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Droit de vote et abstention

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Par   •  15 Janvier 2019  •  Guide pratique  •  2 246 Mots (9 Pages)  •  670 Vues

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EMC : LE VOTE OU L’ABSTENTION

INTRODUCTION :

Tout d’abord, l’abstention est le fait de ne pas se déplacer pour aller voter alors que le vote blanc est le fait de se déplacer et de déposer dans les urnes une enveloppe vide. Il existe aussi le vote nul, c’est lorsque le vote n’est pas acceptable les électeurs glissent dans l’enveloppe un papier blanc ou autres. Dans les trois cas, l’électeur est inscrit sur les listes électorales. Cependant lors des élections, l’abstention n’est pas comptabilisé seulement calculée. Pour l’abstention ou le vote blanc, le but de l’électeur est le même : affirmer sa volonté de ne pas être d’accord. Premièrement, nous exposerons le débat concernant l’obligation de voter. Puis nous développerons sur la question de la comptabilisation ou non du vote blanc lors des élections.

I/ Première partie : Faut-il obliger les gens à voter ?

Chaque année, de moins en moins de personnes vont voter en France. Aux élections présidentielles de 2012, 20 % des Français se sont abstenus alors que aux élections présidentielles de 2017, le taux d’abstention est passé à 25 %. En effet, L’abstention cause de nombreux débats puisque le vote est un devoir civique. Donc beaucoup s’interrogent sur le fait d’obliger les Français à voter. GRAPHIQUE

Dans certains pays, comme la Belgique, l’Australie ou le Luxembourg, le vote est obligatoire et les non-votants sont sujet à une amende allant de 30 à 150 euros. La situation du Chili est encore plus intéressante parce que le vote a été obligatoire puis la loi fut supprimée mais le taux de vote n’a pratiquement pas changé. Cela prouve que le vote est devenu pour les Chiliens une habitude.

En France, depuis la IIIème République des lois sont proposées pour obliger les Français à voter. Par exemple, en 2013, la, loi proposait une sanction pour les abstentionnistes soit 15euros la première fois et 45euros pour les récidivistes.

Le principal argument des personnes pour une loi est de palier au taux d’abstention aux élections puisque un taux aussi fort remet en question la légitimité des personnes élues. De plus, si tous les Français votaient, les programmes politiques pourraient répondre aux souhaits du plus grand nombre, et non à la minorité votante comme nous le précise Philippe Doucet, député du PS en 2015. Considérant que le vote est un droit "mais aussi un devoir", deux sénateurs socialistes, Gisèle Jourda et Dominique Bailly, ont tenté de faire passer un amendement prévoyant une sanction financière en cas d'abstention.

Cependant une telle loi serait mal acceptée car le droit de vote est aujourd’hui pour les Français une liberté.IMAGE En effet, le journaliste Bertrand Lemercier pense que le fait d’obliger les Français à voter ne prouve pas leur consentement et leur adhérence avec les programmes politiques. Ils voteront donc par dépit. De plus, l’obligation de vote montrerait à la population qu’elle n’a plus de liberté et remettrai en cause les droits civils.

En revanche, William Benessiano, maître de conférence en droit publiques, est contre l’obligation de vote car pour lui il existe une solution bien plus simple. Il suffirait de simplifier le processus de vote car aujourd’hui il y a en France des élections quasiment tous les ans alors que les pays voisins regroupent les élections tous les quatre ans par exemple. De plus les votes sont organisés seulement le dimanche bien que beaucoup d’habitants préfèrent faire autre chose le dimanche. Au Royaume-Uni les élections se déroulent en semaine. Malheureusement, toutes ces mesures auront du mal à changer la cause fondamentale de l’abstention : de nombreux citoyens sont indifférents à la compréhension du système politique et ne cherchent pas à s’informer de manière approfondie sur le fonctionnement de nos institutions.

 II/ Faut-il comptabiliser le vote blanc ?

Voter blanc, c’est glisser un bulletin vierge ou une enveloppe vide dans l’urne. Un moyen de participer au processus électoral et de remplir son devoir citoyen tout en refusant l’offre politique parmi les candidats proposés. On peut citer la présidentielle de 2017 qui est marquée par un nombre spectaculaire de votes blancs, plus de 3 millions selon les chiffres du Ministère de l'Intérieur, soit près de 8,5% des suffrages. Depuis la loi du 21 février 2014, les votes blancs sont en effet reconnus et calculés en dehors des votes nuls. Pour autant, ils ne sont pas comptabilisés dans les suffrages exprimés. A chaque élection, les partisans du vote blanc souhaitent qu'il soit enregistré comme une voix à part entière. Alors faut-il reconnaître le vote blanc ?

On aimerait d'abord distinguer le vote blanc du vote nul. Un vote est considéré comme nul dès lors que l'électeur, volontairement ou non, a glissé dans l'urne un bulletin déchiré, annoté ou avec un quelconque signe de reconnaissance portant atteinte au vote à bulletin secret.

Aujourd'hui le vote blanc est de plus en plus présents dans les scrutins. Il aura fallu près de 60 ans pour que la Ve République reconnaisse le vote de ceux qui ne souhaitent pas choisir entre les différents candidats proposés. Selon un sondage réalisé pour l’association Citoyens du vote blanc, 83% d'entre eux sont favorables à une nouvelle modification de la loi pour que le vote blanc soit considéré comme un suffrage à part entière. En 2012, au second tour de l'élection présidentielle, 2 154 956 électeurs (soit 5,82 % des votants) s'étaient rendus à leur bureau de vote pour glisser dans l'urne un vote blanc ou nul (la distinction entre les deux n'était pas encore rendue possible par la loi). Si ce type de vote avait été pris en compte, François Hollande aurait alors récolté 48,63% au lieu de 53,1% des suffrages. Il aurait donc été élu sans majorité absolue.
 La loi sur le décompte des votes blancs a été appliquée pour la première fois en mai 2014, lors des élections européennes. Près de 3% des votants avaient alors glissé une enveloppe vide ou un bulletin vierge dans l'urne. L'année suivante, aux élections départementales, les votes blancs avaient atteint 5,69 % des voix au second tour... sans que cela n'ait une incidence sur le scrutin. Une pétition pour la reconnaissance du vote blanc dans les suffrages exprimés a été mise en ligne et a, à ce jour, récolté plus de 278 500 signatures.

Le 23 avril 2017, au 1er tour de l'élection présidentielle, 659 302 électeurs

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