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Pourquoi peut-on dire, après la lecture des textes A, B et C, que la guerre fait perdre à l’homme une partie de son humanité ?

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Par   •  1 Avril 2018  •  Commentaire de texte  •  743 Mots (3 Pages)  •  823 Vues

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Pourquoi peut-on dire, après la lecture des textes A, B et C, que la guerre fait perdre à l’homme une

partie de son humanité ?

Nous allons voir quelle part d’humanité la guerre laisse à l’homme dans les trois textes du corpus. Dans

Le feu, le narrateur n’en croit pas ses yeux, faisant découvrir au lecteur un champ de bataille devenu « un

surnaturel camp de repos ». Il constate alors qu’il n’y a « pas de corps » et ajoute : « Mais là, pire qu’un

corps, un bras, seul, nu et pâle comme la pierre, sort d’un trou ». Dévastés par la guerre, les hommes

ne sont plus des hommes. Ils sont réduits à des métonymies, des morceaux de corps. On retrouve ce

même principe dans le texte de René Char qui évoque un village envahi par « deux compagnies de S.S. »

pendant la seconde guerre mondiale. Il insiste, non pas sur l’inhumanité des victimes, mais sur celle des

assiégeants. Ce ne sont pas des individus précis mais des groupes désignés par des termes génériques :

« Deux compagnies de S.S. et un détachement de miliciens », « la patrouille ». Ces agresseurs sont également

désignés par des métonymies : « Une voix se penchait hurlante sur le corps tuméfié », « coups de

pied et coups de crosse ». Par ailleurs, comme dans le texte d’Henri Barbusse, le « jeune maçon » torturé

n’est plus qu’un « corps tuméfié ». Même son corps est méconnaissable. Pour en revenir à l’extrait du

roman de Barbusse, plus le texte avance, plus les hommes sont désignés par des termes qui soulignent

la perte de leur humanité, à tel point qu’ils se confondent avec la nature, elle-même aussi détruite et

bouleversée que les hommes : « On remarque que des amas de terre alignés sur les restes des remparts

de ce gouffre étranglé sont des êtres ». Plus loin, ce sont « des créatures » dont on ne peut « déterminer

l’identité ». Le narrateur ne parvient plus à faire la différence entre un mort ou un vivant, un Allemand

ou un Français. Cette ignorance est mise en valeur par des questions au discours direct : « Sont-ils

morts, dorment-ils ? » « Sont-ils Allemands ou Français ? » et par la répétition de « On ne sait pas » à

deux reprises, expression à laquelle répond : « On n’a jamais su qui c’était ». Une telle incertitude est

angoissante. Ces hommes n’appartiennent ni au monde des vivants ni à celui des morts. Comparés à de

futurs « cadavres » (« hommes à face cadavérique ») ou à des fantômes, des « revenants », ils sont entre

les deux

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