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Anthologie Poétique De la Pléiade au Surréalisme

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Par   •  23 Mars 2014  •  4 164 Mots (17 Pages)  •  1 054 Vues

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Anthologie poétique

De la Pléiade au Surréalisme

Sommaire

I) La Pléiade

II) Le Romantisme

III) Le Symbolisme

IV) Le Surréalisme

I) La Pléiade : auteurs et poèmes

Joachim du Bellay est un poète français né vers 1522 à Liré, en Anjou, et mort le 1er janvier 1560 à Paris. Sa rencontre avec Pierre de Ronsard fut à l'origine de la formation de la Pléiade, groupe de poètes auquel Du Bellay donna son manifeste, la Défense et illustration de la langue française. Son œuvre la plus célèbre, Les Regrets, est un recueil de sonnets d'inspiration élégiaque et satirique, écrit à l'occasion de son voyage à Rome de 1553 à 1557.

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,

Ou comme cestuy là qui conquit la toison,

Et puis est retourné, plein d’usage et raison,

Vivre entre ses parents le reste de son age !

Quand revoiray-je, hélas, de mon petit village

Fumer la cheminée, et en quelle saison,

Revoiray-je le clos de ma pauvre maison,

Qui m’est une province, et beaucoup d’avantage ?

Plus me plaist le séjour qu’ont basty mes ayeux,

Que des palais Romains le front audacieux,

Plus que le marbre dur me plaist l’ardoise fine,

Plus mon Loyre Gaulois, que le Tybre Latin,

Plus mon petit Lyré, que le mont Palatin,

Et plus que l’air marin la doulceur Angevine.

(Joachim du Bellay, Les Regrets, XXXI.)

Nouveau venu

Nouveau venu, qui cherches Rome en Rome

Et rien de Rome en Rome n’aperçois,

Ces vieux palais, ces vieux arcs que tu vois,

Et ces vieux murs, c’est ce que Rome on nomme.

Vois quel orgueil, quelle ruine et comme

Celle qui mit le monde sous ses lois,

Pour dompter tout, se dompta quelquefois,

Et devint proie au temps, qui tout consomme.

Rome de Rome est le seul monument,

Et Rome Rome a vaincu seulement.

Le Tibre seul, qui vers la mer s’enfuit,

Reste de Rome. Ô mondaine inconstance !

Ce qui est ferme est par le temps détruit,

Et ce qui fuit au temps fait résistance.

Du Bellay - Les Antiquités de Rome (1558)

Pierre de Ronsard (né en septembre 1524 et mort le 28 décembre 1585 , est un des poètes français les plus importants du XVIe siècle.

« Prince des poètes et poète des princes », Pierre de Ronsard, adepte de l’épicurisme, est une figure majeure de la littérature poétique de la Renaissance. Auteur d’une œuvre vaste qui, en plus de trente ans, a touché aussi bien la poésie engagée et « officielle » dans le contexte des guerres de religions avec les Hymnes et les Discours (1555-1564), que l’épopée avec La Franciade (1572) ou la poésie lyrique avec les recueils Les Odes (1550-1552) et des Amours (Les Amours de Cassandre, 1552 ; Les Amours de Marie, 1555 ; Sonnets pour Hélène, 1578).

Imitant les auteurs antiques, Ronsard emploie d'abord les formes de l'ode (Mignonne, allons voir si la rose) et de l'hymne, considérées comme des formes majeures, mais il utilisera de plus en plus le sonnet.

Mignonne, allons voir si la rose

A Cassandre

Mignonne, allons voir si la rose

Qui ce matin avoit desclose

Sa robe de pourpre au Soleil,

A point perdu ceste vesprée

Les plis de sa robe pourprée,

Et son teint au vostre pareil.

Las ! voyez comme en peu d'espace,

Mignonne, elle a dessus la place

Las ! las ses beautez laissé cheoir !

Ô vrayment marastre Nature,

Puis qu'une telle fleur ne dure

Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,

Tandis que vostre âge fleuronne

En sa plus verte

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