Fiche dissertation : tout retenir sur Olympe de Gouges et la DDFC
Fiche : Fiche dissertation : tout retenir sur Olympe de Gouges et la DDFC. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar Angie Legrand • 13 Mai 2025 • Fiche • 3 799 Mots (16 Pages) • 34 Vues
Fiche dissertation : La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne , Olympe de Gouges 1791. Écrire et combattre pour l’égalité.
Introduction :
Amorce : Alors que la Révolution française n’a apporté que peu de progrès pour les femmes, Olympe de Gouges rédige en 1791 la DDFC, calquée sur la DDHC de 1789 qu’elle pastiche afin d’y défendre la cause des femmes, les grandes oubliées de l’Histoire. L’autrice du XVIIIe siècle s’inscrit dans le mouvement des Lumières grâce à ses idées progressistes et son envie de corriger les inégalités, elle est aujourd’hui une pionnière emblématique du féminisme car elle a toujours souhaité libérer la parole des femmes dans une société patriarcale. Malheureusement ses grandes idées tombent rapidement dans l’oubli après sa mort tragique et ce sont les mouvements féministes du XXe siècle qui révéleront au grand jour son texte juridique.
Le sujet nous invite alors à nous demander «...»
Analyse des mots importants et leurs enjeux
- Définition brute
- Lien avec l’œuvre
- Présentation de l’œuvre : Avec la DDFC Olympe de Gouges eut pour but de se faire la porte parole des femmes afin de mener une Révolution dans la Révolution et d’exhorter les femmes à combattre avec des armes spirituelles.
- Nouvelle problématisation qui met l’accent sur le problème auquel il faut répondre : Dès lors...
- Annonce du plan : «nous nous intéresserons à», «nous étudierons la dimension de», «cependant nous verrons que»…
Définitions de quelques mots clés :
Auteure engagée : écrivaine qui utilise ses œuvres pour défendre une cause, dénoncer des injustices ou faire évoluer les mentalités en s’impliquant activement dans les débats de son époque.
Dénoncer : Signaler ou critiquer publiquement une situation, une personne ou une injustice dans le but de la rendre visible et de provoquer une réaction ou un changement.
Défendre : Soutenir une cause, une personne ou un groupe en prenant position contre une attaque, une injustice ou une menace.
Combat : Lutte menée pour défendre une idée, un droit ou une cause, souvent face à des oppositions ou des obstacles.
Prise de conscience : Processus par lequel une idée, un mouvement ou une action gagne en solidité, en importance dans les esprits d’un individu, d’un groupe, d’une société.
Militer : S’engager activement pour une cause, en menant des actions concrètes pour faire avancer des idées ou provoquer des changements.
Inégalité : Différence injuste dans l’accès aux droits, aux ressources ou aux opportunités entre des individus ou des groupes, souvent liée à des critères sociaux, économiques ou politiques.
Féminisme : courant de pensée qui a pour but d’émanciper les femmes en leur accordant les mêmes droits et le même statut que les hommes dans la société. En 1871 le féminisme est un terme médical qui désigne la perte de caractères virils.
Résumé article par article
- I. Égalité en droits – Les femmes naissent libres et égales aux hommes en droits, toute distinction fondée sur le sexe est injustifiée.
- II. Souveraineté du peuple – La souveraineté appartient à la nation, qui inclut aussi bien les femmes que les hommes, elles doivent donc être reconnues comme citoyennes à part entière.
- III. Principe de liberté – Les lois doivent garantir aux femmes l’exercice des mêmes libertés que les hommes, sans discrimination.
- IV. Limites de la liberté – La liberté de chacun s’arrête là où elle porte préjudice à autrui, et cette règle doit s’appliquer de la même manière aux femmes et aux hommes.
- V. Accès à la loi – Les femmes doivent être soumises aux mêmes obligations et devoirs que les hommes devant la loi, car elles en sont également membres de la nation.
- VI. Participation aux lois – Toute femme doit avoir le droit de voter et de participer à la création des lois, car elle est une partie essentielle de la société.
- VII. Égalité devant la justice – La femme, au même titre que l’homme, doit pouvoir accéder aux charges publiques, aux emplois et aux fonctions selon ses compétences.
- VIII.Absence d’arbitraire – Aucune femme ne doit être punie sans que la loi, qui doit être la même pour tous, ne l’ait clairement établi.
- IX. Droit à un procès équitable – Toute femme a droit à un procès juste et impartial, et la loi doit la protéger comme n’importe quel citoyen.
- X. Liberté d’opinion – Les femmes doivent jouir de la même liberté de pensée et d’expression que les hommes, sans crainte de répression.
- XI. Liberté d’expression – Toute femme doit pouvoir publier et diffuser ses idées sans censure, y compris sur les questions politiques.
- XII. Protection des droits – La force publique existe pour garantir la sécurité de toutes et tous, et ne doit pas être utilisée pour opprimer les femmes.
- XIII. Égalité fiscale – Les femmes doivent contribuer aux impôts au même titre que les hommes, mais elles doivent aussi en retirer les mêmes bénéfices.
- XIV. Droit de contrôle fiscal – Comme les hommes, les femmes ont le droit de contrôler l’usage des fonds publics, car elles y participent également.
- XV. Responsabilité des fonctionnaires – Les représentants et les agents de l’État doivent rendre compte de leur gestion aux femmes comme aux hommes.
- XVI. Constitution légitime – Une société qui ne garantit pas l’égalité des droits entre hommes et femmes est injuste et sa constitution est incomplète.
- XVII. Droit à la propriété – Les femmes doivent avoir les mêmes droits de possession et de gestion de leurs biens que les hommes, sans dépendre d’un époux ou d’un père.
A partir de 1789 l’expression se libère, la société est critiquée dans son ensemble et la perfectibilité de l’Homme est largement remise en question avec les progrès philosophiques.
Un plaidoyer féministe :
Au XVIIIe siècle les voix des femmes sont rares, dans la littérature comme dans l’espace public et surtout elles sont écartées de près ou de loin de toute vie politique. Les femmes sont considérées comme des mineurs et sont toute leur vie sous l’autorité du père, du mari ou même du fils. Les femmes n’ont d’ailleurs même pas le titre de citoyenne que l’autrice utilise tout au long de la déclaration mais se verrons seulement accorder la « citoyenneté passive ». Olympe de Gouges se fait la porte parole de celles qui veulent obtenir des droits politique comme le possèdent déjà les hommes, d’où la demande dès le préambule de la constitution d’une Assemblée nationale des femmes.
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