Analyse Sukkwan Island

LAURIE-ANNE ADJOUALÉ Questionnaire sur Sukkwan Island de David Vann

Travail à remettre le 29 mars (groupes 02 et 03) ou le 30 mars (groupe 01)

Pondération : 10%

Consignes :

Le document remis devra être présenté avec une page de présentation, imprimé à interligne 1 1\2 et il devra comprendre une somme totale de mots inférieure à 700. Malgré l’économie de mots, veillez toutefois à bien développer votre propos et à aller au fond de vos idées en vous référant à l’ensemble du récit et non à quelques passages seulement. N’oubliez pas non plus d’appuyer vos commentaires par de nombreuses citations.

Questions :

Notez que j’ai utilisé la version E-Book du livre, donc les passages cités dans le textes ne correspondent peut-être pas aux pages du livre physique.

1. Selon vous, quel rôle joue la nature dans ce roman? Quels sont les effets recherchés par l’auteur dans ses descriptions de la nature et en quoi ces descriptions aident-elles le lecteur à mieux comprendre ce qui se joue entre les personnages?

Au fur et à mesure que l’on avance la lecture du roman Sukkwan Island, de David Vann, on peut rapidement se rendre compte que la nature, qui est omniprésente tout au long de l’intrigue, se fait le miroir de l’isolement des deux personnages. En effet, la nature, sauvage et rude se dégrade au fur et à mesure que les relations entre le père et le fils s’affaiblissent.

Pour Jim, au tout début du récit, le retour à la nature et à la vie sauvage est aussi une belle occasion pour lui de renouer avec son fils, qu’il n’a pas eu la chance de voir grandir. Il se sent enthousiaste et rempli d’espoir devant l’année qui s’annonce pour eux. La nature se fait belle, verte et luxuriante : « […] De la mousse épaisse poussait à la base des troncs et sur leurs racines, et d’étranges fleurs […] se dressaient, incongrues, sur des parcelles derrière les arbres, sous les fougères et au beau milieu d’une sente de gibier, en touffe écarlates et violet foncé, sur des tiges aussi épaisses que des racines à l’aspect cireux. » (p.19).

Un violente tempête s’abat sur l’île au même moment ou Roy et Jim aborde une faiblesse connue chez le père : les femmes. La tempête, comme deux idéologies qui s’affronte, est brutale et dure des jours durant. « Une violente tempête s’installa le jour suivant. L’eau semblait se fracasser sur le toit et contre les murs en un rideau épais comme une rivière et non comme quelques gouttes portées par le vent tant le choc était puissant. » (p. 110).

Finalement, lorsque la fatalité touche Roy et qu’il décide de mettre fin à ses jours, on peut dire que la nature ressent la peine de l’adolescent. Quelques instants après, l’île est prête pour des funérailles : «Il bruinait, le brouillard était bas, les arbres pareils à des fantômes, et l’île tout entière semblait inhabitable.» (p.119).

1. Il va sans dire que, dans Sukkwan Island, Jim échoue à être un bon père. Pourquoi? Analysez avec le plus de profondeur possible l’échec de Jim en tant que père et dites s’il parvient, avant la fin du roman, à trouver une sorte de rédemption.

Le simple fait que Roy exprime verbalement que son père a été un mauvais père lors d’un échange émotif durant les jours de tempête est la preuve par excellence de la médiocrité de celui-ci dans son rôle parental (p.113).

Sans tenir compte des erreurs de Jim dans le passé, notamment ses mésaventures avec les femmes, on peut compter plusieurs erreurs de sa part dès le moment où le récit débute. On comprend rapidement que Roy n’est là que pour vivre le rêve de son père, sans grand enthousiasme. Depuis le début, Roy a des doutes sur l’aventure en général et questionne souvent les décisions et la préparation de son père : « Et si les choses ne se passaient pas comme son père disait qu’elles allaient se passer? Que feraient-ils alors? » (p. 18)

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