Analyse du banquet dans le soleil des Scorta

Romain Bové

2nd11

Analyse de la scène du banquet (Le soleil des Scorta)

Dans cette scène du banquet qui regroupe le clan des Scorta, l’auteur nous plonge au centre en nous détaillant tous les plats, nous sommes dans le cœur d’un banquet typique du sud de l’Italie à l’identique des banquets qu’on pouvait voir servir dans l’antiquité.

Tous les membres de la famille des Scorta se réunissent  pour passer un moment de convivialité. En effet, Rafaelle a invité  « sur son trabucco » toute la famille au premier et seul banquet du clan des Scorta, il était heureux de se voir pour une fois tous réunis « Raffaelle rayonnait...tant révé de cet instant. ».

Tous partagent le bonheur d’être ensemble et de pouvoir enfin jouir de la vie ;

« Ce jour resta gravé dans la mémoire des Scorta » « ce fut la première fois qu’ils mangèrent ainsi »  « l’oncle Faelucc’avait fait les choses en grand » ;

Avec toutes ces expressions, Laurent Gaudé nous présente ce banquet comme un repas exceptionnel.

Dans cet extrait, le narrateur consacre la majeure partie du texte à la description des plats, et au déroulement du repas.

Le champ lexical de la nourriture, de l’alimentation est omniprésent, tous les plats servis sont cités « antipasti...une dizaine de mets »  « moules »  « anchois » « poulpes » « salade de tomates et de chicorée » « aubergines »[...]  « les pâtes et le risotto » « des bars » «  des dorades » « quelques langoustines » etc …

On note de longues phrases qui énumèrent la présentation du repas, les décrits  et  aussi montrent que les plats proposés au clan sont très variés. On note même des informations sur la façon dont ils ont été cuisinés, le narrateur est très précis. En même temps, il y a des phrases très courtes qui nous donne juste l’information d’un plat : « Des pointes de poulpes » « Une salade de tomates et de chicorée » «  Des anchois frits » «  Des bars, des dorades » « Quelques langoustines même »…

L’emploi d’adjectifs qualificatifs tels que « grosses » « grand » « énormes » plein »  montre l’ampleur de ce banquet.

On rencontre aussi les actions de manger et de boire, avec beaucoup de répétition du verbe manger  tels que  « manger de tout » « manger pendant des jours » «  manger tant que la nourriture est là » « manger avec joie et «exagération »… 

Tout ceci nous montre que le repas est gargantuesque, et même cette gourmandise tourne à la goinfrerie «  tous étaient rassasiés » « leur ventre plein » « une sorte de fréneisie et d’avidité goinfre »  « tant pis si on s’en rend malade » « pancia piena »  « les corps repus » nourriture ingurgitée »…

A l’inverse, l’auteur emploie des oppositions qui nous donne la même impression « les grands plats furent vides [...]leur ventre plein ».

Les descriptions faites sont énumérées dans l’ordre chronologique d’un service de repas. Il commence à décrire le repas par le plat des moules puis « lorsque les assiettes furent vides » il y a les plats de résistance qui arrivent ensuite « lorsque les grands plats furent vides » il y en a encore, les multiples poissons que Rafaelle avait péché le matin même.

L’auteur emploi une métaphore avec le vin rouge qui est comparé au sang du christ, permet de faire apparaître la religion.

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