LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

King Kong Théorie, de Virginie Despentes

Dissertation : King Kong Théorie, de Virginie Despentes. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Novembre 2019  •  Dissertation  •  909 Mots (4 Pages)  •  3 673 Vues

Page 1 sur 4

Virginie Despentes, est née à la ville de Nancy en 1969. L’écrivaine et réalisatrice française, dont son premier roman  Baise-moi a été publié en 1993, est reconnue comme « L’une des représentantes majeures d’une nouvelle orientation de la littérature féminine ».  Le sexe, la violence et la pornographie, sont des thèmes souvent abordés dans l’œuvre de Despentes.   L’essai King Kong Théorie, publié en 2006, est un texte autobiographique qui prend l’expérience du viol et la prostitution de l’auteure, comme point de départ dans une réflexion sur le rôle de la femme dans la société patriarcale. Dans son texte, Virginie Despentes met de l’avant une recherche d'égalité et de liberté.  D’abord, Despentes montre les inégalités auxquelles les femmes font face quotidiennement dans un collectif dominé par les hommes et ensuite elle expose que les femmes sont privées de la liberté.

Tout d’abord, Virginie Despentes illustre avec le passage suivant l’inégalité entre hommes et femmes pour le simple fait d’être née une femme : « La condition féminine, son alphabet. Toujours coupables de ce qu’on nous fait. Créatures tenues pour responsables du désir qu’elles suscitent. Le viol est un programme politique précis : squelette du capitalisme, il est la représentation crue et directe de l’exercice du pouvoir. Il désigne un dominant et organise les lois du jeu pour lui permettre d’exercer son pouvoir sans restriction. [...] l’organisation politique par laquelle un sexe déclare è l’autre : je prends tous les droits sur toi, je te force à te sentir inférieure, coupable et dégradée. » (P 50).  Dans cet extrait, on constate qu’il est permis aux hommes d’exercer du pouvoir sur la femme. Les règles établies par le système patriarcal sont faites manière arbitraire, l’homme est innocenté de prendre tout ce qui la femme possède. Le rapport de genre est inégal et socialement accepté, la femme est par nature subordonnée tandis que l’homme jeu le rôle dominant.  Puis, l’écrivaine dresse un portrait d’inégalité sur le plan social, car la société demande aux femmes d’être féminines, comme il est possible de constater dans l’extrait suivant : « Comme si moi parce que j’ai un vagin, je me croyais bonne comme Greta Garbo. Être complexée, voilà qui est féminin. Effacée. Bien écouter. Ne pas trop briller intellectuellement. [...] Pas les grands discours, pas les grands livres, pas les grandes choses. Les petites choses. Mignonnes. Féminines. (P 127). La féminité dans la société implique des comportements ou la femelle est minimisée, réduite, muette. La femme ne peut pas briller ni aspirer à la notoriété. Cependant, les mâles sont omnipotents, des personnages complexes qui peuvent se permettre des réflexions sur les filles, des jugements dégradantes, d’aspirer à meilleures postes, d’avoir des meilleurs salaires. Tout est permis pour eux. Despentes ajoute: « Je ne dit pas qu’être une femme est en soi une contrainte pénible. Il y en a qui font ça très bien. C’est l’obligation qui est dégradante ». (P 128). Bref, la société patriarcale place aux femmes toujours dans l’infériorité.

...

Télécharger au format  txt (5.7 Kb)   pdf (75.8 Kb)   docx (9.2 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com