. Le 4 juin 2006, Véronique reçoit le coup de trop. Ce coup qui la dévisage, va la faire sortir de ce cauchemar. Apres avoir renoncer à se jeter dans le vide, en se disant que « Mourir pour lui, à cause de lui, non, ce n’est pas possible.^[2] », elle appelle la police et décide de vivre pour elle.

Analyse critique et perspectives soignantes :

Ce roman est un témoignage poignant. L’auteure nous plonge dans son histoire personnelle, qui est loin d’être un cas isolé au XXIème siècle. Le texte rédigé à la première personne du singulier renvoie à locuteur. Il est écrit d’une façon assez simple, sans filtre, avec certaines analepses. Treize chapitres se succèdent. Le prologue m’a ému, Véronique Cocardon raconte avec pudeur la fin de son calvaire. Lors de la lecture du livre, j’ai ressenti de nombreuses émotions, de la rage, de la mélancolie et de la peine. Or en tant que soignant les sentiments ne doivent pas être perçu par le patient.

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