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Sécurité humaine et gouvernance globale

Commentaire d'arrêt : Sécurité humaine et gouvernance globale. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Avril 2021  •  Commentaire d'arrêt  •  1 546 Mots (7 Pages)  •  476 Vues

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Dorian MOREL-Andy TUIN-Nouhou DANNE                                                          Groupe 246

Sécurité humaine et gouvernance globale

Dans l’œuvre The concept of Security de David Baldwin émerge l’idée selon laquelle « Essentially contested concepts are said to be so value-laden that no amount of argument or evidence can ever lead to agreement on a single version as the 'correct or standard use ». En effet, la sécurité est un sujet qui a été de nombreuses fois traitées par différents paradigmes. Il apparaît très clairement pour les néoréalistes, que la sécurité est en effet un concept où l'État prime et détient les capacités nécessaires au respect et au maintien de la sécurité. Cependant pour d'autres, la sécurité a une valeur différente. Pour d'autres encore, la sécurité n'a pas suscité de débats conceptuels vigoureux quant à la nature du concept et à son applicabilité par diverses entités. Cependant, si la sécurité est classée comme un concept essentiellement contesté, il ne s'ensuit pas que les théoriciens doivent se garder, comme le fait Barry Buzan, de formuler leurs propres conceptions. En outre, la plupart des problèmes conceptuels par exemple, le conflit entre la sécurité de l'État et la sécurité individuelle identifié par Barry Buzan, peuvent être plus précisément qualifiés de problèmes empiriques. Même si le concept de sécurité peut être discuté. Il s’agit plus précisément de la notion de « sécurité individuelle » dont fait écho Buzan dans People, States and Fear. The national security problem in international relations qui nous intéresse et notamment son développement au sein de la scène internationale et des systèmes gouvernances.                                                                         Effectivement, c’est ce qu’affirme le professeur Marcel MERLE dans son ouvrage La crise du Golfe et le nouvel ordre international. Il explique la capacité́ du système international à trouver son propre mécanisme d’autorégulation face aux défis contemporains. L'idée de gouvernance globale a été lancée par l'ancien président américain Bill Clinton : il s'agit d'une gestion plus démocratique du monde grâce à une coopération non plus seulement entre les États mais entre tous les acteurs des relations internationales.  Cette dynamique, que l’avènement de la sécurité́ humaine pourrait être, est perçu comme un moyen d’adaptation du système international face aux crises actuelles dans le projet de gouvernance globale. Depuis la fin de la Guerre Froide, l’ordre international est constamment en changement. La sécurité des États, a longtemps été le système de référence pour garantir et sauvegarder la paix et de facto la sécurité des populations civiles. Cette dernière, la sécurité des civiles, a notamment pris une plus importante puisqu’elle est devenue une nouvelle alternative à l’insécurité dont fait face la communauté internationale. En d’autres termes, ce n’est pas plus la menace d’une agression extérieure qui est source d’insécurité pour les états. Il s’agit de d’autres inquiétudes qui concernent le terrorisme, le crime organisé ou alors l’acquisition d’armes de destruction massive par des acteurs non-étatiques ou encore des « États voyous ». Ces sources d’insécurités se développent notamment dans des états anciennement fermés dont les structures économiques ou politiques n’ont pas su résister à la scène internationale. De fait, des conflits ou des guerres dissymétriques et asymétriques se développent au sein de ses états. La nature des conflits a progressivement évolué par de nouveaux rapports de violences. Leur lecture est devenue plus complexe avec la multiplication des acteurs, des dynamiques. Les individus subissent les conséquences de ces nouveaux conflits, soit par procuration, soit parce qu’ils en sont eux-mêmes les nouveaux enjeux et les acteurs. De plus, la « sécurité́ classique » dont l’objectif ultime est de protéger les personnes échouait dans l’abordage des nouveaux conflits et des nouveaux défis internationaux. Dès lors, la conception de sécurité néoraliste selon laquelle l’attention extrême portée à l’État garantissait la protection de l’individu devient désuète. Ainsi, la prise en compte de la sécurité humain entraîne la coexistence de deux types de sécurité : d’une part, des états qui demeure viable et protègera classiquement les états et les individus y vivant des agressions extérieures, la criminalité internationale (crime organisé, terrorisme, piraterie, ...) et d’autre part de la société humaine qui sera plus orienté vers la protection des individus comme leur intégrité physique ou moral. La sécurité́ humaine, de par sa conceptualisation, se déploie ainsi sur trois registres : la sécurité́ de la vie, la sécurité́ de l’épanouissement des personnes et des communautés et la sécurité́ des libertés comme condition du respect des droits de l’Homme. Tous ces registres servent à la sauvegarde de la paix et de la sécurité́ internationales par une nouvelle approche.                                                         Dans quelles mesures les organismes étatiques ou non-étatiques peuvent-ils promouvoir une nouvelle approche de la sécurité dans des relations internationales ancrés dans une sécurité stato-centrée ?

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