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Critique de texte "Seul le puissant à des droits"

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Par   •  1 Mai 2017  •  Commentaire de texte  •  2 519 Mots (11 Pages)  •  811 Vues

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Critique de texte

“Seul le puissant a des droits”

« Seul le puissant a des droits » L’économie suisse pendant la Première Guerre mondiale est un essai écrit par Roman Rossfeld tiré d’un ouvrage accompagnant l’exposition 14/18 La Suisse et la Grande Guerre créé à l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale. Ce livre a pour mission d’analyser l’histoire de la Suisse durant cette période et ainsi à la rendre intelligible à un large public. Cet ouvrage paraît en 2014. En effet, Roman Rossfeld relate un événement historique important qui est la Première Guerre mondiale et mentionne les impacts de celle-ci sur l’économie Suisse. Il donne au lecteur des informations authentique sur son déroulement. Rossfeld découpe son essai en quatre parties.

Il commence par introduire l’état de la Suisse avant la Première Guerre mondiale comme étant un pays déjà très industrialisé, ayant une place financière bien définit ainsi qu’un secteur d’exportation très puissant avec des relations commerciales très variées. Il ajoute que dès le début du conflit mondial, la Suisse a su bien profiter économiquement notamment grâce à la non-concurrence commerciale des autres pays belligérants étant donné que ceux-ci sont en guerres. Cette dernière voit également un profit sur son économie dû à la forte demande en produits d’armements provenant des pays belligérants.

Puis il raconte, malgré les bonnes affaires et les gros bénéfices enregistrés dans les nouvelles industries, la Suisse perd davantage sa liberté d’action économique. En effet, celle-ci subit de plus en plus de pression provenant des pays limitrophes. La Suisse est effectivement très dépendante des importations de matières premières ainsi que de denrées alimentaires provenant des pays belligérants. Ainsi afin de s’approvisionner elle se voit contrainte d’accepter des contrôles et d’échanger davantage de matériel de guerre. Cette dépendance s’accentue avec la mise en place notamment du SSS, société suisse de surveillance économique: contrôles des marchandises à l’intérieur de la Suisse, afin que cette dernière ne fasse pas passer les produits d’un pays en guerre à son ennemi.

Enfin, Rossfeld aborde le sujet des exportations de matériel de guerre, plus en détails. En effet, il affirme à travers des citations notamment du Général Will,  que la production de matériels de guerre pour la France et l’Angleterre est très importante. Il aborde brièvement le questionnement des Suisses par rapport à leur neutralité et conclut son essai en parlant de l’accroissement de l'appauvrissement de la société Suisse ainsi que l’augmentation du mécontement social qui finit en grève général en 1918.

Afin de rendre un aspect critique sur cet essaie, nous allons appuyer les idées de Rossfeld en les comparants avec plusieurs points de vues d’autres auteurs tel que Hans-Ulrich Jost et Sébastien Guex.

Cet essaie est intéressant puisqu’il s’adresse à un large public traitant d’un sujet peu connu à leur yeux. En effet, lorsqu’on parle de la Première Guerre mondiale, on fait souvent référence aux pays belligérants qui étaient en guerre durant cette période, quel impact celle-ci a eu sur leur économie, sur leur aspect social, etc. Mais, toujours en s’adressant à un large public, on trouve très peu de document qui traite sur les impacts que la Grande Guerre a eu sur les petits pays et/ou les pays neutres. En effet, la Suisse semble caractérisée par un destin miraculeux; de sorte que l’on dit souvent qu’elle est sans histoire. Cependant, on s’aperçoit que la Suisse joua un rôle non négligeable durant cette Grande Guerre.

On s’aperçoit qu’il y a très peu de divergence de points de vu concernant les grands sujets abordés sur la situation de l’économie de la Suisse durant la Grande Guerre. En effet, les auteurs cités plus haut s’accordent avec Rossfeld concernant les conséquences, causée par la Grande Guerre, que la Suisse subit. C’est à dire, le bénéfice de guerre des entreprises d’armement menant au conflit social, le questionnement de la neutralité Suisse, la crise de 1918, la pression que fait les belligérants sur l’économie Suisse. Cependant, ils ne s’accordent pas totalement sur les causes et les acteurs dues à ses conséquences.

        

Dans sa première partie, Rossfeld énonce les bienfaits économique que la Suisse a pu soutirer de la guerre, c’est à dire un développement considérable de la place bancaire ainsi que d’autres secteurs florissants comme l’industrie des machines grâce à la forte demande des pays belligérants et du fait qu’il n’y aie pas de concurrence. Il mentionne cependant très brièvement un sujet important lorsqu’il parle des difficultés qui font fassent à ces développements: “En dépit de ces difficultés et de la bureaucratie croissante”[1]. La bureaucratie croissante est pourtant un sujet important pour la compréhension des évènements qui vont suivre. Elle explique notamment, comme nous allons le voir plus tard, pourquoi le Conseil Fédéral s'oppose à la requête “des sociétés suisses alémaniques” souhaitant stopper l’exportation de matériel de guerre. Ou pourquoi la surveillance des pays centraux étaient plus souple que celle des pays Alliés lorsqu’on sait que le Général de l’armée Suisse, Ulrich  Will est au pouvoir. Comme le mentionne Jost: “La Suisse n’était pas seulement liée de manière complexe à l’économie mondiale, (...), elle dépendait de l’étranger pour deux cinquième de sa consommation. (...) Les mesures du Conseil fédéral n’en tinrent pas grand compte et cherchèrent en priorité à répondre aux besoins essentiels de l’armée. Pour assurer l’approvisionnement du pays ou interdire la contrebande qui pouvait compromettre la neutralité”[2].  En effet, le 3 août 1914 l’assemblée fédéral élit Ulrich Wille et donne au Conseil fédéral le pouvoir illimité de prendre toutes les mesures nécessaires à assurer la sécurité, l’intégrité et la neutralité Suisse. Il est donc important de tenir compte de ce facteur étant donné qu’il a un fort impact sur l’économie suisse, d’une part par  son ingérence et de son manque de préparation à une guerre longue que nous verrons plus tard à travers les propos de Sébastien Guex. D’une autre, par son manque d'efficacité dans l’approvisionnement alimentaire et de matières premières. Cependant, cette brève mention du rôle du Conseil fédéral est sûrement dû au fait qu’il y ai déjà un essaie qui traite sur la totalité de ce sujet dans l’ouvrage où se trouve le document de Rossfeld.

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