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Analyse "De l'amitié", Montaigne

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Par   •  7 Octobre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 910 Mots (8 Pages)  •  3 872 Vues

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Un essai essentiel aux Essais sur un thème antique fondamental, l’amitié.

La construction d’un essai argumentatif, à propos de l’amitié.

Thèse et réfutation - un sujet défini, l’amitié

Montaigne met en avant son amitié singulière avec la Boétie en la distinguant des autres, plus traditionnelles, plus conventionnelles, plus fades.. Ainsi les deux premières phrases sont en opposition l’une par rapport à l’autre. La première phrases’attache « à ce que nous appelons ordinairement amis et amitiés », elle nie leur importance et leur véracité en les restreignant par la forme restrictive : « ce ne sont que », les cantonnant à une fonction simplement utilitaire : « quelque occasion ou commodité », termes ici qui se révèlent posséder une connotation péjorative, amitiés rangées dans les amitiés par besoin.

La notion de pluriel “ amis / amitiés “ s’oppose à la singularité “ l’amitié” de la seconde phrase, met en exergue leur différence intrinsèque.

Réfutation de la doxa ( pensée commune ) par rapport à son expérience personnelle, toute la démarche des Essais qui se retrouve ici. Renverse donc les traités habituels sur la question.

Donc positionnement clair qui s’oppose aux amitiés “ molles et régulières “ à la fin du passage qui souligne la différence. Longueur “ précautions” et longue préalable conversation” contre la fulgurance de l’amitié nouée avec La Boétie : adv renforcé par un intensif qui marque cette instantanéité dans le lien : “ si promptement parvenue à sa perfection”

B. Un essai où se mêlent discours, récit à valeur d’exemple.

Convaincre -

Par l’exemple. Récit chronologique.

Suivre les différentes étapes de cette amitié exceptionnelle. Rationalisation. Donner les circonstances de temps ( ajouter à ceux notés, “ ayant si peu à durer ; et ayant si tard commencé” )

La rationalisation se ressent par le choix des connecteurs logiques marquant la cause, notion d’explication semble possible “ parce que …”, “ car ….”

Persuader - utilisation d’une écriture à dimension lyrique. Lyrisme qui loue l’ami et l’amitié, à travers l’amour porté ( donc le thème avec le topos du coup de foudre qui est ici appliqué à l’amitié ) ainsi que par la versification sous-jacente : l’alexandrin qu’est la phrase essentielle et fondamentale “ Parce que … Parce que …. “ ( faire uniquement l’analyse sur la versification et sur le parallélisme - la notion de cause on la verra plus tard ), les échos qui se font entendre, ainsi que les effets de rythme ( avec les constructions en parallèle, les “ si ….si ...si … )qui portent un éloge lyrique de l’amitié.

C. Des difficultés à dire un sujet indicible.

Les échos effet de rythme mais aussi tentative de trouver la formulation la plus pertinente, la plus juste pour désigner l’ineffable.

La négation avec les “je ne sais” ( noter la récurrence ), “je sens que cela ne peut s’exprimer” - incapacité de la parole et de l’écrit à rendre compte, “ de ce j’en puis dire” : formulation pour marquer une forme de limite éprouvée, de tentative non aboutie, “ je ne sais quelle quintessence”. Fait naître un “ au-delà de tout mon discours” > incapacité, impossibilité du Dire. L’impossibilité de dire une amitié fusionnelle d’exception se martèle par l’impuissance de Montaigne à trouver les formules adéquates et pertinentes devant une telle amitié. Pure expérience, difficile d’en parler et d’en transmettre la compréhension, pourtant tentative d’en rendre compte au plus près et au plus juste.

> Cherche à structurer une parole face à l’inexplicable, à montrer le caractère exceptionnel en ayant recours aux procédés rhétooriques qui pourtant échappent et ne servent à circonscrire une amitié fusionnelle intense et hors norme, extraordinaire par opposition aux ordinaires relations que nouent les autres âmes.

II. Un “monument” à La Boétie ( idée du tombeau littéraire - même si ici notion de l’amitié et personne mêlée, alors que tombeau axée sur la personne ). Le terme est emprunté à Michel Butor, auteur du 20e siècle.

Rendre visible l’invisible ( l’invisible étant l’ami, étant l’amitié)

Un “ monument “ à un mort, Etienne de La Boétie. Désigné par un pronom que l’on peut analyser comme une forme de pudeur, mais aussi une forme de disparition. Comme une forme d’égalité aussi dans la mesure où Montaigne ne se désigne que par le je.

La notion de passé ( les deux emplois de l’imparfait - pourquoi je l’aimais, parce que c’était. ) La notion de mort. Analyser les valeurs de l’imparfait : rupture définitive et notion durative ( même si cette amitié n’a duré que 5 ans ), ainsi que l’adjectif “ fatal”. Insistance sur

Les Essais ( rappeler l’historique des Essais avec le Discours de la Servitude Volontaire si non fait en intro ), cet essai rend hommage au génie littéraire qu’est La Boétie: éloge de la Satire. Mais cette Satire n’est donnée en exemple que parce que son sujet est leur amitié “ la précipitation de notre intelligence “

B. Un état de symbiose et de fusion.

. Au contraire, l’amitié véritable décrite dans la deuxième phrase est d’un tel degré de perfection que les deux amis sont dans un état de symbiose, de fusion, comme le montre les termes « se mêlent, se confondent » > analyser le champ lexical du mélange ainsi que le choix du pronom réfléchi ( notion d’être à la fois le sujet et l’objet du discours - et ne pas oublier je l’> proximité des pronoms, l’écriture les rend le plus proche possible) Plus loin Montaigne établit de nouveau un parallèle

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