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Blaise Cendrars, « La belle nuit sereine »

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Par   •  12 Novembre 2023  •  Commentaire de texte  •  2 995 Mots (12 Pages)  •  47 Vues

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Correction évaluation sommative « Les maux de la guerre »

Sujet type brevet Blaise Cendrars « La belle nuit sereine »

Travail sur le texte littéraire et sur l'image (50 points)

Grammaire et compétences linguistiques

1) Ligne 5 : « Le ciel diamantin »

a) Quelle est la particularité de cette phrase ? Trouve une autre phrase qui a la même particularité.(2 points)

        Cette phrase ne comporte pas de verbe conjugué. Il s'agit donc d'une phrase nominale ou a-verbale. Elle permet de mettre en relief le groupe nominal ainsi mis en valeur dans une description absolue, sans verbe d'action ni d'état.

        Dans le texte nous pouvons relever d'autres phrases nominales qui montrent le renouvellement du langage et de l'écriture romanesque après la première guerre :

- ligne 9 : « Quoi et pourquoi ? » : montre l'interrogation raccourcie pour transcrire au plus près l'étonnement et la surprise du narrateur.

- lignes 30 à 33 : trois phrases nominales : « Rien. / Toujours rien./Rien. » La brièveté des phrases rend compte de l'émotion instantanée sans réflexion, le propos est suspendu par la peur et l'inquiétude.

- lignes 33 à 34 : « Rien.Attention. Rien ? Mais si... ». Comme un monologue à voix basse avec le minimum de mots pour ne pas être entendu par l'ennemi.

b) Quelle est la classe du mot « diamantin » ? Quel nom complète-t-il ? Relevez 4 autres mots de la même classe grammaticale.(3 points)

« Diamantin » est un adjectif qualificatif formé à partir du nom « diamant ». Il s'agit d'une forme rare et plutôt précieuse, voire poétique, surtout associée au nom « ciel », ce qui confère à l'expression une dimension métaphorique : le ciel est parsemé d'éclats comme ceux d'un diamant.

        Le nom complété est donc « ciel ». Nous pouvons donc dire que l'adjectif est épithète lié, donc associé étroitement au nom complété. Nous remarquons qu'il prolonge le groupe nominal dans un rythme crescendo, le/ ciel/ diamantin = 1 syllabe/ 2/  syllabes, ce qui créée un effet d'ampleur, d'agrandissement du paysage décrit.

        Nous pouvons relever de nombreux adjectifs qualificatifs dans ce texte où le style de l'écrivain se veut précis et détaillé, souvent poétique grâce à des associations surprenantes (voir ligne 6) : ligne 1 : « dangereux » (« orée ») ;  ligne 2 : « petit » (« bois ») ;  « sûr » (« je ») ;  ligne 5 : « noire » (« nuit ») ; « grande » (« clarté ») ;  ligne 6 : « fantomatiques » (« vapeurs ») ; « laiteux » (« brouillard ») ;  ligne 8 : « attentive » (« oreille ») ; « précipitée » (« fuite ») ; ligne 9 : « parfaite » (« sécurité ») ; ligne 11 : « continue » (« canonnade ») ; ligne 12 : « monotone » (« canonnade ») ; « grand » (« paysage ») ; ligne 13 : « nocturne » (« paysage ») ; « cosmique » (« force ») ; ligne 17 : « victime » (« je ») ; « sûr » (« je ») ; ligne 24 : « aiguë » (« tension ») ; ligne 25 : « sûr » (« je ») ; ligne 27 « proche » (« il ») ; ligne 34 : « froissée » (« herbe ») ; ligne 37 : « foulée » (« herbe ») ; ligne 38 : « causé » (« bruit ») ; « nerveux » (« tremblement ») ; « transmis » (« tremblement ») ; ligne 39 : «  certaine » (« amplitude ») ; ligne 40 : « engagée » (« pointe ») ;  ligne 41 : « sacrée » (« frousse ») ;  ligne 44 : « petit » (« bois ») ; ligne 45 : « belle » et « sereine » (« nuit »).

2) Réécriture : Réécrivez le passage suivant en remplaçant « je » par « ils » et en conjuguant les verbes au futur de l'indicatif :

«         J'attendis longtemps.

        Le sang me montait à la tête. Je sentais mon coeur battre. La vue, l'ouïe, le flair, tout commençait à me faire mal tellement ma tension était aiguë ». (10 points)

=>  Ils attendront  longtemps.

        Le sang  leur montera à la tête.  Ils sentiront leur coeur battre. La vue, l'ouïe, le flair, tout  commencera  à  leur faire mal tellement leur tension sera aiguë.

3) « Il était si proche » donnez la nature et la fonction de « proche ». A quel mot se rapporte-t-il ? (3 points)

        « Proche » est un adjectif qualificatif séparé du pronom qu'il complète « il » par le verbe d'état « être ». Il a donc pour fonction attribut du sujet « il ». Il est précédé de l'adverbe intensif « si » qui annonce par corrélation la consécutive « qu'il  devait m'entendre respirer ».

4) Justifiez l'orthographe de « j'allai » (ligne 1). (3 points)

        Le verbe «aller » est ici conjugué à la première personne du singulier du passé simple de l'indicatif. Bien que considéré comme une exception puisque ce verbe en « _er » appartient au troisième groupe, au passé simple il suit la formation des verbes du premier groupe qui prennent la terminaison « -ai » à la première personne.

        Ici ce passé simple sert à mettre en évidence une action de premier plan dans une narration au passé pour contraster avec les descriptions et donc l'arrière-plan qui seront à l'imparfait (« Une nuit, donc que j'étais dehors »).

Compréhension et compétences d'interprétation

1) a) Quel est le point de vue adopté dans le texte ? Quel est l'intérêt pour le lecteur de ce point de vue ?

Dans ce texte la narration suit le point de vue interne du héros narrateur qui emploie la première personne pour retracer ses souvenirs de la Première Guerre Mondiale. De nombreux pronoms personnels de la première personne sont présents pour nous montrer que c'est bien le personnage qui raconte ses souvenirs « j'étais dehors » « j'ai déjà mentionné ».

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