LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Analyse linéaire Knock ou le Triomphe de la médecine acte II, scène 1

Commentaire d'oeuvre : Analyse linéaire Knock ou le Triomphe de la médecine acte II, scène 1. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Mai 2024  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 321 Mots (6 Pages)  •  43 Vues

Page 1 sur 6

Knock ou le Triomphe de la médecine est une pièce de théâtre de Jules Romains, dramaturge engagé de l’Académie française. Elle est représentée pour la première fois à Paris en 1923. Cette comédie met en scène le docteur Knock qui reprend la clinique de du docteur Parpalaid qui va s’installer à Lyon. Cependant, il laisse sa clinique et ses patients à un imposteur : Knock est un personnage stratégiste qui se comporte comme un homme d’affaires, sous le couvert d’un médecin averti. À son arrivée dans la ville, le Tambour annonce l’instauration de consultations gratuites le lundi. Nous arrivons alors à la scène 1 de l’acte II.

Nous nous demanderons en quoi Knock est un démagogue menteur et autoritaire qui parvient à persuader le Tambour qu’il est malade et a besoin de ses services.

1) Tout d’abord, de la ligne 1 à 6, nous étudierons l’attribution et la présentation des rôles du faux médecin et du patient.

2) Ensuite, de la ligne 7 à 29, nous analyserons le fait qu’il s’agit d’un échange avec un rapport de supériorité entre les personnages.

3) Et enfin, de la ligne 30 à 49, nous verrons que Knock fait le diagnostic de la consultation et Le Tambour lui obéit.

Dans ces premières répliques de la scène, les rôles sont directement attribués à chacun : le Tambour est donc soumis à la position supérieure de Knock avec un accueil dans son cabinet un peu froid. Knock continue d’écrire pour se donner de la crédibilité et demande confirmation de l’identité de son locuteur, comme pour savoir qui est son adversaire, la personne qu’il devra persuader et tromper.

Par ailleurs, Knock profite du statut social de sa profession : il exige d'être appelé "docteur" au lieu de Monsieur, comme s'il voulait rappeler à son patient qu'il est l’expert et savant. Il commence alors à se créer un ethos discursif qu'il impose au Tambour sous la forme d'un ordre en employant l'impératif. «Appelez-moi docteur. Répondez-moi « oui docteur », ou « non, docteur» (l.4).

La question « De quoi souffrez-vous ? » (l.6) marque le début de la consultation et donc le début de la mise en scène : Knock doit paraître le plus compétent possible et réussir à tromper et manipuler son client.

On a donc analysé l’attribution et la présentation des rôles des deux personnages. On va voir, ensuite, qu’il s’agit d’un échange avec un rapport de supériorité entre Knock et le Tambour.

La réplique « Attendez que je réfléchisse » (l.8) déstabilise le spectateur. En effet, pourquoi le Tambour doit réfléchir pour expliquer de quoi il souffre alors qu'il est venu pour se faire soigner de ce mal ? On comprend alors qu'il n'est pas réellement malade. Le Tambour apparaît comme un personnage caricatural de la farce : il est naïf et sot.

 Par ailleurs, Knock joue le docteur très intéressé et soucieux de l'état de son patient à travers la question « Attention, ne confondons pas, est-ce que ça vous gratouille, ou est-ce que ça vous chatouille ? » (l.10) pour pouvoir établir un lien de confiance avec lui et le manipuler.

Il joue sur le rapprochement des sons consonantiques pour créer la confusion chez le Tambour mais aussi pour l’effrayer avec le «Attention».

La reprise des mêmes termes par Knock est un parallélisme et crée du rythme et de l’humour puisqu’il engendre la confusion chez le Tambour. Selon les personnages qui prononcent ces mots, leur connotation change: dans la bouche du Tambour, ils ont un ton humoristique qui bascule dans l’anxiété et la manipulation lorsqu’ils sont dits par Knock.

De plus, cela renforce sa crédibilité comme si le moindre détail était important pour le diagnostic.

 Knock emploie un vocabulaire fantaisiste ("gratouille") qu'il reprend du Tambour comme s'il s'adressait à un enfant, cela montre une fois de plus qu'il y a un rapport de supériorité. De plus, «chatouille » et « gratouille » ont une connotation burlesque, mise en valeur par leur signifiant. Par ailleurs, Knock s'attarde sur des détails superflus qui n'apportent aucune information utile au diagnostic et qui ont pour unique but de troubler et distraire le Tambour pour l'éloigner du problème essentiel.

...

Télécharger au format  txt (7.9 Kb)   pdf (69.1 Kb)   docx (10.3 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com