La République dans la tourmente

Notes de cours d’histoire

2023

Chapitre 2 : La République dans la tourmente.

A. Étendre la République: le choix des girondins de poursuivre la guerre

La Convention girondine. Depuis le 22 septembre 1792 ( Proclamation République ) , les girondins dominent la Convention. A partir de janvier 1793, la guerre défensive se transforme en entreprise de conquête afin de diffuser les idéaux révolutionnaires. L'Angleterre refuse d'accepter les annexions françaises comme en Belgique et forme une coalition ( Angleterre, Hollande, Autriche et Prusse) contre la France ( coalition étrangère), bientôt expulsée de ses conquêtes et envahie.

La guerre civile. Face à la menace, la Convention décrète la levée en masse de 300 000 hommes en février 1793, déclenchant le soulèvement des départements de l'Ouest, comme la Vendée, déjà mobilisés pour la défense de la monarchie et de l'Église. Dans ce contexte de guerre civile, la Convention forme un Comité de salut public en mars pour coordonner les mesures de défense intérieure et extérieure.

• La chute des girondins. La misère et les menaces extérieures exacerbent la colère des sans-culottes. Sous la pression populaire, les girondins acceptent la création du Tribunal révolutionnaire et le blocage des prix des denrées de première nécessité (loi du maximum des prix) défendus par les montagnards qui se rapprochent des sans-culottes. Une nouvelle journée d'émeute populaire, le 2 juin, contraint la Convention à arrêter les députés girondins. Plusieurs villes et 60 départements se soulèvent contre le pouvoir parisien. C'est l'insurrection fédéraliste des fédérés.

B. Défendre la République: la logique de terreur des montagnards

• La Convention montagnarde. Portés au pouvoir par les sans-culottes, le 2 Juin 1793. Dans un contexte de menaces extérieurs et internes. Les montagnards font adopter le 24 juin 1793 la Constitution de l'an I qui établit une république démocratique. Une nouvelle Déclaration des droits complète celle de 1789 et affirme l'égalité comme un droit naturel. Mais l'instabilité en rend l'application impossible: la Constitution est suspendue et le gouvernement est déclaré révolutionnaire jusqu'à la paix.

Terreur et violence politique. Robespierre, assure la direction du pays et met en place la Terreur. Le Comité de salut public, dominé par Robespierre, fait appliquer les mesures d'exception: loi des suspects (arrestation des opposants politiques supposés) ; lois sur le maximum des prix, seconde levée en masse, dirigisme économique. Le pouvoir parisien est relayé en province par des représentants en mission et des comités de surveillance. La violence populaire contre les prêtres réfractaires et toute forme d'opposition se déchaîne.

La fin des montagnards. Fin 1793, la situation intérieure s'est améliorée: une sévère répression des chouans a mis un terme à la révolte fédéraliste et à l'insurrection vendéenne. Aux frontières, après la victoire de Fleurus dans les Pays-Bas autrichiens (26 juin 1794), la menace d'invasion s'éloigne. Les montagnards se divisent: ceux qui veulent

...