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L'évolution D'une Commune Urbaine De La Grande Couronne Francilienne Bois D'Arcy

Rapports de Stage : L'évolution D'une Commune Urbaine De La Grande Couronne Francilienne Bois D'Arcy. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Février 2014  •  10 049 Mots (41 Pages)  •  1 008 Vues

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La commune de Bois d’Arcy est située dans la banlieue Ouest de Paris, à environ vingt kilomètres de la capitale et à proximité immédiate de Versailles et de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines, dont elle est mitoyenne. Plus en détail, la situation géographique de Bois d’Arcy est limitée au Nord par la forêt domaniale et les communes de Fontenay-le-Fleury et Villepreux, à l’Est par celles de Saint-Cyr l’Ecole et Guyancourt, au Sud par celles de Montigny-le-Bretonneux et Trappes, et enfin à l’Ouest par celle de Clayes-sous-Bois. Bois d’Arcy est situé dans la Grande Couronne parisienne. Elle se trouve bien reliée à l’agglomération parisienne par les axes routiers et ferroviaires. En effet, les autoroutes A12 et A13, la nationale N12 et les départementales sont des axes qui structurent un fort réseau routier grâce aux échangeurs mis en place. Le réseau ferroviaire permet de diminuer la concentration de véhicules individuels avec la ligne du RER C à partir de la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines ou bien la ligne de Fontenay-le-Fleury, à raison de deux par heure en direction de Paris Montparnasse et Dreux.

Si des doutes subsistent sur l’origine de la toponymie et la création des premières habitations, les historiens s’accordent pour dire que la grande période des défrichements du XIIe siècle a contribué à créer les premiers habitats d’une petite communauté en dépendance immédiate du domaine de Versailles. Le sort de la ville de Bois d’Arcy est d’autant plus lié à celui de sa forêt et à Versailles qu’elle constitue une terre fertile occupée par des cultures et le parc de chasse royal qui vont limiter la construction et par conséquent le nombre d’habitants pendant plusieurs siècles. Jusqu’en 1956, Bois d’Arcy possède la forme d’un village organisé autour de quelques centaines d’habitants.

L’évolution est faible mais constante jusqu’aux premiers effets de la périurbanisation qui entraînent une croissance de plusieurs milliers d’habitants : en l’espace de deux siècles, l’évolution de la population arcisienne est passée de 200 habitants en 1774 à 2755 en 1956 pour dépasser le seuil des 10 000 habitants dès 1970. Cette croissance transforme le paysage en passant d’une commune rurale à une commune en voie d’urbanisation dans l’attraction de la capitale parisienne. La population arcisienne peuple l’espace urbanisable avec hâte à partir de cette époque. Commune de taille moyenne (548 hectares), Bois d’Arcy faisait partie intégrante de la ville nouvelle dès son élaboration et a bénéficié de la politique de peuplement de la grande couronne francilienne ainsi que du désir d’un certain nombre de ménages de s’installer en banlieue.

La périurbanisation est un concept décrivant l’étalement de la population et la formation de « communes-dortoirs ». C'est surtout au cours des années 1960 à 1980 que ce phénomène a connu un rythme effréné. Ce changement fût facilité par l'accroissement de la mobilité des hommes, des marchandises et des idées. En Ile-de-France, les transformations engendrées par la périurbanisation ont été notables à tous les effets. Par ailleurs, ces transformations vont aussi prendre une tournure inattendue avec la construction d’une maison d’arrêt décidée par voie étatique qui va transformer un peu plus le paysage arcisien.

Pourtant, au cours des différentes périodes, les objectifs de peuplement, d’urbanisme, d’aménagement et de mobilité ont profondément changé et Bois d’Arcy est devenue une véritable commune urbaine qui s’inscrit dans le cadre de la périurbanisation progressive de la région parisienne voulue par l’Etat. A tous les niveaux, des transformations s’opèrent et donnent un nouvel élan à la ville, il semble intéressant de montrer comment cette commune s’est adaptée au changement.

Quelles sont les répercussions des changements brutaux dues à la périurbanisation au sein de la commune depuis les années 1960 ? Comment les effets de la sortie arcisienne de l’intercommunalité de la ville nouvelle ont-ils été gérés ? Quelles sont les solutions pour l’avenir de la commune ? Comment la commune s’est-elle développée ? Pourquoi la commune de Bois d’Arcy a-t-elle connu un développement moins important que les communes environnantes ? Quels effets les changements ont-ils produits sur la morphologie de la commune ?

Au début de l’année, j’avais proposé deux sujets à ma directrice de recherche, celui-ci et un autre concernant l’évolution des transports dans la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines. Finalement, j’ai préféré prendre celui-ci pour plusieurs raisons. Tout d’abord, au cours des années précédentes, j’ai pu constater à travers l’enseignement de l’université de Saint-Quentin-en-Yvelines que l’histoire politique de la ville nouvelle ne commençait à s’écrire que récemment, il m’a paru intéressant de montrer alors l’évolution d’une commune qui appartenait auparavant à ce projet de développement et constater ses transformations. De plus, résidant à Bois d’Arcy depuis dix-huit ans, j’ai pu constater les transformations les plus visibles et bénéficier de contacts plus aisés avec l’équipe municipale et la population que pour un autre sujet. Par ailleurs, j’avais déjà mené une étude sur un nouveau quartier de la commune, la Croix-Bonnet, dès le DEUG que j’ai pu compléter cette année grâce à de nouvelles informations. J’ai étudié la commune en contactant les différents responsables des projets en cours, en étudiant les recensements de l’INSEE* depuis 1962 après les avoir traité avec le logiciel SAS et en réalisant une enquête de terrain sous la forme d’un questionnaire.

Ce questionnaire a été distribué en complément du journal communal sous le titre « Bois d’Arcy et son évolution urbaine » (voir annexes). Mon enquête a été réalisée en étroite collaboration avec la mairie par l’intermédiaire de questionnaires sous la forme de questionnaires à choix multiples et de réponses libres. Ils ont été imprimés et distribués directement dans les boîtes aux lettres des ménages arcisiens, à raison de un par boîte à lettres, par une société spécialisée. Nous avions aussi prévu de le mettre sur le réseau Internet mais ceci n’a pas pu se réaliser à cause de difficultés techniques. Nous avons donc demandé aux « chefs de ménage » de répondre à des questions concernant l’emploi, la mobilité, le logement et la Croix-Bonnet et de les renvoyer à la mairie dans laquelle une urne était prévue pour les accueillir Le questionnaire a été distribué à partir du vendredi 25 février 2005 et pour une durée de trois

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