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 L’humour rend plus réceptif aux sujets sérieux

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Par   •  26 Mai 2015  •  Commentaire d'arrêt  •  443 Mots (2 Pages)  •  1 332 Vues

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I. L’humour rend plus réceptif aux sujets sérieux

1. Qu’est-ce qu’un sujet « grave » ou « sérieux » ?

Que veut dire Nietzche quand il affirme que l’homme « souffre profondément » ? Que faut-il entendre par « sujet sérieux » ou « grave » ? Sans doute les sujets qui touchent à la condition humaine : la vie et la mort, l’ignorance de son destin.

Cependant, à travers toutes les formes d’art, les hommes abordent aussi des sujets sérieux moins philosophiques, plus concrets, tels les faits de société, comme le pouvoir, la guerre, la misère, la religion…

Or, la littérature et l’art en général choisissent paradoxalement des registres plaisants pour traiter de ces sujets sérieux : La Fontaine dans ses fables ou Molière dans ses comédies prennent le parti de « plaire » pour mieux conduire leur réflexion, argumenter et « instruire ».

2. L’humour pour divertir

Le fabuliste s’en explique : « Une morale nue apporte de l’ennui ». Car l’humour, par son côté divertissant, détend, évite l’ennui et touche un public varié, peu enclin à lire ou à écouter de longs développements sérieux et rébarbatifs. Marivaux dans La Colonie met en scène avec humour des féministes avant l’heure : le public préfère sans doute aborder le problème de l’égalité entre hommes et femmes dans une comédie, plutôt que de lire les considérations de Rousseau sur l’éducation des filles dans son traité Émile ou de l’Éducation.

Le succès des apologues, le plus souvent plaisants, confirme le pouvoir de séduction et de persuasion de l’humour. C’est ce qu’avait bien compris Voltaire qui, dans ses contes philosophiques, aborde sur le mode plaisant, en les agrémentant de péripéties rocambolesques, des sujets comme l’esclavage ou la tyrannie. Dans Candide, la guerre, contre toute attente, est présentée comme un beau spectacle : « Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si ordonné que les deux armées ».

3. Le rire « fait passer » la critique

Quand on rit, on est plus enclin à accepter une critique qu’on ne supporterait pas si elle était formulée sur le mode sérieux, parce que le rire introduit une distance. Les grands riaient aux comédies de Molière, se plaisaient à lire les Fables de La Fontaine, se pressaient au Barbier de Séville ou au Mariage de Figaro, tous textes qui ne les ménageaient pas et mettaient en cause leurs privilèges.

Molière, dans ses comédies, suit le précepte ancien de la comédie : Castigat ridendo mores : « Corriger les mœurs par le rire ». À de longs développements sur les vices de son temps, il préfère peindre les défauts des hommes en les amplifiant, en les caricaturant et en les incarnant dans des personnages comiques. C’est le rire cathartique, qui « purifie » le lecteur ou le spectateur.

À l’image de La Fontaine qui voulait « tourner nos vices en ridicule » par une « comédie aux cent actes divers » (ses fables), les humoristes politiques, sur scène

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