Les conditions à la justice
Commentaire d'arrêt : Les conditions à la justice. Recherche parmi 303 000+ dissertationsPar nigalass • 2 Décembre 2025 • Commentaire d'arrêt • 1 044 Mots (5 Pages) • 27 Vues
Ne sommes-nous justes que par intérêt ?
Plan Détaillé (Thématique) : Ne sommes-nous justes que par intérêt ?
Introduction
1. Amorce (Accroche)
Partir de la fable de l'Anneau de Gygès (Platon, La République, Livre II). Le berger Gygès, devenu invisible, commet l'injustice, car il est sûr de l'impunité.
Signification : Cette fable pose la question fondamentale : la justice est-elle seulement un fardeau que l'on respecte par peur et par calcul d'intérêt ?
2. Définition et Analyse
« Justes » : Respecter le droit, l'équité, et la dignité d'autrui.
« Intérêt » : Ce qui est avantageux ou utile pour la conservation de soi, le plaisir, ou le profit.
« Ne ... que » : Le sujet demande si l'intérêt est la seule source de la justice, excluant toute motivation désintéressée.
3. Problématique
Si l'homme est naturellement égoïste, la justice n'est-elle qu'un contrat de prudence ? Ou existe-t-il une forme de justice qui se fonde sur un sens moral transcendant l'intérêt, ou encore sur un "intérêt bien compris" de notre raison ?
4. Annonce du plan (Thématique et Progressif)
Nous analyserons d'abord la justice comme contrainte imposée par l'intérêt vital (la survie).
Puis, nous examinerons comment la justice comme devoir semble rompre avec toute forme d'intérêt égoïste.
Enfin, nous étudierons la justice comme vertu, montrant que l'intérêt véritable de l'homme est son propre accomplissement moral.
I. La justice comme contrainte rationnelle ou sociale, fondée sur l'intérêt
Cette partie pose le "oui" initial : la justice est une construction artificielle acceptée par intérêt pour garantir la vie en société.
A. La nécessité de la loi pour la survie individuelle (Hobbes et Glaucon)
L'égoïsme comme unique point de départ : L'homme, naturellement motivé par la recherche exclusive de son avantage (auto-préservation et pulsion de s'imposer), n'accepte la justice que pour protéger son intérêt primordial : la survie.
L'invention de la justice par peur : Selon Hobbes (Léviathan), la loi est créée pour sortir de l'état de "guerre de tous contre tous". Je suis juste par crainte de la mort et par intérêt à garantir ma vie. Pour Glaucon (Platon), la justice est un compromis entre ne pas subir l'injustice et ne pas pouvoir la commettre impunément.
B. La justice comme contrat d'équité raisonnable (Rawls)
L'intérêt rationnel pour l'équité : L'intérêt ne se limite pas au gain immédiat, il peut être rationnel. Selon John Rawls (Théorie de la justice), des individus placés sous le "voile d'ignorance" choisiraient des principes de justice par intérêt rationnel (ils ne veulent pas prendre le risque d'être les plus désavantagés).
Le principe de maximin : La justice est le résultat d'un calcul froid visant à garantir les libertés de base et à améliorer la condition des plus démunis. C'est un intérêt bien compris de la raison, qui crée l'équité pour se prémunir du pire.
Transition : Le calcul rationnel de Rawls produit une forme d'équité, mais elle reste une "justice instrumentale", conditionnée par ses conséquences bénéfiques. Or, la véritable justice morale ne doit-elle pas être inconditionnée, indépendante de tout calcul ?
II. La justice comme devoir moral inconditionné
Cette partie pose le "non" : dans sa nature morale profonde, la justice est un absolu qui ne tolère aucun mélange
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