LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Le portrait de Mme Tim dans Un roi sans divertissement de Jean Giono

Analyse sectorielle : Le portrait de Mme Tim dans Un roi sans divertissement de Jean Giono. Recherche parmi 302 000+ dissertations

Par   •  8 Juin 2025  •  Analyse sectorielle  •  1 333 Mots (6 Pages)  •  37 Vues

Page 1 sur 6

Texte 12 GIONO, Un roi sans divertissement, le portrait de Mme Tim

Intro

        Jean Giono a publié en 1947 Un Roi sans divertissement. Dans ce récit glacé, cruel et pessimiste qui relate les risques mortels à fréquenter le Mal, le romancier provençal a réussi à glisser quelques personnages attachants comme Mme Tim, la femme du châtelain de Saint-Baudille. L’extrait à étudier présente en action cette jeune grand mère qui se plaît à organiser de savoureuses fêtes familiales.

        Il s’agit d’un texte descriptif appartenant au genre romanesque. Le spectacle de joyeuses réunions familiales le rattache au registre lyrique. L’intérêt de l’extrait réside dans la confrontation des scènes évoquées par Giono avec nos propres souvenirs de nos mères ou grand-mères.

Problématique

        Comment le romancier cherche-t-il donc à rendre vivant et attachant un personnage maternel?

        Nous étudierons d’abord l’apparence physique de cette femme, pour nous attacher ensuite à son talent d’organisatrice et finir sur l’art de vivre qu’elle propose.

Une femme opulente 

Giono, dans cet extrait, brosse le portrait d’une femme opulente à tous les sens du terme.

Une châtelaine 

        Mme Tim est une châtelaine qui invite sa progéniture dans son « château » de Saint Baudille dominant le reste du pays. Elle dispose d’un parc pourvu d’un « labyrinthe de buis » et assez grand pour y effectuer « des promenades à dos de mulets ». Il apparaît qu’elle est servie par une nombreuse domesticité. Il y a d’abord le « messager » qui est chargé de ramener les enfants. Ce sont ensuite « les nourrices » qui s’occupent des derniers-nés. On relève encore un « laquais » et une « domestique femme », le tout pour s’occuper d’une douzaine d’enfants.

Une élégante en milieu rural

        Cette châtelaine nous est présentée comme une élégante en milieu rural. Le narrateur s’attarde sur ses vêtements. Ils témoignent de son aisance financière et de son goût qui la distinguent de son entourage. Sa tenue est « opulente », la « robe de bure » quelconque se distingue par « des fonds énormes qui se plissaient et se déplissaient autour d’elle à chaque pas ». Son « corsage » est « agrément[é] de jabots de linon ». Sa toilette allie donc la solidité classique et terne de la laine brune aux élégances des plis, des tissus légers et cascadants.

Une beauté maternelle

        Cette châtelaine est, malgré son âge, une vraie beauté maternelle. Elle attire les regards par son allure jeune révélée par les mouvements ondulants de sa robe « à chaque pas, le long de son corps de statue ». Ce dernier terme connote une silhouette aux formes pleines ce que confirme le détail qui suit : « Elle avait du corsage ». Mme Tim présente donc une poitrine remarquable. Elle reste ainsi une femme désirable si bien qu’« on l’aurait toute voulue. »

Les fêtes enfantines 

Cette figure féminine est cependant inséparable des petits-enfants qui l’entourent car elle est l’organisatrice de fêtes incessantes.

Le mouvement

        L’extrait débute par les descentes et montées sans fin du messager. Par la suite les enfants, hormis les plus jeunes qui restent dans les bras de leurs nourrices, extériorisent leur vitalité dans des jeux vifs et bruyants. Le narrateur remarque « le fourmillement de jambes de tout ce petit monde », cette propension à bouger sans cesse.

Ordre et désordre

        Cette agitation désordonnée est canalisée, disciplinée par la bienveillante grand mère. Giono rapporte « des promenades à dos de mulets dans le parc », « des jeux sur les terrasses » et surtout, « en cas de pluie, […] des sortes de bamboulas dans les grands combles du château ». Le terme de bamboula connote l’exubérance des danses africaines rythmées au son du tambour, c’est une alliance de mouvements et de bruits, « de courses et de sauts » assortis du grondement du « tonnerre ». L’effervescence de « ces amusements » est dirigée par Mme Tim dans le rôle du « tambour-major ». Là encore le choix de la métaphore est parlant puisqu’il évoque le bruit des fanfares et l’ordre militaire.

...

Télécharger au format  txt (7.7 Kb)   pdf (92.6 Kb)   docx (10.3 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com