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Comprendre La Peau de Chagrin de Balzac

Synthèse : Comprendre La Peau de Chagrin de Balzac. Recherche parmi 302 000+ dissertations

Par   •  23 Juin 2025  •  Synthèse  •  1 081 Mots (5 Pages)  •  17 Vues

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La Peau de Chagrin

Balzac

Comprendre le texte avec des 15 paragraphes rédigés : les trois premiers

  1. Un personnage romantique poursuivi par une fatalité tragique : l’échec littéraire

L’échec de toute tentative de création dans l’espace réel :  fatalité du destin et désir de mort. 

     A l’âge de vingt-deux ans, Raphaël de Valentin, un jeune aristocrate ruiné, se retrouve, après la vente du mobilier familial, et il ne lui reste plus, en tout et pour tout, que onze cent douze francs avec lesquels il décide de en se consacrant à l’élaboration d’une œuvre littéraire qui doit lui apporter gloire, célébrité et fortune. En effet, il s’installe à l'hôtel Saint-Quentin, une pension où il se consacre jour et nuit à un ouvrage qui s’appelle Théorie de la volonté dont la rédaction l’avait amené à apprendre les langues orientales, l’anatomie et la physiologie. Mais, ce long et fastidieux travail dont il rapporte avec amertume le dur labeur n'aboutit à rien et laisse le jeune homme plein de frustration et de rancœur. Ainsi, il ne peut que constater son absence de talent et les effets sur son corps épuisé par trois ans de labeur acharné. “Les ravages de la science, les traces de nuits passées à la lueur d’une lampe studieuse » ont aspiré son énergie vitale sans lui apporter en retour les fruits de la création brillante qu’il s’était imaginée. C’est donc totalement découragé, qu’il décide de tenter la fortune au jeu et il considère que c’est son dernier espoir de retrouver sa place dans la société et de donner un sens à sa vie.

  1. Un personnage romantique poursuivi par une fatalité tragique : l’échec de la chance

      Il est vrai que l’éducation aristocratique de Raphaël a été celle d’un noble destiné à une vie prestigieuse, fréquentant les salons littéraires et les cercles de jeux. Son déclassement social lui est intolérable et il préfère mettre fin à ses jours plutôt que de se contenter de vivre de manière misérable et indigne, selon ses valeurs. En effet, quand il pénètre dans la salle de jeu, il est à la croisée des chemins et il porte déjà sur son visage le masque tragique de celui qui va jouer avec la vie et la mort, empli de la réflexion du philosophe des Lumières, Jean-Jacques Rousseau : « Oui, je conçois qu’un homme aille au Jeu ; mais c’est lorsqu’entre lui et la mort il ne voit plus que son dernier écu. » Ainsi, le jeune homme, un peu hagard, affronte une fois encore le succès qui se dérobe constamment et les joueurs reconnaissent en lui un ange déchu “sans rayons, égaré dans sa route” qui avance vers une inexorable fatalité. En quittant la salle, Raphaël n’a donc plus un sous en poche et ce nouvel échec correspond à la destruction de toutes ses espérances et consolide sa volonté de mort.


  1. Le surgissement du fantastique avec le piège d’un destin maléfique

 

La rencontre du talisman et le défi pervers lancé à Raphaël de Valentin : mourir sans rien ou mourir après avoir joui de tout.

     Le destin le fait entrer dans le magasin d’un antiquaire et dans cet endroit mystérieux, où s’étalent à profusion des objets d’art luxueux et précieux, Raphaël sera mis à l’épreuve d’un choix déterminant. En effet, en avançant de galerie en galerie, Raphaël se sent submergé par cet amoncellement de raffinement, métaphore des désirs enfantés par l’esprit humain et dont chaque objet porte la trace, est imprégné de cette tension émotionnelle qui a autrefois submergé leurs propriétaires, tous riches et prestigieux. Dans un état d'excitation extrême, il se retrouve face au mystère de la peau de chagrin et à la proposition d’un pacte fantastique : la satisfaction de tous ses désirs en échange de ses années de vie. En dépit de la mise en garde du vieil antiquaire, « Vouloir nous brûle et Pouvoir nous détruit”, Raphaël se saisit de la peau de chagrin et accepte, en toute conscience, le marché : ”Hé! bien, oui, je  veux vivre avec excès” C’est donc en toute lucidité, mais poussé par le désespoir né d’humiliations et de frustration, que le jeune homme accepte de s’engager dans ce pacte diabolique.

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