LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Anthologie de poésie d'amour

Commentaire de texte : Anthologie de poésie d'amour. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Novembre 2022  •  Commentaire de texte  •  3 409 Mots (14 Pages)  •  754 Vues

Page 1 sur 14

Serge                         Anthologie de poésie d’Amour

Petit N’Diaye

2nd3

Préface :

La poésie est un art qui existe depuis des temps immémoriaux, le plus vieux poème jamais retrouvé est l’épopée du roi Gilgamesh qui a été écrit entre

-1750 et -1600. Il raconte l’histoire du roi mais aussi le Déluge. Cependant, si c’est le plus vieux poème à nous être parvenu, il est probable que le véritable premier poème soit bien antérieur mais qu’il n’ait pas encore été retrouvé. Il est peut-être même possible que la poésie soit apparue en même temps que l’écriture.

Ainsi, avec autant d’ancienneté, l’art allait se tourner tôt ou tard vers le thème de l’amour. En effet, même si les poèmes peuvent parler d’à peu près tout comme le quotidien ou la nature - avec les haikus par exemple - la poésie est avant tout un art lyrique et traite des sentiments de l’auteur. Et le sentiment qui semble être le favori des poètes est le sentiment amoureux. Aujourd’hui la poésie s’est imposée comme la forme littéraire la plus à même d’exprimer l’amour et les sentiments en général. En effet les poètes peuvent développer avec des mots des images parfois très puissantes qui sont parfaites pour exprimer lesdits sentiments.

J’ai donc sélectionné 12 poèmes en cherchant surtout les plus beaux ce qui rend cette anthologie un peu personnelle, mais aussi les plus intéressants. J’ai aussi cherché à sélectionner des poèmes de différentes époques et de différents auteurs, ainsi je me suis tenu à une règle d’un seul poème par poète. Mignonne allons voir la rose de Pierre de Ronsard est un cas particulier car même s’il est beau et intéressant au même titre que les autres poèmes je l’ai surtout choisi car c’est un poème incontournable lorsqu’on parle de poésie d’amour. De plus j’ai ajouté des poèmes du moyen âge non seulement pour diversifier les époques mais aussi car c’est une époque où l’amour est très codifié et au centre de la littérature. J’ai aussi ajouté beaucoup de poème du XXe siècle pour montrer que même si les grands auteurs d’amour tels que Ronsard ou Louise Labé se situent plutôt aux alentours du XVIe siècle et au Moyen Age, au XXe siècle la poésie d’amour possède aussi des poèmes dignes d’intérêts.

Canticus Troili – Geoffrey Chaucer

Canticus Troili est un extrait du poème narratif Troïlus et Criseyde écrit par Geoffrey Chaucer au Moyen Age en 1380. Geoffrey Chaucer est né à Londre en 1340 et est mort dans cette même ville en 1400 à l’âge de 60 ans. En 1378 il se rend en Italie pour le compte du roi Richard II et c’est qu’il écrit Troïlus et Criseyde un poème narratif se déroulant durant la guerre de trois et racontant en 5 chapitres l’histoire du tragique amour entre le prince Troïlus, le fils de Priam et Criseyde la fille du devin Calchas. L’extrait de ce même poème, Canticus Troili, est composé de deux strophe de quinze et sept vers avec principalement des rimes suivies. Dans ce poème Troïlus mêle la plainte à la déclaration d’amour. En effet il compare l’amour qu’il ressent à l’égard de Criseyde à un mal, une maladie mais c’est un mal qu’il accepte et qu’il affectionne.


Si l’amour n’existe pas, O Dieu, alors qu’est-ce que je ressens?
Et si l’amour existe, quelle chose est-il, qui n’est pas le néant?
Si
Et si j’y consens, elle est à ma charge
Ma plainte, vraiment: Ainsi ballotté de long en large
Sans gouvernail dans un bateau je suis;
Au milieu de la mer, deux risées essuie,
Qui toujours l’une contre l’autre, soufflent batailleuses.
Hélas! Quelle est cette maladie merveilleuse?
De la chaleur du froid, de la froidure du chaud, mourant je suis..
L’amour est bon, d’où vient mon malheur?
S’il est mauvais, une merveille, il me semble, en demeure,
Quand chaque adversité et tourment
Qui viennent de lui, me semblent nectar gourmand,
Car plus j’en ai soif, plus j’en suis buveur.

Et s’il vient de mon propre désir que ma brûlure jamais ne soit extincte,
D’où viennent mes gémissements et ma plainte?
Si mes maux m’agréent, alors à qui est-ce que me plains?
Je ne sais pourquoi, infatigable, je n’en défaille pas moins.
O mort vivace, O doux coup, aux si désuètes arrière-pensées,
Comment, se peut-il, de toi, y avoir, en moi, si grande quantité,
A moins que je ne consente que tu sois ainsi invitée.

Problématique : Comment Geoffrey Chaucer utilise l’antithèse pour mêler la plainte et l’amour ?

Mon cœur s’ébat en respirant la rose – Jean Froissart

Mon cœur s’ébat en respirant le rose est un poème de Jean Froissart provenant du recueil Ballades et Rondeaux écrit au Moyen Age entre 1393 et 1394. Jean Froissart est un chroniqueur né en 1337 à Valencienne et est mort en 1410 à Chimay. Il est principalement connu pour ses Chroniques, quatre livres couvrant la première moitié de la guerre de cent ans à partir de la déposition d’Edouard II de 1326 à 1400 et constituant une source majeure pour la connaissance du XIVe siècle. Le poème est composé de deux quatrains avec trois rimes croisées et une rime suivie. Dans ce poème le poète réunit les caractéristiques de l’amour courtois. En effet il parle d’une dame inaccessible pour qui le narrateur nourri un amour impossible. Dans ce poème l’auteur fait le transfert de cette dame qu’il ne peut que regarde sur une rose qu’il peut manipuler et sentir autant qu’il le veut. Il retrouve dans les pétales de cette rose la douceur de la peau de cette dame tant convoitée et respire la rose en s’imaginant sentir la peau de cette dernière.  

Mon cœur s’ébat en respirant la rose
Et se réjouit en regardant ma dame.
Mieux vaut pour moi l’une que l’autre chose ;
Mon cœur s’ébat en respirant la rose.

L’odeur m’est bonne, mais du regard je n’ose
Jouer trop fort, (je) vous le jure sur mon âme ;
Mon cœur s’ébat en respirant la rose
Et se réjouit en regardant ma dame.

Problématique : Comment Jean Froissart fait d’une rose le symbole de la concrétisation d’un amour impossible ?

Mignonne, allons voir si la rose – Pierre de Ronsard

Mignonne, allons voir si la rose est une ode écrite par Pierre de Ronsard en 1545 et publié dans son recueil Les Odes en 1550. Pierre de Ronsard est un écrivain né en 1524 en Vendômois au château de la poissonnière et est mort en 1585 au Prieuré Saint Cosme de Tours. Il est une importante figure de la poésie de la Renaissance et est connu pour bon nombre d’œuvre allant de la poésie engagée avec Les Hymnes et Les Discours à l’épopée avec La Franciade en passant par la poésie lyrique avec Les Odes. De toutes ces œuvres le poème le plus connu est sans conteste Mignonne, allons voir si la rose c’est un poème connu de tous, il est un des poèmes les plus connus de l’histoire si ce n’est le poème le plus connu. Le poème est dédicacé à Cassandre Salviati fille d’un noble banquier italiens rencontrée à un bal donné à la cour de François 1er. Ronsard lui dédira même un recueil entier en 1552 : Les amours de Cassandre. Mignonne, allons voir si la rose est donc une ode composée de trois sizains chacun composé d’une rime suivie suivie d’une rime embrassée. Elle s’inscrit dans la Pléiade un mouvement littéraire regroupant sept poètes ayant pour but de renouveler la poésie en s’inspirant de l’antiquité.  Dans cette ode Ronsard s’adresse directement à Cassandre, qui avait 15 ans au moment où Ronsard la rencontre, et lui délivre une leçon de vie semblable au carpe diem en prenant pour exemple une rose. En effet selon Ronsard Cassandre est comme cette rose elle est très belle du temps de sa jeunesse mais se fane tout aussi vite. Ainsi il lui dit de profiter de sa jeunesse tant qu’elle le peut.  

...

Télécharger au format  txt (21.6 Kb)   pdf (111.5 Kb)   docx (17.3 Kb)  
Voir 13 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com