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Diderot, Le fils naturel

Commentaire de texte : Diderot, Le fils naturel. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Mars 2023  •  Commentaire de texte  •  665 Mots (3 Pages)  •  126 Vues

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Note de lecture                Ricardo Pacheco

Denis Diderot, Le fils naturel (1757) – Note de lecture

Dans le prologue de cette pièce, Diderot fait la rencontre de Dorval, un homme qu’il considère vertueux mais qui est triste et rempli de mélancolique. Cette mélancolie se doit au fait qu’il ait vécu des épreuves difficiles tout au long de sa vie et que selon Diderot, méritent être connues de tous ceux qui ont « de la sensibilité, de la vertu, et quelque idée de la faiblesse humaine ». Le père de Dorval, Lysimond, pensait la même chose, c’est pour cela qu’il commanda cette pièce à son fils. Ainsi l’auteur de l’œuvre Le fils naturel n’est pas Denis Diderot mais bien Dorval. Il s’agit donc d’une représentation réelle où les faits joués sont véridiques et chargés d’émotions.

Tout d’abord, nous pouvons évoquer le nombre élevé de didascalies. Ce procédé est utilisé pour que les lecteurs comprennent les émotions et les sentiments que ressentent les personnages au moment des répliques. De plus, lorsque la pièce est jouée, les comédiens savent exactement comment interpréter ce qui est dit et ainsi rendre la pièce la plus vraie possible. Cette véracité est également recherchée dans le cas spécifique de cette pièce car il s’agit, comme évoqué précédemment, d’une représentation d’événements réellement vécus par les personnages. Ensuite, nous pouvons évoquer l’emploi de silences qui montre l’impuissance des personnages face à leurs sentiments. Nous observons cela dans les exemples suivants, à savoir : « […] Le silence dure un moment, […] » (Acte II, scène I), « Dorval et Rosalie se regardent un moment en silence. » (Acte II, scène II) et « Il reste un moment en silence. » (Acte II, scène IV). Dans le premier cas, Rosalie est triste et Justine, sa suivante, cherche à savoir quelle est la raison de ce malheur. Ses répliques sont plus longues que celles de Rosalie car elle pose un nombre incalculable de questions afin d’avoir le cœur net sur ce qui tourmente sa maîtresse. Les réponses de Rosalie sont courtes et la réplique « Non, Justine. » est répétée quatre fois mais Justine finit par apprendre que sa maîtresse n’est plus amoureux de Clairville mais de Dorval. Ce dernier est également amoureux de Rosalie mais cet amour est impossible car en plus d’être un ami de Clairville, il est un homme rempli de vertus et la trahison n’est pas un choix pour lui. De plus, tout au long des deux actes, la ponctuation, que ce soient les points d’interrogation, d’exclamation ou de suspension, occupent une place importante dans la pièce. Leur utilisation donne un ton pathétique à la pièce car les répliques, où il y a ce genre de ponctuation, sont très dramatiques et fortes en émotions, comme nous pouvons l’observer dans l’exemple suivant, à savoir : « Suis-je assez malheureux !... J'inspire une passion secrète à la sœur de mon ami... J'en prends une insensée pour sa maitresse ; elle, pour moi... Que fais-je encore dans une maison que je remplis de désordre ? Où est l'honnêteté́ ! Y en a-t-il dans ma conduite ? ... […] » (Acte II, scène V). En outre, les monologues, mis en évidence par la didascalie « seul », contribuent à ce qui est le pathétique et le drame rechercher par Diderot car ils permettent aux personnages d’exprimer réellement ce qu’ils ressentent.

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