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Anthologie de poèmes amoureux du XVIe siècle

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Par   •  19 Février 2013  •  1 116 Mots (5 Pages)  •  1 566 Vues

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Anthologie de poèmes amoureux du XVIe siècle

Texte 1 :

Quand je pense à ce jour, où je la vey si belle

Quand je pense à ce jour, où je la vey si belle

Toute flamber d'amour, d'honneur et de vertu,

Le regret, comme un trait mortellement pointu,

Me traverse le coeur d'une playe eternelle.

Alors que j'esperois la bonne grace d'elle,

L'Amour a mon espoir que la Mort combattu :

La Mort a mon espoir d'un cercueil revestu,

Dont j'esperois la paix de ma longue querelle.

Amour tu es enfant inconstant et leger .

Monde, tu es trompeur, pipeur et mensonger,

Decevant d'un chacun l'attente et le courage.

Malheureux qui se fie en l'Amour et en toy :

Tous deux comme la Mer vous n'avez point de foy,

L'un fin, l'autre parjure, et l'autre oiseau volage.

Pierre de Ronsard, « Le second livre des amours». XVI

Texte 2 :

Sur la mort de Marie

Comme on voit sur la branche au mois de Mai la rose

En sa belle jeunesse, en sa première fleur

Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur,

Quand l’Aube de ses pleurs au point du jour l’arrose :

La grâce dans sa feuille, et l’amour se repose,

Embaumant les jardins et les arbres d’odeur :

Mais battue ou de pluie, ou d’excessive ardeur,

Languissante elle meurt feuille à feuille déclose :

Ainsi en ta première et jeune nouveauté,

Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté,

La Parque t’a tuée, et cendre tu reposes.

Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs,

Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs,

Afin que vif, et mort, ton corps ne soit que roses.

Pierre Ronsard, « le second livre des amours » 1578

Texte 3 :

Quand cette belle fleur premièrement je vis

Quand cette belle fleur premièrement je vis,

Qui notre âge de fer de ses vertus redore,

Bien que sa grand' valeur je ne connusse encore,

Si fus-je en la voyant de merveille ravi.

Depuis, ayant le cours de fortune suivi,

Où le Tibre tortu de jaune se colore,

Et voyant ces grands dieux, que l'ignorance adore,

Ignorants, vicieux et méchants à l'envi :

Alors, Forget, alors cette erreur ancienne,

Qui n'avait bien connu ta princesse et la mienne,

La venant à revoir, se dessilla les yeux :

Alors je m'aperçus qu'ignorant son mérite

J'avais, sans la connaître, admiré Marguerite,

Comme, sans les connaître, on admire les cieux.

Joachim Du Bellay, « Les regrets ».

Texte 4 : On voit mourir toute chose animée

On voit mourir toute chose animée,

Lors que du corps l'âme subtile part :

Je suis le corps, toi la meilleure part :

Où es-tu donc, ô âme bien aimée ?

Ne me laissez pas si longtemps pâmée :

...

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