Analyse sur "L'enfant morte"

Analyse littéraire « L’enfant morte »

D’abord, la nouvelle « L’enfant morte » de Gabrielle Roy révèle l’importance que l’auteure accorde au monde de l’enfance en mettant en évidence à plusieurs reprises dans le texte la beauté des enfants. En effet, dans son texte, l’auteure montre maintes fois que les enfants sont beaux par la bienveillance dont ils font preuve les uns envers les autres. Ainsi, lorsque l’enseignante et ses élèves arrivent à la cabane où l’enfant morte est étendue, l’institutrice propose à ses jeunes étudiants: « – Ne pensez-vous pas que Yolande aimerait quelqu’un avec elle en tout temps, jusqu’à ce que vienne le moment de la confier à la terre ? La mine des enfants m’apprit que j’avais touchée juste. – Donc, nous nous relayerons autour d’elle, à quatre ou cinq, toutes les deux heures, jusqu’à l’enterrement. Ils m’éprouvèrent d’un éclair dans leurs yeux sombres. » Ici, l’antithèse « d’un éclair dans leurs yeux sombres » illustre que les enfants sont très intéressés par l’idée d’accompagner leur amie jusqu’au ciel et que même s’ils sont tristes, ils pensent au bien-être de leur amie et sont déterminés à l’accompagner dans son repos. En plus de faire preuve de bienveillance envers leur compagne, les enfants montrent qu’ils sont solidaires. De ce fait, plusieurs passages dans le texte illustrent comment les enfants s’entraident et se serrent les coudes. Par exemple, vers la fin du récit, les enfants et l’enseignante terminent de cueillir les fleurs et reviennent vers leur amie : « De retour, nous avons effeuillé les roses sur l’enfant morte. Des pétales amoncelés émergea seulement le visage. Alors – comment se peut-il ? – il nous parut moins abandonné. Les enfants faisaient cercle autour de leur compagne et ils disaient d’elle, sans cette amère tristesse du matin : - A doit avoir gagné le ciel à l’heure qu’il est. Ou bien : - Est contente à c’te heure. Je les écoutais se consoler déjà comme ils pouvaient, de la vie… » Dans l’extrait, le fait d’avoir cueilli des fleurs pour couvrir le visage de leur amie montre la bonté des enfants. Ensuite, on met en lumière leur solidarité lorsqu’ils se mettent en cercle autour de Yolande pour l’accompagner vers l’au-delà, ce qui était, selon eux et l’enseignante, la quête ultime de l’enfant morte. En plus de cela, on souligne à la fin que les enfants essaient, du mieux qu’ils le peuvent, de se consoler. Donc, encore une fois, on met l’accent sur la solidarité et l’entraide que les enfants ont entre eux. En résumé, la nouvelle « L’enfant morte » de Gabrielle Roy montre l’importance qu’elle accorde au monde de l’enfance en illustrant la beauté des enfants puisque, leur bienveillance et leur solidarité font partie de leur petit corps sans même qu’ils ne s’en rendent compte.

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