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Les Mémoires d’Adrien (1951), Marguerite Yourcenar

Dissertation : Les Mémoires d’Adrien (1951), Marguerite Yourcenar. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Janvier 2024  •  Dissertation  •  1 863 Mots (8 Pages)  •  44 Vues

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SUJET : Dans le roman Mémoires d’Adrien (1951) Marguerite Yourcenar fait écrire au narrateur : « Les poètes nous transportent dans un monde plus vaste et plus beau, plus ardent ou plus doux que celui qui nous est donné, différent par la même et en pratique presque habitable. »

Dans quelle mesure cette réflexion semble -t -elle éclairer votre lecture des Fleurs du Mal et des textes du parcours associé.

La poésie donne au monde un autre sens, un sens et un monde plus magique et plus beau. Les poètes se servent alors de celle-ci pour nous transmettre leurs sentiments et leur vision à travers des mots. D’après la romancière Marguerite Yourcenar, les poètes nous transportent dans un monde plus immense et plus esthétique, plus puissant et plus délicat que le monde que nous connaissons, différent par la même et pratiquement « habitable ». Nous allons alors nous demander comment la poésie peut-elle nous transporter dans un monde plus habitable ? Pour cela, nous allons étudier dans une première partie un monde inhabitable. Puis dans une seconde partie, comment l’alchimie poétique le rend-elle habitable. Et enfin par quels moyens atteindre cet idéal ?

I-Un monde inhabitable.

Dans la poésie Baudelairienne, la misère du petit peuple parisien occupe une grande place qui rend notre montre difficilement habitable. Le Spleen est lui aussi très présent dans les poèmes des Fleurs du Mal tout comme le thème de la mort ou encore du vin et des paradis artificiels.

En effet, l’auteur nous montre la pauvreté qui est présente au sein de la ville de Paris à cette époque. On se rend vite compte que la pauvreté est un problème majeur dans la ville qui entraine d’autres aspects négatifs comme la saleté, la violence ou encore les maladies. Pour cela, il utilise la disgrâce des habitants vivants dans la misère pour renvoyer au lecteur une image dégradante de la ville notamment à travers le poème « Les Petites Vielles » dans lequel il compare les vielles femmes à des « monstres » mais il se sert aussi de leur laideur pour les comparer indirectement à la ville elle-même par exemple lorsqu’il emploie « des vielles capitales ». Par ailleurs, Baudelaire se sert du Spleen et en particulier du rapport au temps cruel et inarrêtable qui nous montre qu’on ne peut pas lutter contre celui-ci qui nous rapproche chaque jour un peu plus de la mort et dans lequel on trouve aussi de l’ennui. Il illustre ceci dans le poème « L’Horloge » dans lequel le Spleen finit par l’emporter car « chaque instant te dévore un morceau du délice ». Cela peut avoir un effet démoralisant et l'Homme semble donc condamné à être dévoré par le Temps qui passe inexorablement et sa défaite se concrétise par une mort annoncée au terme d'une vie de douleurs ayant laissé l’angoisse du temps prendre le dessus sur lui. Ce poème sombre s'apparente donc bien au Spleen et à ce monde difficilement habitable.

Comme nous venons de le voir, l’Homme peut finir par trouver dans la mort une certaine issue comme un moyen de se délivrer de l’ennui. Cependant même si Baudelaire est tenté par celle-ci il en a peur et ce n’est pas une issue, elle est simplement le résultat du mélange de mélancolie et d’angoisse qui s’empare de lui tout au long de sa vie. Cette peur de la mort se matérialise en parallèle par la conscience du temps qui passe. C'est l'angoisse existentielle du poète face à la condition fatalement mortelle de l'Homme. Cette angoisse incessante l’empêche de vivre heureux et le plonge dans un profond Spleen qui lui gâche la vie. Le poète représente alors son attente douloureuse face à la mort dans le Poème « Recueillement » dans lequel il dit « Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille. » Pour accentué cela, il ajoute une atmosphère macabre, associée aux tombeaux et aux ténèbres, que l’on observe dans le poème « Le Guignon », «loin des sépultures célèbres ». Cependant, pour lutter contre ses angoisses et accablé par le Spleen, Baudelaire se plonge dans l’ivresse et les paradis artificiels. Il finit par en être prisonnier. Ces substances ont de nombreux aspects négatifs en particulier car lorsque l’Homme est sous leur emprise, il n'est pas maître de lui-même ce qui peut engendrer chez lui une situation de Spleen ou encore de violence. Les paradis artificiels ne sont alors pas souvent bénéfiques pour notre monde. L’auteur renforce cette idée dans le poème « L’Âme du Vin » dans lequel il dit être « Sous ma prison de verre » qui montre son addiction ou encore « de peine et de sueur » qui renforce là aussi le malheur du poète sous l’emprise des paradis artificiels. On constate alors qu’au sein du Spleen Baudelairien, plusieurs élément rendent ce monde difficilement habitable. Mais c’est d’ailleurs grâce à ce Spleen que l’idéal existe…

II- L’alchimie poétique rend le monde habitable

Afin de rendre le monde plus beau, Baudelaire se sert de l’alchimie poétique. Pour cela il utilise les paradis artificiels, la décomposition du réel, la beauté et enfin l’amour idéal. En effet, grâce aux paradis artificiels et particulièrement à l’ivresse qui peut devenir source de bonheur, Baudelaire à une toute autre vision du réel, une vision améliorée. Effectivement, l’ivresse est connue pour troubler et donc modifier notre vue. Elle apporte un sentiment de plénitude et de force et le sort alors du Spleen bien qu’elle ne soit que passagère. L’auteur met

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