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Maupassant, Bel-Ami

Commentaire de texte : Maupassant, Bel-Ami. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Novembre 2023  •  Commentaire de texte  •  622 Mots (3 Pages)  •  56 Vues

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Français

Le point de vue adopté dans le récit est interne. En effet, comme l’indiquent aussi bien les verbes renvoyant à des opérations de la pensée : « il se demande » ; « il songea » ; « cette pensée entra en lui ». Que les verbes de perception : « il aperçut » ; « il se vit ».

Le lecteur est ainsi amené à éprouver comme de l’intérieur ce que ressent les personnages et à partager intimement cette expérience de l’angoisse.

Les éléments qui expriment la terreur physique du personnage et sa confusion sont les suivants, « Et il fut obligé d’ouvrir sa bouche tant sa respiration devenait pénible » (ligne 2-3) (sensation d’étouffement) ; « il lui semblait qu’il était fou, qu’il dormait, qu’il rêvait de quelque chose de surnaturel était survenu qui l’enveloppait » (ligne16-17). Duroy trouvait qu’autour de lui tout avait changé et ne savait pas s’il avait peur. Peut-être se disait-il. Duroy éprouvait tellement de peur qu’il se répétait en boucle, dans sa tête comme une prière, « quand on commandera feu, j’élèverai le bras et je tirerai ». Et puis, une fois que la voix lointaine qu’il entendit prononça le mot « feu », Bel-Ami ne se rendit compte de rien, seulement qu’il levait le bras en appuyant de toutes ses forces sur la gâchette et il n’entendit rien.

L’impuissance du personnage à dominer ses émotions est d’ailleurs explicitement soulignée.

Le duel est organisé en deux parties. L’arrivée de Bel Ami et de ses deux amis, et la rencontre avec le journaliste de La Plume.

Tout d’abord, Duroy aperçoit son adversaire dans une voiture au bout d’une clairière, puis Rival part avec Boisrenard afin de rencontrer deux des étrangers qui venaient à eux. Ils délimitèrent la zone de chacun des combattants et enfin vient le tour du docteur, qui s’assure que Georges va bien et qu’il peut combattre. Puisque c’est le cas, il se mit en place, se fit enlever son pardessus, se fit tâter les poches de sa redingote afin de s’assurer qu’il n’ait pas de papiers ni de portefeuille protecteur.

Puis vint la rencontre avec son adversaire. Il le vit en face de lui mais la seule chose à laquelle Duroy pensait était que dès qu’on commandera feu, il élèverait le bras et tirerait. Et c’est ce qu’il fit, sans se rendre compte de rien, sans entendre quoi que ce soit. Et en rouvrant les yeux, c’était fini, les deux adversaires avaient tiré.

Ce passage constitue une scène car le temps du passage est égal au temps du récit. En effet, la similitude de ceux-ci permet d’affirmer qu’il s’agit d’une scène. Le caractère spectaculaire de la scène est renforcé par le fait qu’elle est très détaillée et que l’on peut littéralement se mettre à la place de Duroy.

Gorges Duroy fait figure de pantin dans cet affrontement. En effet, on a l’impression qu’il est dans un autre univers, il ne répond presque pas aux questions qui lui sont posées, il se laisse se faire dévêtir sans opposer une quelconque résistance. De plus il se répète en boucle la même phrase ce qui le fait s’apparenter à un robot complètement dénué de volonté.  

L’auteur se moque du personnage en le faisant passer pour un lâche, qui craint d’affronter son adversaire, pourtant qui n’est pas mis à son avantage (il est petit, ventru, chauve et portant des lunettes). De plus, Maupassant continu sa moquerie en faisant passer Duroy pour un « héros » après l’affrontement alors qu’il n’a quasiment rien fait.

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