Mon rêve Familier, Paul Verlaine
Note de Recherches : Mon rêve Familier, Paul Verlaine. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar avril1502 • 28 Mars 2015 • 716 Mots (3 Pages) • 1 230 Vues
Introduction
Mon rêve familier est un sonnet extrait du recueil Poèmes saturniens (1866) de Verlaine.
Inspirations romantiques : femme idéalisée
Sonnet en alexandrin.
I. Un contraste rêve-réalité
1 - Confusion
Le rêve accompagne la réalité de l’auteur : "je fais souvent ce rêve" -> présent d’habitude, en relation avec le déterminant démonstratif "ce rêve" qui indique que le rêve est déjà connu.
Le déterminant démonstratif "ce" met en valeur le mot "rêve", répété dans le titre et au vers 1 et placé juste avant ce qui peut être considéré comme la césure du vers 1.
Le rêve est "familier" (titre du poème) mais également "étrange et pénétrant" (vers 1) -> confusion et contradiction car ce qui est familier n'est en général pas étrange : Verlaine rêve d’un monde différent ("étrange") mais dans lequel il se retrouve ("familier").
Les allitérations en [r] et en [t] font sonner durement ce premier vers.
Rythme confus, flou : nombreux enjambements (vers 1, vers 3, vers 5...), refus de la césure à l’hémistiche, (vers 9, 13-14..), diérèses ("inflexion" à prononcer en 4 syllabes vers 14).
Le lieu et le temps ne sont pas définis. Beaucoup d'éléments ne sont pas définis (apparence physique vers 9, prénom de la femme vers 10). La femme est "lointaine" (vers 13)
=> Le rêve est confus : perte de la réalité.
2 - Atemporalité du poème
- Les temps verbaux
C'est le présent qui domine "et que j’aime et qui m’aime" (vers 2) : présent de vérité générale.
Ruptures aux vers 11 et 14 avec l'emploi du passé : caractère insaisissable de la femme, présente et absente (vie/mort)
- Le poème semble hors du temps.
"souvent" : présent qui englobe passé, présent et futur. Aucune indication de quand se passe le rêve.
"statues" (vers 12) : atemporalité, éternité et immobilité comme source de bonheur.
II. La femme rêvée
1 - La femme aimée
Seule certitude : l'amour est réciproque "et que j’aime, et qui m’aime" (vers 2), "et m'aime et me comprend" (vers 4). C'est l'amour parfait : amour et compréhension.
L’insistance forte sur le verbe aimer est montrée par l’homophonie des vers 2-3-4 ("la même" pronom indéfini et "m’aime" du verbe aimer).
Allitération douce en [m] au vers 2 pour illustrer la douceur de l'amour.
Cohésion rythmique des vers 2 et 3 : 6/3/3/3/3/6
Anaphore de "elle seule"
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