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Nathalie Sarraute, Pour un oui ou pour un non, 1982

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Par   •  28 Mai 2025  •  Analyse sectorielle  •  1 458 Mots (6 Pages)  •  30 Vues

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Nathalie Sarraute, Pour un oui ou pour un non, 1982

Introduction :

Nathalie Sarraute est une autrice du 20ème siècle connue pour s’opposer aux règles traditionnelles du roman. Elle appartient alors au courant littéraire du Nouveau Roman, mouvement qui cherche à réinventer la manière d’écrire après la guerre.

L’extrait que nous allons étudier provient de la pièce Pour un oui ou pour un non, publiée en 1982, dans laquelle Nathalie Sarraute s’intéresse aux non-dits et aux sous-entendus qui seraient plus significatifs que le langage. Elle met en scène 4 personnages non identifiés dont 2 principaux H1 et H2.

Dans cette pièce, H1 cherche à comprendre pourquoi son ami de longue date s’est éloigné. Le motif donner par H2 va envenimer la dispute et les échanges vont devenir des motifs de dispute jusqu’à ne pas trouver de dénouement à la fin de la pièce.

Plan : 2 mouvements

L1 à 16 : H1 tente de faire émerger les raisons de la dispute.

L 17 à la fin : un motif de dispute qui semble dérisoire pour H1

Problématique :

Comment Sarraute montre t elle que l’éloignement entre H1et H2 est plus profond que les mots « c’est bien… ça » utilisés par H1 et qui seraient le motif de la dispute ?

Lecture de l’extrait

Explication linéaire :

H.1. – Des mots ? Entre nous ? Ne me dis pas qu'on a eu des mots... ce n'est pas possible... et je m'en serais souvenu...

L1-2 : Cet extrait commence avec deux questions courtes rhétoriques qui montrent l’incompréhension de H1. Suivies de trois phrases négatives pour appuyer son incompréhension + l’utilisation du conditionnel « je m’en serais souvenu »

Le terme « Mots »signifie disputes pour H1et les points de suspensions qui montrent que H1 est surpris et cherche à comprendre.

H.2. – Non, pas des mots comme ça... d'autres mots... pas ceux dont on dit qu'on les a « eus »... Des mots qu'on n'a pas « eus », justement... On ne sait pas comment ils vous viennent...

H2 corrige l’interprétation de H1sur le terme « mots »

Il explique à H1 qu’il n’a pas compris le sens de ce terme mais son explication est très ambigüe

Il montre que le motif de la dispute n’est pas un motif habituel « des mots qu’on n’a pas eu justement », il est appuyé par l’adverbe « justement »

H.1. – Lesquels ? Quels mots ? Tu me fais languir... tu me taquines...

L5 : H1 pose 2 questions qui attendent une réponse cette fois

Ces deux questions l’une derrière l’autre montre l’impatience de H1

L’utilisation de languir et taquine fait penser à une énigme qui demande à être résolue

H.2. – Mais non, je ne te taquine pas... Mais si je te les dis...

L6 : la réponse de H2 avec l’adverbe négatif « non » montre l’opposition entre les 2 hommes qui est appuyé par la reprise de la phrase de H1 mise à la forme négative

Répétition de la conjonction de coordination « mais » qui marque l’opposition

La phrase inachevée « mais si je te les dis… »  fait durer le suspense

H.1. – Alors ? Qu'est-ce qui se passera ? Tu me dis que ce n'est rien...

L7 : Même début qu’à la L5 : 2 questions qui montrent encore l’impatience

H1 souhaite trouver ce qui se cache derrière le mot « rien ».

On sent que derrière « rien » il y a « quelque chose »

Les points de suspension attendent une réponse de H2

H.2. – Mais justement, ce n'est rien... Et c'est à cause de ce rien...

L8 : H2 reprend le pronom indéfini « rien » qui devient un nom dans la deuxième phrase car il est précédé du déterminant démonstratif « ce »

Ce qui justifie que « rien » signifie « quelque chose ».

H.1. – Ah on y arrive... C'est à cause de ce rien que tu t'es éloigné ? Que tu as voulu rompre avec moi ?

L9-10 : H1 sent que H2 est prêt à tout lui dévoiler.

H1 cherche à faire émerger les raisons. Il creuse avec sa question

Puis il va plus loin, il utilise les sentiments. « rompre avec moi ». Le verbe « rompre » fait parti du registre de l’amour. Il est profond et il témoigne d’une grande amitié.

H.2, soupire. – Oui... c'est à cause de ça... Tu ne comprendras jamais... Personne, du reste, ne pourra comprendre...

L11 :La didascalie (soupire) montre que H2 tombe dans le piège et qu’il est prêt à avouer, renforcé par le pronom « ça »

L’adverbe négatif « non » se transforme en adverbe positif « oui ». Il n’est plus dans l’opposition

Puis H2 se lamente en montrant qu’il est seul face au reste du monde

H.1. – Essaie toujours... Je ne suis pas si obtus...

H1 riposte en montrant que le dialogue est ouvert.

H.2. – Oh si... pour ça, tu l'es. Vous l'êtes tous, du reste.

Communication impossible pour H2

H.1. – Alors, chiche... on verra...

...

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