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Baudelaire, Les Fleurs du Mal, « la boue et l’or : alchimie poétique »

Dissertation : Baudelaire, Les Fleurs du Mal, « la boue et l’or : alchimie poétique ». Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Mars 2024  •  Dissertation  •  736 Mots (3 Pages)  •  30 Vues

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Poésie : « la boue et l’or : alchimie poétique » Les Fleurs du Mal, Baudelaire

Baudelaire est né en 1821 à Paris. Il perd son père à l’âge de six ans et vit mal le remariage de sa mère. Il mène des études dissipées et traîne dans le milieu parisien, notamment dans le quartier latin, des artistes et des prostituées, en ayant une vie de dandy. Il est élégant et raffiné, parfois impertinent. Face à cette vie décadente, ses biens sont placés sous tutelle par sa famille. Il devient critique d’art, traducteur et journaliste pour subvenir à ses besoins.

Malade de la syphilis, il s’exile deux ans en Belgique avant de revenir à Paris. Il meurt en 1867.

Les Fleurs du Mal est un recueil de poèmes écrits entre 1840 et 1857. Ce recueil exprime le Spleen, un mal de vivre synonyme d’ennui et d’angoisse existentielle, et veut montrer la recherche du beau dans l’Idéal, mais aussi le mal et le laid.

On parle d’Alchimie poétique chez Baudelaire car il se compare à un « parfait chimiste ». Il peut manier les mots, grâce à la poésie, et transformer en or ou en quelque chose de beau des sujets qui ne le sont pas à l’origine, comme par exemple dans le poème « une charogne ».

Baudelaire est au carrefour du Romantisme et du Symbolisme et sa poésie est moderne.

A sa parution, les Fleurs du Mal ont été censurées et Baudelaire a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris pour outrage aux bonnes mœurs.

Poème 1 : le beau/le laid

Titre : Une charogne

Auteur : Charles Baudelaire

Une charogne

Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,

Ce beau matin d'été si doux :

Au détour d'un sentier une charogne infâme

Sur un lit semé de cailloux,

Les jambes en l'air, comme une femme lubrique,

Brûlante et suant les poisons,

Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique

Son ventre plein d'exhalaisons.

Le soleil rayonnait sur cette pourriture,

Comme afin de la cuire à point,

Et de rendre au centuple à la grande Nature

Tout ce qu'ensemble elle avait joint ;

Et le ciel regardait la carcasse superbe

Comme une fleur s'épanouir.

La puanteur était si forte, que sur l'herbe

Vous crûtes vous évanouir.

Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,

D'où sortaient de noirs bataillons

De larves, qui coulaient comme un épais liquide

Le long de ces vivants haillons.

Tout cela descendait,

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