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Anthologie: Les âges de la vie de Jeremy Le souder

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Par   •  12 Mai 2014  •  Fiche de lecture  •  1 920 Mots (8 Pages)  •  1 021 Vues

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LES ÂGES DE LA VIE

ANTHOLOGIE

PAR JEREMY LE SOUDER

SOMMAIRE

L'enfance - Gérard Nerval p,3

Adieu a l'enfance - Ondine Valmore p,4

Vieille chanson du jeune temps - Victor Hugo p,5

Roman - Arthur Rimbaud p,6

La vie n'a pas d'âge - Jacques Prévert p,7

L'ennemi - Charles Baudelaire p,8

Vieillesse commençante - Renée Vivien p,9

Le désespoir de la vieille - Charles Baudelaire p,10

Adieu au monde - Gabriel-Charles de Lattaignant p,11

Je n'ai plus que les os - Pierre de Ronsard p,12

Gérard de NERVAL   (1808-1855)

L'enfance

Qu'ils étaient doux ces jours de mon enfance 

Où toujours gai, sans soucis, sans chagrin, 

je coulai ma douce existence, 

Sans songer au lendemain. 

Que me servait que tant de connaissances 

A mon esprit vinssent donner l'essor,

On n'a pas besoin des sciences,

Lorsque l'on vit dans l'âge d'or !

Mon coeur encore tendre et novice, 

Ne connaissait pas la noirceur,

De la vie en cueillant les fleurs,

Je n'en sentais pas les épines,

Et mes caresses enfantines 

Étaient pures et sans aigreurs.

Croyais-je, exempt de toute peine 

Que, dans notre vaste univers, 

Tous les maux sortis des enfers, 

Avaient établi leur domaine ? 

Nous sommes loin de l'heureux temps

Règne de Saturne et de Rhée,

Où les vertus, les fléaux des méchants,

Sur la terre étaient adorées, 

Car dans ces heureuses contrées 

Les hommes étaient des enfants.

(1822)

Ondine VALMORE   (1821-1853)

Adieu à l'enfance

Adieu mes jours enfants, paradis éphémère ! 

Fleur que brûle déjà le regard du soleil, 

Source dormeuse où rit une douce chimère, 

Adieu ! L'aurore fuit. C'est l'instant du réveil !

J'ai cherché vainement à retenir tes ailes 

Sur mon coeur qui battait, disant : " Voici le jour ! " 

J'ai cherché vainement parmi mes jeux fidèles 

A prolonger mon sort dans ton calme séjour ;

L'heure est sonnée, adieu mon printemps, fleur sauvage ; 

Demain tant de bonheur sera le souvenir. 

Adieu ! Voici l'été ; je redoute l'orage ; 

Midi porte l'éclair, et midi va venir.

Victor HUGO   (1802-1885)

Vieille chanson du jeune temps

Je ne songeais pas à Rose ;

Rose au bois vint avec moi ;

Nous parlions de quelque chose,

Mais je ne sais plus de quoi.

J'étais froid comme les marbres ;

Je marchais à pas distraits ;

Je parlais des fleurs, des arbres

Son oeil semblait dire: " Après ? "

La rosée offrait ses perles,

Le taillis ses parasols ;

J'allais ; j'écoutais les merles,

Et Rose les rossignols.

Moi, seize ans, et l'air morose ;

Elle, vingt ; ses yeux brillaient.

Les rossignols chantaient Rose

Et les merles me sifflaient.

Rose, droite sur ses hanches,

Leva son beau bras tremblant

Pour prendre une mûre aux branches

Je ne vis pas son bras blanc.

Une eau courait, fraîche et creuse,

Sur les mousses de velours ;

Et la nature amoureuse

Dormait dans les grands bois sourds.

...

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