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L'Union Européenne dans les relations internationales

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Par   •  18 Décembre 2016  •  Cours  •  13 658 Mots (55 Pages)  •  962 Vues

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L'UNION EUROPÉENNE DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES

CHRONOLOGIE

1975 : convention de Lomé

1992 : Union européenne avec une politique étrangère et de sécurité commune (PESC)

1995 : création de l'Eurocorps

1996 : premier sommet UE-Asie

1998: sommet franco-britannique de Saint-Malo

1999: J. Solana nommé Haut Représentant pour la PESC; premier sommet UE Amérique latine; formation de EADS

2000 : convention de Cotonou; premier sommet UE-Afrique

2008 : opérations EUFOR Tchad/RCA aux confins du Darfour et EULEX Kosovo

2012 : prix Nobel de la paix pour l'UE

L’Union européenne n'est ni une simple zone de libre-échange, un espace ouvert à l'affrontement des forces économiques, ni un État fédéral, fût-il multinational comme la Russie. Par rapport aux catégories habituelles des États-nations et des forces infra ou transnationales, l'UE se présente comme une entité de troisième type. L'UE est un pôle dominant de la mondialisation, mais est-elle une grande puissance politique?

1. La coopération de l’UE avec les pays en développement

L'UE passe pour être un géant économique et un nain politique. Mais la distinction entre les relations économiques et politiques ne résiste pas à l'analyse. Les champs politiques, militaires, économiques, sociaux, culturels interfèrent constamment. Ainsi, par sa volonté affichée de conjuguer échanges et solidarité dans les relations Nord-Sud, l'UE s'est longtemps targuée d'avoir une vision différente de l'ordre mondial. Est-ce toujours vrai?

A. LA GÉNÉROSITÉ EUROPÉENNE

L'aide est un instrument majeur de la « mise en scène internationale» de l'Union européenne.

1. L'aide humanitaire

L'aide humanitaire de l'UE (1,3 Md € en 2012) et des États membres (1,8 Md) est la plus importante du monde. Le Service d'aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO European Community Humanitarian aid Office), créé en 1992, porte assistance humanitaire et secours d'urgence aux victimes de catastrophes naturelles et de conflits en dehors de l'UE, par l'intermédiaire de 200 partenaires (agences de 1'ONU, Croix-Rouge, ONG). Entre 1993 et 2012, il a dépensé près de 15 milliards d'euros dans 140 pays pour plus de 100 millions de personnes chaque année. 44 % des fonds ont été consacrés aux catastrophes naturelles, particulièrement nombreuses et dévastatrices en 2010, comme les inondations du Pakistan, le séisme de Haïti ou la sécheresse de la Corne de l'Afrique. Pour le reste, l'UE aide principalement les victimes des guerres civiles et affrontements ethniques (Darfour, Somalie, Syrie). L'aide humanitaire est un moyen d'affirmer la présence européenne, par exemple, dans les « conflits oubliés» ou en Palestine. Entre 2005 et 2012, l'UE a dépensé 559 millions d'euros pour l'aide humanitaire aux Palestiniens de  Cisjordanie et Gaza, et aux réfugiés installés en Jordanie, au Liban et en Syrie. ECHO soutient aussi la Croix-Rouge dans son rôle de contrôle du respect du droit humanitaire et d'assistance aux personnes expulsées ou privées de logement.

Au-delà de l'aide humanitaire proprement dite (nourriture, eau potable, santé), la politique de voisinage et de partenariat. est le cadre d'une aide au développement et d'un soutien plus politique à l'Autorité palestinienne, par exemple en versant les salaires et prestations sociales de ses fonctionnaires. La victoire électorale du Hamas à Gaza en janvier 2006, complique la situation pour l'UE qui qualifie le mouvement de terroriste. Pour autant, le volume total des aides européennes aux Palestiniens a fortement augmenté depuis, et le mécanisme PEGASE (Palestino-Européen de Gestion de l'Aide Socio-Économique), lancé en février 2008, permet d'en accélérer le versement.

2. La première Aide publique au développement (APD) du monde

Quinze États européens (= UE à 15) qui appartiennent au Comité d'aide au développement ( CAD) de l'OCDE ont donné 63,7 Md $ en 2012, soit 50,7 % du CAD à comparer à l'aide américaine (30,5 Md) et japonaise (l0,5 Md). En pourcentage du RNB, quatre États seulement (plus la Norvège) dépassent 0,7 % : le Luxembourg, la Suède, le Danemark et les Pays-Bas.

La moyenne des Quinze (0,46 %) dépasse celle du CAD[1] (0,29 %) et surtout celle des États- Unis (0,19 %). Outre les quatre déjà cités, deux États membres atteignent l'objectif, décidé en 2005 pour 2010, de consacrer à l'APD un minimum de 0,51 % de leur RNB : la Finlande et le Royaume-Uni. Pour autant, Concord qui représente 1800 ONG européennes auprès de l'UE, n'est pas avare en critiques sur le volume réel, la transparence, la cohérence et l'efficacité des aides.

L'aide communautaire au sens strict, gérée par la Commission, ne fait pas partie du CAO. Avec 17,6 Md $ en 2012, l'UE est la 2e puissance donatrice du monde, derrière les États- Unis. Depuis janvier 2011, l'UE parle d'une seule voix pour sa  politique de développement et d'aide, celle de la Direction générale Développement et coopération-Europe-Aid. Elle dispose de plusieurs outils dont un instrument de financement de la coopération au développement (ICD). Doté de 16,9 Md € pour la période 2007-2013, il finance des programmes géographiques (47 PED d'Amérique latine, d'Asie, de la région du Golfe, et l'Afrique du Sud) et thématiques (environnement et gestion durable des ressources naturelles, sécurité alimentaire,

migrations et asile ... ). Un mécanisme de financement mixte, qui combine les subventions budgétaires et les prêts de la BEI, prend une importance croissante.

Le Fonds européen de développement (FED) créé en 1958, est géré par la même direction générale, mais alimenté par des contributions spécifiques des États membres, il échappe au contrôle du parlement européen. Il est réservé aux pays dits ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et aux pays et territoires d'outre-mer.

B. L'UE ET LES PAYS ACP

La France et la Belgique souhaitent en 1957 que le Marché commun ne contrarie pas les relations commerciales privilégiées  qu'elles entretiennent avec leur empire. Le 1er FED couvre la période de la décolonisation (1958-63). La convention de Yaoundé (20 juillet 1963) associe 18 États africains et malgaches nouvellement indépendants aux Six, qui financent le 2e FED (1964-69). Elle est renouvelée le 29 juillet 1969, avec un 3 ème FED pour la période 1970-75.

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