Peut-on se reconstruire après avoir été enfant soldat ?

Grand oral HLP

Peut-on se reconstruire après avoir été enfant soldat ?

Introduction:

Depuis 22 ans ma grand mère est marraine de plusieurs enfants issus de pays en guerre ou très pauvre. J’ai donc découvert dans qu’elle misère ces enfants vivaient et cela me touche profondément. L’Unicef estime qu’environ 300 000 enfants, des êtres doués de raison facilement manipulables utilisés comme armes, sont enrôlés de force dans des groupes armés présent en Amérique du Sud, en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient. On les appelle « les enfants soldats » ou encore les « Kadogos » c’est-à-dire les enfants de moins de 18 ans forcés par un régime, un gang ou un groupe d’armée à combattre, des "Enfants indochinois" comme le dirait Jaques Prévert dans "Etranges Etrangers " de son recueil Grand bal de printemps. Souvent traumatisés par l’expérience qu’ils ont vécue, les enfants soldats ont du mal à retrouver une vie normale et à se reconstruire c’est à dire construire de nouveau ce qui a était détruit: avoir de nouveau sa place en société, avoir de nouveau une identité physique mais aussi savoir de nouveau qui ils sont. Se reconstruire c’est créer de nouveau son identité pour poursuivre plus sereinement son existence

Développement :

Tout d’abords, on pourrait penser qu’il est difficile pour l’enfant de se reconstruire et de regagner son humanité. L'utilisation de violence c’est à dire l'utilisation de la force ou d'un pouvoir, qu'il soit physique ou psychique, pour contraindre, dominer ou tuer, s'accompagne de la notion de souffrance et donc de difficulté de se reconstruire. Après avoir été utilisé et traité comme une chose l’homme perd sa dignité. La dignité selon Kant, dans Métaphysique des moeurs, implique le respect et la protection de chaque personne comme une fin en elle-même et non comme un moyen.

C’est pour cela qu’à l’après-guerre chaque enfant soldat souffre de névrose. Il développe soit: des obsessions, (par exemple l’obsession de tuer) des phobies (phobie des adultes), ou bien des symptômes d’hystérie.

D’autre part nous devons nous reconstruire psychologiquement mais aussi physiquement. Les enfants soldats sont souvent touchés physiquement par la guerre par le biais de balles, de bombes ou de tortures. James, jeune homme âgé de 13 ans, reçoit un tir dans la jambe après avoir été enlevé au Soudan et forcé à se battre, et restera handicapé toute sa vie en ayant la jambe amputé. Il témoigne grâce à l’UNICEF en juillet 2017 et révèle je cite « Ma blessure est toujours un problème. Les gens m’appellent « l’handicapé » et je déteste ça.”

Par ailleurs l’enfant soldat, souvent enlevé et délocalisé de son endroit de vie, est détaché de sa société et de son mode de vie et doit se reconstruire socialement. Il n’a plus sa famille, il n’a plus ses habitudes, ses missions, son rôle dans la société qui est maintenant de combattre contre un parti qui est souvent le sien.

Ainsi, la reconstruction psychique, physique et sociale paraît compromise pour ces enfants soldats. Mais même si le chemin est long et difficile, il y a sans doute des moyens de résilience.

Dans un premier temps l’enfant soldat peut arriver à se reconstruire si l’éducation qu’on continue de lui inculquer devient sublimation comme nous l’indique Freud. C’est à dire guider l'énergie de ces pulsions non vers la satisfaction égoïste mais les diriger vers des buts socialement valorisés et bien considérés qui jouera un rôle bénéfique sur sa reconstruction.

Pour ce faire, le retour à l’école est une des choses primordiales pour que l’enfant soldat puisse se reconstruire étant donné que l’école

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