Anthologie du rêve
Analyse sectorielle : Anthologie du rêve. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar Isabella Salvador • 20 Septembre 2017 • Analyse sectorielle • 2 592 Mots (11 Pages) • 2 523 Vues
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Le rêve : une angoisse, un idéal
Anthologie poétique
SALVADOR Isabella
Table des matières :
Le rêve d’oiseaux
- Introduction
- Le rêve d’oiseaux - Lemoyne
- Femme à oiseau - R. Garassuta
Rêveries
- Introduction
- Rêveries – Victor Hugo
- I saw a dream – Leonid Afremov
Mon rêve familier
- Introduction
- Mon rêve familier – Paul Verlaine
- Femme à ombrelle tournée vers la gauche - Monet
Puisque ma bouche a rencontré
- Introduction
- Puisque ma bouche a rencontré – Charles Cros
- Le voyageur contemplant une mer de nuages - Friedrich
Le rêve de la vie
- Introduction
- Le rêve de la vie - Louis Honoré Fréchette
- Viel homme triste - Van Gogh
Balade en rêve
- Introduction
- Balade en rêve - Paul Verlaine
- Le rêve du poète – Paul Cézanne
Et nous voulons mourir quand le rêve fini
- Introduction
- Rêve – T. Gautier
- Deux hommes contemplant la lune - Friedrich
Songeant la nuit, bien souvent je pense être
- Introduction
- Songeant la nuit, bien souvent je pense être Virbluneau
- Distance - René Magritte
Ici-bas
- Introduction
- Ici-bas – Sully Prudhomme
- Le bouquet de Lilas - Guennady
Je rêve que je ne dors pas
- Introduction
- Je rêve que je ne dors pas – Paul Éluard
- Le cri - Munch
Préface
Cher Lecteur
De nombreux poètes tout au long de l’histoire se sont inspirés des mystères de la vie : l’amour, l’enfance ou bien le rêve, notre thème. Cependant les poésies ne sont pas composées que d’un thème, c’est un art qui transmet un message, une idée et même des sentiments à travers des jeux de mots et des images que créent les poètes.
Mais, qu’est-ce qu’est le rêve ? Une des définitions du rêve est la création imaginaire d’un idéal. Pourtant le rêve ne se limite pas à cela. Dans cette anthologie nous verrons que le songe est paradoxal : Il peut être un idéal, mais aussi une angoisse.
Les Hommes rêvent leurs idéaux par exemple l’amour d’une femme parfaite ou d’un monde meilleur néanmoins ce rêve est presque impossible d’accomplir. Cette frustration si grande se transforme en angoisse à cause de leur impuissance de prolonger leur rêve quand ils retournent à la réalité. C’est donc l’angoisse de savoir que ce n’est qu’un rêve.
Les dix poèmes ont été classés par rapport à une évolution de l’angoisse représentée dans l’œuvre, ses illustrations suivent à peu près la même évolution.
L’anthologie s’ouvrira sur une poésie de Lemoyne, Le rêve d’oiseaux qui met en évidence la recherche d’un idéal dans le rêve.
Pour continuer avec l’importante description de l’idéal on a choisi Mon rêve familier de Paul Verlaine.
Ensuite, le poème de Victor Hugo nommé Rêveries nous montre un idéal différent à celui de l’amour mais aussi puissant que ce dernier.
Quant à l’œuvre de Charles Cros, Puisque ma bouche a rencontré. Nous montre le côté mystérieux et imaginaire d’un idéal d’amour.
Poursuivant l’esprit d’idéal on a choisi trois œuvres qui montrent au même temps un désespoir énorme. Le rêve de la vie par Fréchette, Balade en rêve, par Paul Verlaine et Rêve par Théophile Gautier. Ce sont les trois œuvres qui se trouvent entre l’angoisse totale et un parfait idéal du rêve.
La poésie Songeant la nuit bien souvent je pense être de Virbluneau met par contre l’accent sur l’angoisse causé par le rêve, destinant plus de la moitié de l’œuvre à décrire son désespoir.
À partir de ce poème l’angoisse est omniprésente et est même le centre du poème. En effet Sully Prudhomme montre l’angoisse de l’impossibilité de retrouver un monde meilleur à travers le rêve dans son œuvre Ici-bas.
Pour Finir on a choisi la poésie de Paul Éluard, Je rêve que je ne dors pas pour donner une représentation explicite de l’angoisse du rêve dans la vie quotidienne.
BALLADE EN RÊVE
Au docteur Louis Jullien.
J'ai rêvé d'elle, et nous nous pardonnions
Non pas nos torts, il n'en est en amour,
Mais l'absolu de nos opinions
Et que la vie ait pour nous pris ce tour.
Simple elle était comme au temps de ma cour,
En robe grise et verte et voilà tout,
(J'aimai toujours les femmes dans ce goût),
Et son langage était sincère et coi.
Mais quel émoi de me dire au débout :
J'ai rêvé d'elle et pas elle de moi.
Elle ni moi nous ne nous résignions
À plus souffrir pas plus tard que ce jour.
Ô nous revoir encore compagnons,
Chacun étant descendu de sa tour
Pour un baiser bien payé de retour !
Le beau projet ! Et nous étions debout,
Main dans la main, avec du sang qui bout
Et chante un fier 'donec gratus'. Mais quoi ?
C'était un songe, ô tristesse et dégoût !
J'ai rêvé d'elle et pas elle de moi.
Et nous suivions tes luisants fanions,
Soie et satin, ô Bonheur vainqueur, pour
Jusqu'à la mort, que d'ailleurs nous niions.
J'allais par les chemins, en troubadour,
Chantant, ballant, sans craindre ce pandour
Qui vous saute à la gorge et vous découd.
Elle évoquait la chère nuit d'Août
Où son aveu bas et lent me fit roi.
Moi, j'adorais ce retour qui m'absout.
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