Alice Au Pays Des Zombies
Documents Gratuits : Alice Au Pays Des Zombies. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar cicy • 24 Janvier 2015 • 1 059 Mots (5 Pages) • 821 Vues
Six mois plus tôt
— S’il te plaît, Alice. S’il te plaît.
Etendue sur une couverture dans le jardin, je tressais un collier de pâquerettes pour ma petite
sœur. Le soleil brillait gaiement tandis que quelques nuages traversaient l’immensité du ciel limpide
comme des fantômes grassouillets. Le nez empli des senteurs enivrantes de l’été en Alabama
— chèvrefeuille et lavande —, je m’amusais à leur trouver des formes. Une longue chenille avec tout
plein de pattes. Un papillon à l’aile déchirée. Un lapin blanc qui courait vers un arbre.
Emma, huit ans, dansait autour de moi. Elle portait un costume de ballerine rose scintillant, et
ses couettes tressautaient à chacun de ses mouvements. Elle était une version en miniature de notre
mère et mon inverse exact.
Elles partageaient une longue chevelure lisse et noire et de superbes yeux dorés en amande.
Maman était petite, à peine plus d’un mètre soixante, et je doutais qu’Emma dépasse un jour le mètre
cinquante-cinq. Moi, j’avais des cheveux blonds ondulés, de grands yeux bleus et des jambes
interminables. Avec mon mètre soixante-dix-sept, j’étais plus grande que la plupart des garçons du
lycée et on me remarquait partout ; je ne pouvais me promener nulle part sans m’attirer quelques
regards qui signifiaient : « Tu as vu la girafe ? »
Les garçons ne s’étaient jamais intéressés à moi, mais je ne comptais plus les fois où j’en avais
surpris à se retourner sur le passage de ma mère ou même — beurk ! — à la siffler quand elle se
penchait pour ramasser quelque chose.
— Aliiice.
A présent toute proche de moi, Em tapait du pied — son joli petit pied chaussé de ballerines —
pour attirer mon attention.
— Est-ce que tu m’écoutes, au moins ?
— Mon chou, nous en avons déjà parlé des milliers de fois, non ? Ton spectacle a beau
commencer de jour, il se terminera après le coucher du soleil. Tu sais très bien que papa ne nous
laissera pas sortir de la maison. Et maman n’a accepté de t’inscrire à l’école de danse qu’à une
condition : il n’y aurait pas de caprice s’il t’arrivait de devoir manquer une répétition ou — ou quoi,
déjà ? Oui… un spectacle.Six mois plus tôt
— S’il te plaît, Alice. S’il te plaît.
Etendue sur une couverture dans le jardin, je tressais un collier de pâquerettes pour ma petite
sœur. Le soleil brillait gaiement tandis que quelques nuages traversaient l’immensité du ciel limpide
comme des fantômes grassouillets. Le nez empli des senteurs enivrantes de l’été en Alabama
— chèvrefeuille et lavande —, je m’amusais à leur trouver des formes. Une longue chenille avec tout
plein de pattes. Un papillon à l’aile déchirée. Un lapin blanc qui courait vers un arbre.
Emma, huit ans, dansait autour de moi. Elle portait un costume de ballerine rose scintillant, et
ses couettes tressautaient à chacun de ses mouvements. Elle était une version en miniature de notre
mère et mon inverse exact.
Elles partageaient une longue chevelure lisse et noire et de superbes yeux dorés en amande.
Maman était petite, à peine plus d’un mètre soixante, et je doutais qu’Emma dépasse un jour le mètre
cinquante-cinq. Moi, j’avais des cheveux blonds ondulés, de grands yeux bleus et des jambes
interminables. Avec mon mètre soixante-dix-sept, j’étais plus grande que la plupart des garçons du
lycée et on me remarquait
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