Commentaire le lombric

Le Lombric

Intro : Jacques Roubaud publie en 1983 un recueil de sonnet intitulé Les animaux de tout le monde dans lequel le poète va mettre en scène des animaux personnifiés. Dans l’un de ces sonnets, « Le Lombric » il compare le travail du vers de terre au rôle du poète pour valoriser le travail poétique. Nous pouvons nous demander comment Jacques Roubaud parvient-il à faire l’éloge du travail du poète ? Pour cela nous verrons d’abord quels procédés Jacques Roubaud utilise pour comparer le verre de terre à un être humain, nous analyserons ensuite comment cette comparaison permet de rendre compte de l’importance du travail du poète.

Dans une première partie, nous allons voir comment Roubaud utilise la structure du texte mais aussi la personnification du lombric pour associer la figure du poète à celle du vers de terre. Premièrement la structure du poème est en elle-même utilisée par Roubaud pour comparer le poète et le lombric. Effectivement le poème étudié est un sonnet composé de deux quatrains et de deux tercets où les deux premiers quatrains sont utilisés pour décrire le lombric alors les deux tercets renvoient à la figure du poète. Cela crée donc une certaine symétrie dans le poème. Cette symétrie permet un effet de miroir où le lombric et le poète sont mis face à face. De plus, la construction du poème se caractérise par l’utilisation de la troisième personne du singulier pour désigner à la fois le lombric et le poète ainsi que la répétition et du pronom « il » à sept reprises pour les désigner permettent de les associer dans l’esprit du lecteur. L’usage du singulier pour le lombric et le poète permet aussi d’en faire les personnages principaux de ce texte. Ils sont tous les deux des figures isolées ce qui renforce leur comparaison et les rapproche. Finalement, le poète en entier est une métaphore filée qui compare le poète au lombric. Ainsi, la structure du poème permet d’associer la figure du poète et celle du lombric.

La personnification du lombric permet aussi de le comparer au poète. En effet, le vers de terre est personnifié tout au long des deux premiers quatrains. L’utilisation de nombreux verbes d’action permet de rendre le poème plus narratif, comme si le poème racontait le début d’une journée d’un travailleur. En effet, dans la première strophe on voit six verbes d’action : « se réveille et baille », « Etirant », « mâche, digère et fore ». En plus de décrire le vers comme un travailleur, Roubaud décrit aussi le vers comme un animal capable de penser. Cela renforce la personnification du lombric. En effet, il fait ses actions « avec conscience » et il a « un rôle » qu’ « il le connait ». Le poème donne au lombric une intention, un vrai rôle. Finalement, l’évolution du poème amène des changements de rythmes importants, principalement entre les deux premières strophes. En effet, la première strophe est composée d’une seule phrase ce qui crée un rythme plutôt lent alors que le deuxième quatrain comporte quatre phrases différentes ce qui permet une accélération. Ces changements de rythme renforcent l’importance des verbes d’action du deuxième quatrain et ainsi, la personnification du vers. Cette personnification du lombric permet de comparer plus facilement le poète et le vers. Après avoir vu comment l’auteur comparait le vers de terre et le poète, nous allons étudier le sens que Roubaud donne au rôle du poète à travers celui du lombric.

Dans une seconde partie, nous allons voir comment l’auteur met en lumière le rôle du poète, tout d’abord en le révélant, puis le considérant comme vital ce qui en fait un portrait mélioratif.

Premièrement, Jacques Roubaud essaye de révéler au lecteur le rôle du poète. Tout d’abord pour expliquer au lecteur le rôle du poète Jacques Roubaud essaye de vulgariser la comparaison du poète et du ver. En effet il utilise différentes formules verbales pour faire des comparaisons explicatives telles que : « est comme » « sont comme ». Ici les outils de comparaison participent à la vulgarisation du poème pour le rendre plus accessible à la lecture et expliquer le rôle du poète simplement. Ces comparaisons arrivent tardivement dans le poème (à la troisième strophe) et après la description du lombric qui représente aussi le poète. Ainsi, l’auteur ne laisse aucun doute au lecteur sur ce que représente le vers de terre. En plus de ces outils de comparaison qui facilitent la compréhension du lecteur, Roubaud s’adresse directement au lecteur. En effet Roubaud utilise

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