L’enterrement de Verlaine
Guide pratique : L’enterrement de Verlaine. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar jihpi • 6 Mai 2025 • Guide pratique • 705 Mots (3 Pages) • 46 Vues
L’enterrement de Verlaine Commentaire composé
Corrigé rédigé simplifié
Les indications en rouge relèvent de la méthodologie ; elles ne doivent pas figurer sur une copie.
(Introduction)
(Phrase d’accroche) La poésie accompagne souvent les grands moments de la vie : la quête amoureuse, la rupture, la mort…
(Analyse du sujet) P. Verlaine, dans ses Poèmes saturniens (1866) écrit ainsi un sonnet consacré à un Enterrement ; toutefois, alors que le lecteur pourrait s’attendre à un traitement tragique de l’événement, celui-ci est traité sur le mode comique.
(Problématique) Aussi peut-on se demander comment le traitement comique d’un événement pathétique donne à ce poème une dimension de satire sociale virulente ? une dimension de satire poétique virulente ?
(Annonce du plan) Après avoir examiné comment cet enterrement est traité par le poète, nous pourrons identifier la dimension satirique du texte, ainsi que la façon dont il critique la poétique dominante antérieure.
(1ére partie)
(annonce de la thèse de la partie) Alors que le lecteur de L’enterrement retrouve des éléments conformes à la dimension tragique de l’événement, de nombreux éléments comiques en détournent la portée.
(1ére sous-partie) Ainsi que l’annonce le titre du poème, on assiste à un enterrement, et le champ lexical occupe fortement le texte (« fossoyeur, trou, cercueil, défunt, croque-morts, héritiers… »). La profusion de détails (« la pioche, la cloche, le trou… ») est renforcée par l’anaphore « Et puis » des vers 10, 12 et 13 qui imite l’enchaînement des actes ritualisés de la cérémonie. Le défunt est lui mis en scène dans la seconde strophe, les conjonctions « et quand » créant un effet de suspens jusqu’au vers 9, après que le regard du lecteur a été attiré « au fond du trou ».
(2éme sous-partie) Mais dès ce vers 9, cette scène est traitée sur le ton de la gaieté : le défunt est couché sur un « édredon » faisant de lui un dormeur, et il est comparé à un « heureux drille », associant une épithète tout sauf triste à un substantif dont le sens varie de « heureux compagnon » à « libertin ». Mais déjà le premier vers superlatif (« Je ne sais rien de gai comme un enterrement !) donne le ton au poème ; le champ lexical de la gaieté est accompagné par une ponctuation très expressive (points d’exclamation)
(3éme sous-partie) Le traitement comique de cet enterrement, sous la forme d’une fête joyeuse, mise en avant par l’ambiance musicale (le fossoyeur, la cloche et l’enfant de choeur chantent) désacralise et parodie la mort : la métaphore filée entre la mort et le sommeil (« douillettement, édredon, s’installe… ») rend la place du défunt enviable.
(2éme partie) (Transition / annonce de la thèse de la partie) Toutefois, derrière cette légèreté du poème se cache une satire sociale virulente.
(1ére sous-partie) Chaque participant à l’enterrement est caricaturé : le prêtre qui prie « allégrement », c’est-à-dire de façon insouciante, pleine de vitalité ; l’enfant de chœur est efféminé « avec sa voix de fille » ; et les croque-morts sont bons vivants (« rondelets ») saouls (« nez rougi ») et intéressés par les « pourboires »
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