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La mémoire de l'extermination des juifs de France après 1945 à nos jours

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Par   •  17 Décembre 2018  •  Dissertation  •  1 094 Mots (5 Pages)  •  794 Vues

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La mémoire de l’extermination des Juifs de France après 1945 à nos jours

Introduction :

La mémoire est subjective et l’histoire objective. Au regard de l’extermination juive, les deux entre en complémentarité car elles mettent en lumière à la fois des faits réels et une mémoire officielle.

La seconde guerre mondiale compte 600 000 morts en France. Parmi ces morts se trouve le peuple juif qui compte 75 000 morts, victime d’un génocide racial. Compte tenu de ces évènements traumatiques, nous avons l’obligation morale de nous souvenir de la mise à mort massive de ce peuple. Il fut très difficile et long de reconnaitre ce devoir de mémoire envers les victimes de la Shoah.

Nous verrons tout d’abord la situation de la France après la guerre afin de montrer quels évènements sont entrés en compte dans le processus d’évolution puis nous parlerons de l’état actuel de cette mémoire à nos jours.

I. LA FRANCE APRES LA GUERRE

a) Situation

Le 8 mai 1945 signe la fin de la seconde guerre mondiale en France. Le bilan humain est lourd, on compte de nombreux morts en exécutions, massacres ou déportations. La population est divisée ; d’une part joyeuse pour sa victoire et sous le choc des crimes commis durant la guerre (crime contre l’humanité, bien que cette notion ne soit pas encore connue à cette époque), d’autre part entre résistants et collaborateurs. Près de 20 000 femmes sont accusées de collaboration horizontale et les tickets de rationnement sont encore en vigueur jusqu’en 1949. C’est une France détruite.

b) Mémoire collective

Après la guerre la mémoire est très formatée par le General De Gaulle qui prit possession du gouvernement français après son débarquement le 6 juin 1944. Il devient président du GPRF (gouvernement provisoire de la république française). On passe d’une épuration sauvage à une épuration collective pour rendre justice des crimes et délits commis durant la guerre.

Afin de rétablir l’ordre en France on impose une mémoire collective en utilisant plusieurs moyens. Tout d’abord on organise procès (cour et haute cour de justice ou sont notamment condamnés les responsables de Vichy : Pétain emprisonné à vie et Laval fusillé). Au total 1500 exécutions, 44 000 peines de prison et 50 000 peine d’indignité générale.

Mais de 1946 à 1950 on ne parle pas de la traite juive, c’est un sujet tabou.

En 1951 et 1953, deux lois d’amnistie sont votées par les députés de la 4eme république, les prisons sont quasiment vidées de leurs détenus. De Gaulle souhaite diminuer la responsabilité de l’Etat afin de rassembler tous les français derrière le nouveau régime politique qui se met en place. On crée un mythe atténuant les actions du régime de Vichy « l’épée et le bouclier », il y a une volonté de manipulation officielle de l’histoire.

Les français de confession juives veulent s’intégrer à la communauté pour oublier le régime de Vichy car personne ne veut les croire ni les écouter, ils sont dans le dérangement total. Il y a un malaise du fait que la police de Vichy ait collaboré et livré des Juifs aux allemands, on veut absolument cacher ces faits et l’État français ne souhaite pas reconnaitre ses responsabilités.

En 1956, un film qui représente bien cette période que l’on souhaite occulter est créé, Il s'agit de « Nuit et brouillard » d'Alain Resnais et Jean

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