Analyse du poème Parfum exotique de Charles Baudelaire

Analyse de « Parfum exotique » de C. BAUDELAIRE

SITUATION DU POEME "Parfum exotique", est un poème qui a été publié en 1857 dans le recueil Les Fleurs du Mal. Son inspiratrice est Jeanne DUVAL une mulâtresse avec qui il a eu une liaison orageuse. Le poème est constitué de deux quatrains et de deux tercets, c’est donc un sonnet qui va développer une rêverie pour montrer que, grâce au parfum de sa maîtresse, le poète est transporté vers un univers harmonieux.

MOUVEMENT DU TEXTE On peut le subdiviser en deux grandes parties :

*Vers 1 et 2 : les circonstances de la rêverie

- Le poète blotti contre le sein de sa bien-aimée ( "ton sein chaleureux") est dans une intimité propice à l’extase ; il se ferme à la réalité ( "les deux yeux fermés")

(Il peut alors se laisser porter par la magie du parfum. En somme, la femme sert de prétexte au rêve, elle va ensuite être absente des visions.)

*Vers 3 à 14 : le déroulement de la rêverie

Vers 3 à 8 : vers une île

- Les six vers suivants forment un enjambement pour montrer que la vision se développe comme le confirme le verbe « se dérouler » vision qui va se concentrer sur « les rivages heureux » d’une île caractérisée par l’importance de la lumière comme le montre le champ lexical : « Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone » Le poète est pour l’instant spectateur de la rêverie

- Cette île est présentée comme étant paradisiaque : elle est d’abord personnifiée : « paresseuse » pour montrer qu’on y travaille pas. ensuite le péché y est absent comme le montrent "les fruits savoureux" ( et non plus « défendus » comme dans la Bible) et les hommes sont présentés sur le plan physique pour montrer qu’ils sont en pleine santé ( « le corps est mince et vigoureux ») ; par contre, les femmes sont présentées sur le plan moral à l’aide d’une inversion ( « Et des femmes dont l'oeil par sa franchise étonne ») pour souligner que, dans cette île, elles ne sont pas hypocrites, contrairement à ce qui arrive dans la réalité, semble dire Baudelaire, en utilisant le verbe « étonne » ; on a ici en tous cas une vision très misogyne de la femme.

- Donc nous sommes ici en présence de la tradition des paradis exotiques où l’homme et la femme vivent en harmonie avec la nature, mère nourricière, loin de toute idée de faute ou de péché.

Vers 9 à 14 : vers un port

- Le vers 9 va reprendre le point de départ du poème : « Guidé par ton odeur (…) je vois" reprend le vers 2 : « Quand je respire l’odeur (…) je vois" , parallélisme de construction qui montre que cette rêverie est exposée de façon rigoureuse dans l’écriture de ce sonnet

- A partir du vers 10, Baudelaire va combiner plusieurs sensations, en particulier :

 La vue : « je vois » les « verts tamariniers »

 L’odorat : « le parfum des verts tamariniers » «

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