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Portrait De Tartuffe

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Par   •  5 Juin 2013  •  1 512 Mots (7 Pages)  •  4 621 Vues

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Portait physique et parlure de Tartuffe Sans être répugnant, Tartuffe est dépeint dès la scène 4 du premier acte par Dorine comme un être « gros et gras, le teint frais et la bouche vermeille » (v. 234). Que Tartuffe se définisse par ses appétits n'a en effet pas échappé à la servante de Mariane: « À table, au plus haut bout, il ( Orgon) veut qu'il soit assis Avec joie il l'y voit manger autant que six; Les bons morceaux de tout, il fait qu'on les lui cède; Et s'il vient à roter, il lui dit: "Dieu vous aide" » (v. 191-194)D'un appétit gargantuesque, il est capable d’avaler au cours d'un unique repas « deux perdrix, / Avec une moitié de gigot en hachis» v.238-240). Lorsque Dorine décrit ironiquement Tartuffe, elle fait état de la laideur et de la grossièreté du personnage en recourant à l'antiphrase: " Il est noble chez lui, bien fait de sa pesonne; Il a l'oreille rouge et le teint bien fleuri. " Sa concupiscence, elle aussi, ne fait aucun douter, car, non content de recevoir des mains d'Orgon Mariane comme épouse, il désire ardemment posséder Elmire. Figure bien personnalisée, Tartuffe a une parlure de dévot : sa parole s'inspire des Écritures saintes. Differentcs expressions du personnage ont été puisées dans le Nouveau Testament. Ainsi, Tartuffe conseille à Orgon de « n'avoir affection pour rien » (v. 276), de détacher son âme « de toutes amitiés» (v. 277), jusqu'à être indifférent au sort de sa propre famille, être capable de « voir mourir frère, enfants, mère et femme » (v. 278), sacrifier même « amis, femme, parents et (lui) - même avec eux » (v. 1884) et « comme du fumier regarde[r] tout le monde» (v. 274). Il s'appuie alors sur l'Évangile selon saint Luc (XIV, 26) : le Christ y explique que chacun de ses disciples doit parvenir à un détachement du monde, de manière à pouvoir haïr pour le suivre « son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs et même sa propre vie ». Il a également à l'esprit l'Épitre aux Philippiens (III, 8), où l'apôtre affirme que son sacrifice pour le Christ fut extrême et qu'il «estime tout comme du fumier ».

A cela s’ajoute le portrait moral, il est peint par un lexique qui concerne essentiellement la satisfaction des besoins corporels : « il soupa », « il mangea », «il but », «il dormit », voilà à quoi se résume l’activité du faux dévot. A travers ces actions, il est décrit comme fainéant. Le champ lexical abondant du plaisir et de la volupté (« gigot », « but quatre grand coup de vin», « mangea deux perdrix »), mais également celui de la quantité nous démontre clairement la caricature d’un libertin, qui ne se préoccupe que de sa propre personne. Toutes ces activités : la paresse, la gourmandise, l’égoïsme sont considérées comme péchés capitaux. Dorine joue subtilement de l’antithèse et du parallélisme, ainsi les maux d’Elmire sont opposés au bien-être de Tartuffe. C’est alors que la maladie s’oppose à la santé, l’insomnie au sommeil, le sang au vin ; cet effet nous dévoile l’égoïsme du personnage de Tartuffe

Discours satirique : Dorine prête à Tartuffe des caractéristiques physiques exagérées (gros et gras : redondance) qui font de ce personnage l’objet de sa moquerie. Le vers 234 : phrase nominale qui fait de lui une caricature à visée comique.

En effet, il y a caricature dès qu’il y a exagération comique de certains traits, de certaines caractéristiques d’un personnage. Au cours des répliques suivantes, quelles sont les activités de Tartuffe mentionnées par Dorine ? Tartuffe est dépeint sur le mode prosaïque : le lexique utilisé par Dorine concerne exclusivement la satisfaction des besoins corporels : manger, boire, dormir, voilà à quoi elle résume l’activité du faux dévot.

Voyez les vers 238-240 : commenter l’emploi de l’adverbe « dévotement ». Il est ironique : c’est ici la figure de l’antiphrase, qui est récurrente dans les propos de Dorine comme nous allons le voir.

2)Le comique de répétition : le langage de la folie.

Analysons ce comique. Pourquoi rions-nous quand il s’écrie le pauvre homme ? En raison du décalage qui existe entre la situation : Tartuffe mange et dort, et le commentaire qu’en fait Orgon (commenter la place et le sens de l’adjectif « pauvre »). La répétition a un effet comique insister ici sur le comique)mais elle est aussi le signe inquiétant d’une confusion de valeurs sur ce qui fait le vrai mérite d’une personne.

Orgon est un personnage extravagant , il a une image du monde et de lui-même qui est erronée. Ce décalage, cette discordance entre la réalité et le délire d’imagination du personnage se traduit donc sur la scène par un procédé comique : celui de la répétition de l’expression «

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