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Alexandre Dumas Les trois mousquetaires cas

Commentaire de texte : Alexandre Dumas Les trois mousquetaires cas. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Mai 2016  •  Commentaire de texte  •  1 306 Mots (6 Pages)  •  6 801 Vues

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Le texte qui nous est proposé est un extrait des Trois mousquetaires, roman d'Alexandre Dumas écrit en 1844 et il nous présente Milady une jeune femme qui vient d'être emprisonnée pour avoir tenté d'empoisonner le duc de Buckingham. Nous pouvons nous demander comment la rage du personnage principal transparaît dans cet extrait et pour cela nous étudierons la colère de Milady puis nous analyserons son désir de vengeance.

Dans un premier temps l’emportement de Milady est traduit par son physique, ses yeux en particulier. A travers ceux-ci, on peut rendre compte des sentiments du personnage principal : ils sont assimilés au feu : « des yeux ardents », ligne 1, « son regard brûlant », ligne 23,  sont à l’image du comportement vu comme étant imprévisible et dangereux comme le feu. La rage est aussi personnifiée par une tempête : "la houle qui monte, gronde, mugit", ligne 3, et la "lueur des éclairs que sa colère orageuse fait briller dans son esprit", ligne 5. Cette association entre le feu et la tempête dans une seule personne montre que seule elle-même peut « s'éteindre », se calmer.

Dans un second temps on peut ressentir l’emportement de cette femme à travers son comportement. Elle est en prison, privée de sa liberté.  Sa prison est d’abord décrite par le biais de sa personne comme un « château sombre et orgueilleux », ligne 5. Puis sont décrits les éléments de sa cellule en parallèle avec les actions nécessaires à son évasion : « percer le mur, desceller les barreaux, trouer un plancher », ligne 10. Le fait qu’elle vive dans « un appartement désert », ligne 2, renforce le sentiment de solitude éprouvé par la prisonnière. En effet, la perte de sa liberté est une épreuve dure comme le souligne le narrateur : « les premiers moments de captivité ont été terribles », ligne 18.  Nous pouvons observer qu'à travers sa tourmente et sa colère, le personnage de Milady semble revenir à l'état animal, comme en témoigne l'emploi du terme « captivité » habituellement attribué aux animaux.

Cet enfermement n'est pas seulement physique, ses sentiments sont également intériorisés, ce qui cause des explosions incontrôlables : « quelques convulsions de rage qu'elle n'a pu vaincre », ligne 18. Elle se noie dans un sentiment de folie qui décrit la perte de clairvoyance. L'auteur mentionne ses « rugissements sourds », ligne 2, le comparant de nouveau à un animal : « comme un serpent », ligne 21. Cette folie est mise en avant par les nombreuses exclamations qui intensifient la perte de contrôle dès la première phrase : « que de haine elle distille ! ». Ces comparaisons avec la nature démontrent ce comportement difficilement gérable même si elle est maintenant « repliée sur elle-même », cela montre que ses comportements sont très changeants. A l'image de la nature, Milady peut se révéler instable et pleine d'énergie, ce qui va la pousser à vouloir se venger à tout prix.

Cependant, le personnage prend rapidement conscience de l'inutilité de cette rage. Après ces moments de détresse elle va se reprendre en main, et analyser avec une intelligence méthodique ses atouts et ses contraintes pour échafauder un plan d'évasion qui repose sur sa féminité.

Dans un second lieu on peut détecter que la rage de Milady se transforment en un désir de vengeance qui transparaît par une colère intense. On retrouve alors le champ lexical de la colère à travers tout le texte : « haine » ligne 1, « colère orageuse » lignes 6, « folle colère », ligne 22, « rage », ligne 19, « nerveux », ligne 20. Le personnage principal extériorise ici sa haine par la colère. Enfin le désir de vengeance de Milady va la pousser à vouloir enfreindre la loi en cherchant à s'échapper de prison : « oui, mais pour se venger il faut être libre et pour être libre quand on est prisonnier, il faut percer (…) un plancher », lignes 9 et 10. Le chiasme met en évidence l'opposition entre la vengeance et l'enfermement. De plus la gradation : « le temps, des mois, des années », ligne 7, pour sortir de prison révèle l’impossibilité pour Milady de se venger, sa haine va alors s'accroître.

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