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Acte V Scène 7 Phèdre de Racine.

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Par   •  6 Octobre 2014  •  836 Mots (4 Pages)  •  3 100 Vues

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Dans cette scène Phèdre avoue son amour à Thésée. Cependant il est un peu trop tard puisqu’Hippolyte est mort et le problème majeur n’est plus l’amour qu’éprouve la reine pour son beau-fils mais davantage le fait qu’il ait été accusé à tort.

Cette scène dans laquelle Phèdre se dénonce est en effet un aveu qui tend à blanchir Hippolyte de tout soupçon. L’éponyme s’attache ainsi à célébrer les qualités d’Hippolyte, rehaussées par la comparaison avec ses défauts à elle : aux vers 1623-1624, Hippolyte est qualifié de « fils chaste et respectueux », deux qualités qui s’opposent à la manière dont est caractérisé « l’œil » que sa belle-mère ose jeter sur lui, « profane, incestueux ». En s’accusant et en montrant sa noirceur, Phèdre souligne, par opposition, la grandeur du jeune homme. C’est sur la chasteté du jeune homme qu’insiste Phèdre: le « feu » qui la ravage, elle, « lui faisait horreur » à l’inverse, à lui (v.1628). La réhabilitation d’Hippolyte va donc de pair avec une condamnation de sa belle-mère, par elle-même. Aveu et confession à la fois, ces derniers mots de Phèdre lui permettent d’avouer son crime et de racheter la mémoire de son beau-fils.

On peut aussi dire que Phèdre, tout en avouant sa culpabilité, tend à diminuer sa responsabilité. Bien qu’elle affirme « C’est moi qui sur ce fils chaste et respectueux osai jeter un œil profane, incestueux » en insistant sur sa culpabilité « c’est moi qui » en début de vers, elle s’attache tout le long de son monologue à jeter une part de la responsabilité sur d’autres qu’elle. Elle commence par déclarer : « Le ciel mit dans mon sein une flamme funeste », accusant ainsi les dieux, avant de poursuivre : « La détestable Oenone a conduit tout le reste ». Ainsi, Phèdre, après les dieux, accuse Oenone, qu’elle qualifie de « détestable ». En effet, elle consacre plusieurs vers à accuser sa nourrice. Dans ce récit, Oenone semble manipuler sa maîtresse: « La perfide abusant de ma faiblesse extrême s’est hâtée à vos yeux de l’accuser lui-même » : ici, Oenone est encore qualifiée péjorativement et est rendue responsable puisqu’elle semble profiter de sa maîtresse qui, elle insiste sur sa « faiblesse » accentuée par l’usage de l’adjectif « extrême ». La destinée d’Oenone était de périr suite à une mort lente et douloureuse puisqu’elle a usé de la faiblesse de sa maîtresse et a condamné à mort son amant. C’est pour cela que Phèdre aurait dû la punir sévèrement de ses propres mains « fuyant mon courroux » (v.1631).

À un moment, le tragique atteint son point culminant dans cette scène, puisqu’on assiste à la mort de Phèdre qui dit elle-même ne pas avoir choisi « le fer » (v.1633), mais un « chemin plus lent » pour « descendre chez les morts ». Nous retrouvons quelques indices qui laissaient prévoir dès le début cet acte de la part de Phèdre puisqu’elle débute son monologue par « les moments me sont chers » (v.1622), un indice qui démontre que le temps lui est compté. D’autre part l’impératif « écoutez-moi » consiste à demander une attention particulière à ses paroles de la part de Thésée puisqu’il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre. Sa phrase : « J’ai pris, j’ai fait couler dans mes brûlantes veines un poison que Médée apporta dans

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