La Peau de Chagrin – Balzac

Expression linéaire : La Peau de Chagrin – Balzac

Texte 11 : Le Talisman – la leçon de vie du Vieillard

        Introduction : Honoré de Balzac est un célèbre écrivain du XIXème siècle, qui s’inscrit notamment dans le mouvement littéraire du réalisme. Publié en 1831, La Peau de Chagrin est l’un de ses romans qui s’inscrit dans la Comédie humaine et qui a pour but de faire réfléchir l'homme sur sa propre condition et ses mœurs lors du XIXe siècle. L’extrait étudié constitue une leçon de vie que fait le Vieillard à Raphaël. (Lecture de l’extrait) Comment Balzac se sert-il de la mise en garde du vieillard pour proposer une véritable leçon de vie ? Cet extrait se partage en 3 mouvements, tout d’abord l’auteur présente une vie sans désirs ni volonté, ensuite, dans un second mouvement, le vieillard livre  un témoignage personnel, enfin, il expose une leçon de sagesse sur la conception de la vie.

Développement :

Mouvement 1 : Une vie sans désirs ni volonté : « Je vais […] état de calme

--> La première phrase présente un homme qui a tout vu possédant une suprême puissance qui se présente en maître.

• Elle introduit à la fois le mystère et le fantastique

--> L’antithèse entre « en peu de mots » et « grand mystère » renforce cet effet.

--> L’utilisation du nom « homme » montre qu’il donne une leçon de vie générale et énonce la loi de ---> l’existence humaine par le présent de vérité général

--> Nous pouvons remarquer l’usage du champ lexical de la vie : « vie », « actes », « instinctivement », « source », « existence »

--> Ainsi qu’un champ lexical de la mort : « s’épuise », « tarissent »

--> Il y a 2 causes de la destruction de la vie : le « VOULOIR » et le « POUVOIR »

• Le fait que ces deux mots soit mis à égalité et écrits en petite majuscule montre leur importance et ici les deux sont causes de mort cependant il n’explique, ni comment, ni pourquoi.

--> Ensuite nous pouvons voir que le vieillard oppose ses deux termes au savoir lorsqu’il dit : « mais SAVOIR »

• Il propose donc une 3ème voie qu’il définit comme la voie de la sagesse, le sage est celui qui a su renoncer et désir et au vouloir
• Il possèdera alors le bonheur et a longévité de vie car il a choisi autre chose è Les termes « vouloir » et « pouvoir » sont écris en italique alors que le terme « SAVOIR » lui aussi en petite majuscule et montre qu’il est maintenant supérieur
• La conjonction de coordination d’opposition « mais » avant « savoir » nous dit que « savoir » est un moyen d’échapper au         dilemme tragique de l’homme car l’homme désir toujours autre chose que ce qu’il possède déjà

--> Pour lui il faut alors privilégier le « savoir » car, comme il le dit, « savoir laisse notre faible organisation dans un perpétuel état de calme »

• Ici, on retrouve l’idée des épicuriens qui recherchent le calme, ils ne recherchent pas le désir, au contraire ils cherchent le savoir, la plénitude, la sérénité

Mouvement : … : « Ainsi le désir […] a été de voir »

--> Pour le vieillard le « désir » et le « vouloir » sont comme des synonymes

--> Alors qu’en réalité le « vouloir » est beaucoup plus profond que le « désirs » alors plus superficiel         

• Le désir dépend de nous alors que le vouloir dépend de notre volonté qui est la qualité la plus profonde que l’on peut avoir

--> Il fait de même lorsqu’il parle du « mouvement » et du « pouvoir » qu’il présente à nouveau comme des synonymes

• Il explique que sa pensée a voulu tuer le désir en disant : « tué par la pensée »
• Ce qui rassemble les 2 parties de la phrase est qu’il a tué chez lui le désir, la sensualité, les sentiments

--> Il se donne en exemple à partir du connecteur logique : « ainsi » qui a pour valeur de conclusion

--> On est donc passé du présent de vérité général au cas particulier

--> La formule conclusive : « en deux mots », est suivie de nombreuses négations s’étendant sur plusieurs propositions.

--> Nous pouvons observer un parallélisme lorsqu’il dit : « non dans le cœur qui se brise, non dans les sens qui s’émoussent » et avec une anaphore de la préposition « dans » pour être sûr que nous comprenons ce qu’il a voulu dire dans la phrase précédente

--> Il utilise des images et même des hyperboles car un cœur ne se brise pas

--> Il explique que ce sont des éléments liés à la nature corporelle de l’homme, qui tendent vers la mort lorsqu’il fait l’emploi des métaphores : « le cœur brisé », « les sens qui s’émoussent »

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