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Être Juif En France En (1940-1945): Quelles furent les réactions des Français et quelles furent les réactions des Juifs ?

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Par   •  24 Mars 2013  •  2 504 Mots (11 Pages)  •  1 086 Vues

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Etre juif en France (1940-1945)

Avant 1940, l'antisémitisme croit doucement et est lié aux milieux d’extrême droite traditionnels. Après la 1ère guerre, les Juifs pensaient avoir pleinement réussi leur assimilation mais durant l'entre deux guerres, des critique montent notamment autour de Leon Blum. Les Juifs de France réagissent faiblement à cette situation. Un comité national de secours aux victimes de l'antisémitisme de l'Allemagne se crée mais est vite dépassé. La communauté est déchirée entre ceux qui veulent garder un profil bas face au nazisme et à l'antisémitisme, tels le jeune Edgar Morin, et ceux qui appellent à la résistance au nazisme comme Julien Benda. Après la défaite de Mai 1940, le Nord de la France est occupé par l'Allemagne nazie et le Sud du pays est placé sous la tutelle du régime collaborateur Vichyste. Le régime de Vichy se plie donc aux directives anti-Juives imposées par l'Allemagne nazie. La première mesure est prise en Automne 1940, elle permet aux préfets de la zone dite libre d'enfermer toutes familles Juives étrangères dans des camps d'internement situés dans le sud de la France. A l'origine, ces camps étaient destinés à un tout autre usage: ils devaient servir à enfermer tout les ressortissants Allemands, les éventuels prisonniers de guerre et les exilés espagnols. Au Nord commence le recensement de tout les Juifs quels qu'ils soient, ces cahiers de recensement ont été utilisés pour les rafles des années 1942-1943. Parmi ces rafles la plus connue est celle du Vel d'Hiv', où 13.000 Juifs sont arrêtés puis emmenés dans des camps d'internements, comme celui de Drancy, dernière étape avant la déportation dans l'est de l'Europe. Au total, c'est 72.000 Juifs qui sont déportés de France vers des camps de concentrations et/ou d'extermination en Europe Orientale.

Quelles furent les réactions des Français et quelles furent les réactions des Juifs ?

Nous verrons dans un premier temps l'évolution de la législation anti-juive pour en suite s'intéresser au sort réservé aux juifs pendant la seconde guerre mondiale (extermination mais aussi survie de nombreux juifs).

I. les lois antisémites allemandes et vichystes

A. Des juifs peu inquiets au début de la guerre

B.L'armistice : marque une avancée dans les lois anti juives

C.Invasion de la zone libre et renforcement des persécutions anti juives

II. Le sort des juifs

A.Les juifs dans la résistance

B. La création de mouvement juifs communautaires

C. L'obligation de se cacher

I.

A.

À la déclaration de guerre, les Juifs français sont mobilisés comme leurs compatriotes et, comme en 1914, + de nombreux Juifs étrangers s'engagent dans les régiments de volontaires étrangers. 40 000 = le nombre de volontaires juifs incorporés, Juifs allemands réfugiés en France aussi incarcérés comme ressortissants ennemis. Juifs sont confiants dans la capacité de la France à les protéger des nazis. Mais un bon nombre de Juifs, particulièrement ceux d'Alsace et de Moselle chassés de chez eux par les Allemands, se réfugient en zone non occupée dès juillet 1940 : la zone gérée par Vichy aussi perçue comme un lieu de refuge.

22 Juin 40 : Armistice est signée mais ne prévoit pas de traitement spécifique aux juifs de France. Les juifs français vont être liés directement à la juridiction allemande, notamment 2 articles :

-dans les régions que le Reich allemand occupe, le gouvernement et l'administration français doivent « faciliter par tous les moyens les réglementations relatives » à l'exercice des droits du Reich ; (art 3)

- le gouvernement français est tenu de livrer sur demande tous les ressortissants allemands désignés par le gouvernement du Reich et qui se trouvent en France, de même que dans les possessions françaises, les colonies, les territoires sous protectorat et sous mandat. (art 16, 19). Obligation pour le gouvernement de procéder au rapatriement de la population des territoires occupés.

B.

Les persécution sont tout d'abord économiques : expropriation des biens des riches familles juives par l'ambassadeur d'Allemagne à Paris.

Le régime de Vichy prend les premières mesures antijuives peu après les autorités allemandes, dès l'automne 1940 

le Statut des Juifs du 3 octobre, préparé par Raphaël Alibert.mais aujourd'hui, polémique autour du supposé durcissement par Pétain lui-même de ce statutselon un document rendu public en 2010 par Serge Klarsfeld, interdit aux Juifs français d'exercer certaines professions (enseignant, journaliste, avocat, etc..), tandis que l'acte dit loi du 4 octobre 1940 prévoit d'enfermer les étrangers juifs dans des camps d'internement au sud du pays comme celui de Gurs, où ils sont rejoints par des convois de Juifs déportés par les Allemands depuis des régions que le Reich désire définitivement annexer, comme l'Alsace, la Lorraine et même, pour certains, de Belgique.

Le Commissariat général aux questions juives créé par l'administration de l'« État français » en mars 1941 organise la spoliation des biens juifs et orchestre la propagande antisémite, tandis que les Allemands commencent, en zone occupée, à établir des fichiers recensant les Juifs et que le Second statut des Juifs du 2 juin 1941 achève de systématiser sur l'ensemble du territoire.

Pour contrôler au plus près la communauté juive, les Allemands créent le 29 novembre 1941 l'Union Générale des Israélites de France (UGIF) chargée de fédérer l'ensemble des œuvres juives caritatives. Les Allemands peuvent connaître ainsi les domiciles des Juifs. Les dirigeants de l'UGIF prennent trop tard la mesure du risque qu'il y a à dialoguer avec les nazis et disparaissent en déportation, tels René-Raoul Lambert et André Baur.

Une ordonnance allemande ordonne le port de l'étoile jaune à tous les Juifs âgés de plus de 6 ans le 29 mai 1942. Législation différente

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