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Suis-je responsable de ce que je suis ?

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Par   •  20 Juin 2023  •  Dissertation  •  3 135 Mots (13 Pages)  •  242 Vues

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Suis-je responsable de ce que je suis ? 

 

        L’intitulé du sujet est posé sous forme de question : ici, nous cherchons à savoir si l’on est responsable de ce que l’on est. L’étymolgie latine de répondre responsum du suspin respondere signifiant d’abord « garantir à son tour » puis « répondre », nous définit une personne devant répondre de ses actes. Le fait de pouvoir répondre de quelque chose suppose que la personne est capable de décider, elle est donc consciente de ce sujet, l’acte commis dans ce cas. Ainsi, être responsable désigne la capacité d’une personne de répondre de ses actes, d’en reconnaître être l’auteur, de les justifier et donc de les assumer. Cela veut dire que la responsabilité implique l’assumation des actes dont nous étions ou sommes conscients. La responsabilité engage avec elle la conscience au moment de l’acte commis.De plus, cette personne doit également être capable de subir les conséquences de l’acte commis, étant  consciente supposément, au moment de l’acte. Mais sommes nous conscients de cette responsabilité ? Cette conscience de l’acte commis avec son aspect moral engagé, est de pair avec la conscience de devoir réparer sa faute, si faute il y a, d’un acte commis. Cependant, cette faute laisse apparaitre une autre question : de qui vient vraiment la responsabilité ? Pour être responsable, il faut que l’action, en plus d’avoir été faite en pleine conscience, soit effectuée librement, en prenant  donc  en compte la volonté, le choix et la raison de la personne. Or, ce « Je » incluant donc les Hommes responsables mais aussi dépendants de leurs actes, est-il responsable de ces actions, ou est-il pur fruit de son environnement, où dans ce cas sa responsabilité serait moins distincte et flagrante ? Est-il possible de juger tout homme entièrement conscient et responsable de ces actes ? Pour aller plus loin, nous voulons savoir si l’on peut être auteur d’un acte dont nous ignorons les causes et conséquences, qui  ne serait donc pas fruit de notre décision ou absence de libre arbitre. Nous aborderons dans un premier temps, comment notre conscience nous amène à affirmer cette responsailité de ce que nous sommes, ce  qui nous permettra de comprendre que nous ne sommes pas pleinement responsables de ce que nous sommes dans un deuxième temps, puis nous synthétiserons les idées prinicipales des libertés humaines, dans un dernier temps.

 

        Une personne commettant un acte le commet à première vue en étant consciente, prenant une décision qui ne revient qu’à elle. En effet, comment est-il possible de prendre une décision libre sans en avoir conscience ?

        Un être responsable possède une conscience, du latin cum « avec », et scire « savoir », réfléchie. Cette dernière nous permet de prendre des décisions qualifiées de libres. Grâce à  elle, nous pouvons prendre conscience de notre personne par rapport au monde, tout en nous fixant de plus, des principes fondamentaux : le bien et le mal , omniprésent tout autour d’eux. De nature, l’Homme serait donc libre de ses pensées et de ses actes  et de leurs choix, comme l’indique l’expression « en son âme et conscience » . Ainsi, l’Homme est libre de commetre un acte ou non, tout en étant donc conscient de sa responsabilité. Cette conscience réfléchie pour R. Descartes est essentielle car c’est elle qui nous laisse le libre arbitre. Il faut souligner que ce point de vue rejoint celuui des dogmes religieux de l’époque : Dieu a créé les Hommes tous égaux, libres à eux de choisir quels actes commettre. D’autant plus qu’avec la conscience de soi reste selon lui  « la terre natale de la vérité ». Selon lui, par l’intermédiaire du doute, opposé à la certitude, la conscience fait expérience de la certidue de l’expériene de soi (issu de Discours de la méthode, 1637). Cette certitude et ce doute, nous permettent d’affirmer l’existence de ce  sujet en pleine réfléxion : le Cogito. Ainsi, toujours selon R. Descartes, l’identité du sujet serait basée sur sa capacité de refléxion, caractéristique de son âme. Le Cogito ergo sum « Je pense donc je suis » est explicité : le fait de penser me donne une certaine responsabilité envers ma personne et de l’environnement quim’entoure.

        En outre, Platon nous souligne ainsi le poids de nos actes sur ce que nous deviendrons dans le futur : « Chacun, parce qu’il pense, est seul responsable de la sagesse ou de la folie de sa vie, c’est-à-dire de sa destinée ». En effet, selon ce que la personne choisit de devenir, son futur ne sera pas le même : une personne peut choisir de commettre des crimes en volant, violant ou tuant, sa destinée et son futur par conséquent sera probablement de vivre dans l’illégalité, d’être en cavale, voir même  de finir en prison ou condamnée à mort selon son ou ses délits. S. Freud nous dit « La conscience est la conqéquence du renoncement aux pulsions », cela veut dire que cette fameuse conscience réfléchie est la clé nous permettant de correspondre aux normes de la société et de choisir de les respecter, ou non, en abandonnant notre côté bestial et primaire qui lui n’est pas souhaitable dans notre société. La personne étant le « Je » sujet, peut, par définition, décider. La personne est libre de choisir de commettre le ou les délits ou non, elle n’a pas été forcée. Intervient alors le terme de « hors la loi » qui voudrait dire que la personne a delibérément choisi de vivre hors des cadres et normes de la société, elle est par conséquent responsable de ces actes et de ce qu’elle est, ayant fait  ce choix de « hors la loi » en pleine conscience. Plus généralement, nous pouvons affirmer qu’il n’existe pas sur Terre d’Homme « prédéfini », même si l’on pense ne pas avoir de choix ou avoir dès la naissance une destinée toute tracée, il est  toujours possible de faire un choix, ce choix qui définit ce que l’on est, comme l’affirme R. Sartre « Refuser de choisir, c’est choisir de ne pas choisir ». toujours selon lui,, « l’existence précède l’essence » (L’existentialisme est un humanisme,1946 ), selon lui l’Homme se définit de par son existence en lui même, puis ses actions, lui créant sa vraie identité ce  « moi intérieur ». Du fait de ce « moi intérieur », l’Homme est responsable de son existence grâce à ce qu’il est, donc ce qu’il fait.

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