King Kong Théorie
Fiche de lecture : King Kong Théorie. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar vrcd • 23 Novembre 2015 • Fiche de lecture • 1 011 Mots (5 Pages) • 9 325 Vues
Titre : King Kong Théorie
Auteure : Virginie Despentes
Date de la première publication : 2006
Editeur : Grasset et Fasquelle
Nombre de pages : 156
Virginie Despentes, née le 13 juin 1969 à Nancy, est écrivaine et réalisatrice française. Elle est également, à l'occasion, traductrice et parolière. Virginie Despentes a eu plusieurs métiers : femme de ménage à Longwy, hôtesse dans un salon de massage à Lyon, pigiste pour des journaux rock et porno ou vendeuse au rayon librairie du Virgin Megastore à Paris. A 17 ans elle se fait violer après avoir été prise en stop par 3 garçons. Elle s’inspire de la société et de ce qu’elle a personnellement vécu pour écrire ses romans et essais. Un des plus connus est Baise-Moi paru 1994 et qui a été réalisé pour le cinéma en 2000.
C’est avec King Kong Théorie qu’elle raconte comment elle est devenue Virginie Despentes, à travers des discours sur la maternité, le viol, la prostitution, la pornographie et la sexualité en général. Après l’analyse de cet essai, nous essayerons de répondre à al question suivante : la femme est-elle inférieure à l’homme ?
Dans un premier chapitre, Virginie Despentes commence par expliquer que les femmes bien pensantes font peur aux hommes. Pour garder les femmes éloignées de la société on les encourage donc à faire des enfants. Elle dénonce ceux et celles qui pensent encore aujourd’hui qu’une femme accomplie est une femme qui a des enfants. La personne de sexe féminin n’est pas vue comme une femme mais comme une mère et une épouse. Cette dénonciation est d’autant plus importante que dans la société actuelle, en crise, faire des enfants est plus un « risque » qu’un plaisir puisqu’il faut pouvoir subvenir à ses propres besoins et celui de ses enfants.
Dans une seconde partie, l’auteure s’exprime sur le viol ; la société nous apprend à avoir peur de tout en tant que femme, et surtout des hommes. Lorsqu’une fille ou une femme se fait agresser, elle ne se défend pas la plupart du temps car elle a peur de mourir. Virginie Despentes s’est fait violer à l’âge de 17 ans ; elle faisait du stop le soir et était habillée de façon « provocante ». Elle n’a pas voulu en parler au début, et c’est un phénomène qui touche toutes les femmes victimes de viol. Elles restent dans l’ombre après un viol car la société accuse les femmes de « l’avoir cherché ». Ces filles et femmes se sentent coupables mais Virginie Despentes met bien l’accent sur le fait que rien ni personne ne doit justifier le viol. « Le fait d’être plus terrorisée à l’idée d’être tuée que traumatisée par les coups de reins des trois connards, apparaissait comme une chose monstrueuse ». Cette phrase tirée du livre laisse implicitement penser que l’on accuse les femmes d’être en partie responsables de leur viol car elles ont « préféré » se laisser violer plutôt que de mourir.
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