Analyse linéaire "La grasse matinée de Prévert"
Fiche : Analyse linéaire "La grasse matinée de Prévert". Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar Khaelysta • 8 Juin 2025 • Fiche • 1 082 Mots (5 Pages) • 43 Vues
Analyse Linéaire oral – « La Grasse Matinée » de Jacques Prévert
Intro : Jacques Prévert était un poète et scénariste français de XXème siècle. Il devint populaire grâce à son langage familier et ses jeux de mots.
Dans son poème « La Grasse Matinée », extrait du recueil « Paroles » publié en 1946, il raconte la journée d’un homme affamé qui va commettre un meurtre.
Lecture à voix haute
Problématique : Comment l’écriture de Prévert met-elle en lumière le drame de la misère ?
Plan :
Mouvement 1 - v1 à v4 : Terrible refrain
Mouvement 2 – v5 à v51 : Insupportable privation
Mouvement 3 – v52 à v59 : L’article de presse
Mouvement 1 partie 1 - v1 à v4 : Terrible refrain
-Dimension dramatique : anaphore « Il est terrible » v1 v3
-Complément circonstanciel de lieu « sur un comptoir d’étain » = l’histoire se déroule dans un café.
-Champ lexical de l’ouïe : anaphore « bruit »
-Allitération en [r] « terrible » « bruit » « dur » « sur » « comptoir » « terrible » « bruit » « remue » « mémoire » = effet de dureté pour montrer à quel point il est difficile pour l’homme qui a faim d’entendre le son causé par la nourriture.
-Personnification du bruit « quand il remue dans la mémoire de l’homme qui a faim» = donne l’impression que le bruit est vivant, qu’il torture l’homme.
-Le mot « faim » termine le vers et rime avec « étain » = l’auteur attire l’attention sur le thème de la faim. On note dès ce 1er mouvement l’ironie de l’auteur qui intitule son poème « La grasse matinée », synonyme d’abondance.
Mouvement 2 – v5 à v51 : Insupportable privation
-Adverbe «aussi » dans « Elle est terrible aussi la tête de l’homme » = on passe du bruit qui est terrible à la tête de l’homme
- Double anaphore « la tête de l’homme » v5/v6 + « l’homme qui a faim » v4/v6
= l’homme est définitivement associé à la faim, thème central du poème.
-Cadre spatio-temporel (complément circonstanciel de temps + complément circonstanciel de lieu) « Quand il se regarde à 6 heures du matin dans la vitrine d’un grand magasin » = Prévert raconte une histoire dont il pose le cadre.
On retrouve à nouveau l’ironie du titre « La grasse matinée » qui signifie que l’on se lève tard alors qu’il est 6 heures du matin.
-Anaphore « tête » (x10) = illustre la pensée obsessionnel de l’homme
-Champ lexical de l’imagination « il n’y pense pas » « il songe » « il imagine » « et dans l’intérieur de sa tête » = renforce cette impression d’obsession
-Champ lexical de la nourriture/énumération « tête de veau » « sauce de vinaigre » « n’importe quoi qui se mange » « mâchoire » « pas mangé » « sans manger » « pâtés » « bouteilles » « conserves » « poissons » « sardines » « café-crème » « croissants chauds» « sardines à manger » « œuf dur » « café-crème »
= l’obsession c’est la faim, la nourriture.
-Anaphore v19 v20 v21 « il remue doucement la mâchoire, doucement et il grince doucement des dents » = il est comme hypnotisé par son reflet, la faim lui provoque des hallucinations car il imagine une « tête de veau » à la place de son reflet
-Anaphore « un deux trois » comme une comptine = impression omniprésente de l’obsession
- Champ lexical du temps anaphore « trois jours » (x3), « trois nuits », « depuis » -Antithèse « ça ne peut pas durer / ça dure »
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