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Remarque 74 (ou fragment 74) La Bruyère

Commentaire de texte : Remarque 74 (ou fragment 74) La Bruyère. Recherche parmi 302 000+ dissertations

Par   •  9 Mai 2025  •  Commentaire de texte  •  980 Mots (4 Pages)  •  26 Vues

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                                  TEXTE 10  ( texte n° 2)

   

LA BRUYERE

 fragment 74  - ''De la Cour''

Les Caractères    

Remarque 74

Introduction   La cour de Versailles sous Louis XIV a été la cible de nombreuses critiques de la part des Moralistes comme La Rochefoucauld dans ses Maximes  ou La Fontaine dans ses fables . La Bruyère, auteur des Caractères, son unique œuvre publiée en 1688, brosse une peinture satirique  dans le chapître 8 , intitulé ''De la Cour''. Dans cet extrait, ce moraliste classique dénonce les moeurs et la démesure qui y règne .

 Craignant la censure, l'auteur situe ce récit   dans un pays imaginaire, raconté par un voyageur fictif découvrant cette société nouvelle. Cette peinture sociale comprend un seul paragraphe  dans lequel le narrateur  décrit d'abord  les individus selon leurs habitudes, leurs comportements, leur aspect physique ; Puis  est décrit un culte religieux.Enfin, la chute finale ironique, permet d'en connaître l'emplacement.

Problématique : en quoi cette distanciation  rend-elle sa critique  plus pertinente?

PEINTURE SOCIOLOGIQUE  SATIRIQUE  Dés la première phrase, le narrateur est indéterminé  et presque absent : quatre ''on'' dans tout le récit . Le lieu est indéterminé   : région, pays, contrée, nation; son existence même est floue : '' L'on parle d'une région''.Le récit est vu par un voyageur étranger très discret dont le regard  feint de découvrir une nouvelle terre et ses habitant, indéterminés aussi , sont désignés collectivement  par deux adjectifs démonstratifs: ''ce peuple , ces peuples''.Une distinction sociologique des habitants est faite par catégorie : l'âge, le sexe, les hommes, puis les femmes. Concernant l'âge, seuls les ''vieillards'' sont décrit de façon méliorative : ''galants, polis et civils''. Les jeunes gens, au contraire, durs, féoces, sans mœurs ni politesse''.Ces catégories sociales s'opposent ; ''au contraire''.Le comportement des jeunes hommes  est critiqué  par une antithèse''dans un âge où l'on commence à la (la passion des femmes)  sentir, ils préfèrent''.Les préférences sont mal choisies, ; des repas, des viandes,  incompréhensibles pour le moraliste ; en effet, ils se détournent de l'amour au profit de la nourriture et de consommation  d'alcool excessive :''liqueurs les plus violentes'' ; ''est sobre celui qui ne s' énivre que de vin''.Ce comportement, le narrateur le nomme 'débauche'' .La critique morale est donc forte.

Les femmes , elles, ont pris l'habitude de paraître plutôt que d'être; résultat, elles s'enlaidissent  ''précipitent le déclin de leur beauté'' .Le maquillage est décrit de façon péjorative : ''artifices''''peindre'' et excessive : ''leurs lèvres, leur joues, leurs sourcils''.L'énumération des parties exhibées ' épaules, 'gorge, bras, oreilles'' est un manque de pudeur qui est dénoncé .Quant aux hommes, ils usent des mêmes artifices ; les perruques sont décrites par la périphrase : une épaisseur de cheveux étrangers'' ; choix absurde et faux''qu'ils préfèrent aux naturels''.L'aspect du visage  est décrit de façon péjorative : '' une physionomie pas nette, mais confuse, embarassée'', ainsi que ses conséquences ''''change les traits, empêche qu'on ne connaisse les hommes à leur visage''.Il y a ici une critique forte de la volonté de ''paraître'' au lieu '' d''être'', une comparaison sous-entendue du maquillage, de la perruque avec le  port du masque et le déguisement théâtral .

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