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Metropolis Terminus

Thèse : Metropolis Terminus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Juillet 2013  •  Thèse  •  471 Mots (2 Pages)  •  608 Vues

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Terminus métropole Si la littérature est un lieu privilégié pour l’étalage idéologique, le journal intime est un refuge. L’écriture devient une manifestation du social passant par l’individualité. Le dialogue qu’a Hervé avec lui-même dans son journal est une manifestation de la raison. La raison est le propre de l’identité humaine. Contre toute attente, la parole est une façon de prendre possession de quelque chose, ne fut-ce que de soi. Hervé, en écrivant son journal et en utilisant le JE, acquiert et travaille son sujet, lui-même. Le roman tire des conclusions réalistes : des gens, comme Jodoin, sortiront gagnants et s’en tireront bien, d’autres par contre perdront une bonne part du pouvoir qu’ils exerçaient, et c’est très bien ainsi. Les usuriers, les profiteurs et les confesseurs seront lésés parce qu’ils récolteront ce qu’ils auront semé de dogmes et de peur. C’est plutôt réconfortant ! Partir, fuir, faire du profit, quitter le terne Saint-Joachin c’est littéralement profitable pour Jodoin. Il embrasse la possibilité d’un nouveau départ. La Révolution, c’est sa révolution. La façon dont elle couve en lui correspond à celle vécue par les Québécois : «Est-ce seulement une fois dehors, quand le vent se mit à me fouetter (la violence d’une prise de conscience) la figure et me rendit plus lucide, que mon plan germa dans mon cerveau ? Ou bien l’avais-je tranquillement mijoté dans la taverne sans y porter beaucoup d’attention ?» La façon dont se termine Le libraire témoigne en faveur de la modernité et encourage le changement, voire le renversement. Reste à savoir si changement est synonyme d’évolution. Jodoin «[glissant] le cadenas dans ma [sa] poche» signifie la début de la fin des interdictions et de la censure. La métropole accueille Jodoin et lui donne maintenant le droit de se gérer, de se respecter et d’être libre. Jodoin est tout sauf nostalgique. Jodoin est un partisan de la liberté; il nous l’a souvent dit sans nous le crier, «car en un sens, je [il] pense». La liberté, c’est la responsabilité, c’est délimiter son corps et son identité dans l’espace. Même si le roman laisse cyniquement croire que la roue continuera de tourner et que Jodoin retournera à ses flegmatiques habitudes, il y a tout de même renversement. Tout mouvement collectif soulève et instaure ce qui sera indéniablement un jour soulevé à son tour. Le libraire, c’est la «libre aire», dont le «libre air» est l’heureuse conséquence. Jodoin dit même , «Je me sentis alors soulagé d’un grand poids». Il reste tant à dire, à penser. Le passage du capitalisme dans la société québécoise, la chute du pouvoir clérical, la défaite chronique, la désillusion, la maladie incurable de l’intellectualité… Nombre de pistes restent à élucider, et si c’était seulement réellement possible ! Après tout, la première utopie, c’est celle de la logique et de la rigueur rationnelle partout et toujours.

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