Siège de Metz 1552

Exposé Histoire moderne :

Les guerres sous Henri II et Charles Quint : Le siège de Metz par Charles Quint 1552

Introduction :

        "Le plus beau siège qui fut jamais", c'est par ces mots que l'abbé de Brantôme qui fut également un écrivain et militaire français du XVIème siècle, qualifia le siège de Metz orchestré par les troupes impériales de Charles Quint contre la ville qui était alors sous le contrôle d'Henri II, un siège qui fut décisif pour la présence française dans la région.

        L'auteur du texte dont nous parlons est Ambroise Paré, Ambroise Paré est né en 1510 à Bourg-Hersent à côté de Laval et est mort le 20 octobre 1590 à Paris. il est l'un des plus grands praticiens de la Renaissance et est souvent considéré comme le père de la chirurgie moderne. Il intègre la Faculté de la médecine de Paris et devient l'élève de grands chirurgiens de l'époque. Il lit beaucoup de livresde médecine, pratique la dissection et côtoie les malades ce qui va le renforcer dans sa volonté d'être chirurgien. Une fois ses études terminées il va décider de s'engager dans plusieurs campagnes et c'est ainsi qu'on va lui conférer le surnom de chirurgien des armées. Ses méthodes différent de son temps et sa réputation augmente auprès des soldats à tel point que cela va attirer l'attention des rois. Mais il gagne une vraie réputation lorsqu'en 1544 il soigne le duc de Guise. Enfin il fut également, entre 1559 et 1575 le chirurgien d'Henri II, François II, Charles IX et Henri III.

        Ce texte est un extrait d"Oeuvres complètes d'Ambroise Paré" qui est un recueil d'oeuvres écrites par Ambroise Paré mais celles ci ont été publiées par Joseph-François Malgaigne qui était un Professeur de médecine opératoire à la Faculté de Médecine de Paris et chirurgien de l'Hôpital Saint Louis, celles ci ont été publiées en 3 volumes entre 1840 et 1848, il s'agit de revues et de textes écrits par Ambroise Paré accompagnées de notes historiques et des critiques. On peut supposer que lors de cette publication cette oeuvre s'adresse surtout à un milieu spécifique à savoir le milieu médical.

        Pour comprendre ce texte il faut avant toute chose recontextualiser les faits : François Ier étant mort en 1547 c'est son fils Henri II qui lui succède, Henri continue la politique de son père en luttant contre le Saint-Empire Romain Germanique toujours dirigé par Charles Quint. En 1551 la guerre reprend entre la France et le Saint-Empire romain Germanique principalement en Italie, la France quant à elle convoite des territoires jugés isolés du Saint Empire à savoir les Trois évêchés. En 1552 Henri II mène uun raid militaire dans les terres du Saint-Empire Romain après avoir signé un traité d'alliance avec les princes protestants à Chambord, qu'on appelle le "voyage d'Allemagne" avec le soutien des princes luthériens ligués contre Charles Quint, avec cette attaque surprise contre les territoires de Charles Quint les Français s'emparent des trois Evêchés : Verdun, Toul et Metz. Ces Trois Evêchés étaient des états libres membres de la confédération germanique, la grogne montait dans la ville de Metz qui s'était vu promettre l'exemption d'impôts de la part de Charles Quint pour financer sa guerre contre les princes de l'empire mais ce dernier leur demanda la somme de 35 000 florins ce qui déplu fortement à la ville. Charles Quint qui voulait renforcer son pouvoir monarchique et Henri II qui voulait renforcer ses défenses à sa frontière à l'est convoitaient tout deux ce territoire ce qui aboutit au siège de la ville de Metz .L'armée française qui est forte de 40 000 hommes ne laisse, après l'entrée d'Henri II dans Metz le 18 avril 1552, que 3400 hommes en garnison, c'est alors que les troupes de l'empereur, pour laver l'affront des princes luthériens et reprendre les territoires perdus se lançent dans un très long siège de la ville.

        Le texte est organisé en deux parties bien distinctes, les lignes 1 à 22 relatent en effet l'arrivée d'Ambroise Paré à Metz ainsi que la férocité des combats qui ont lieus entre les troupes françaises et impériales, puis, des lignes 23 à 45 l'auteur nous décrit la fin du siège et les conséquences des combats.

        Comme problématique nous verrons pourquoi le siège de Metz est considéré comme étant un tournant important concernant le début de la fin du règne de Charles Quint et de sa domination en Europe.

        Pour répondre à cette problématique nous verrons dans un premier temps le siège de Metz et les combats qui y font rage vu par un contemporain des évènements, puis, dans une seconde partie, nous parlerons de la retraite des troupes impériales, enfin dans une troisième et dernière partie nous verrons les conséquences de ce long siège.

I. Metz, ville assiégée

        A) L'arrivée d'Ambroise Paré dans la cité

Comme nous l'avons vu précédemment la ville de Metz est en état de siège depuis l'arrivée des troupes impériale autour de la ville dès le 19 octobre 1552, les premiers bombardements commençent le 23 octobre de cette même année et la ville est complètement encerclée, il n'y a presque aucun moyen d'entrer ou de sortir de la ville. Cependant il semblerait qu'Ambroise Paré réussi à entrer dans la ville comme cela est écrit aux lignes 1 et 2 "Quand nous fûmes à huit ou dix lieues près de Metz, nous n'allions plus que de nuit, et étant près du camp, je vis à plus d'une lieue et demie des feux allumés autour de la ville", ces feux sont ceux des troupes impériales qui sont en effet disposées tout autour de la ville. Charles Quint voulant laver l'affront qu'il avait subit en perdant ces villes à la frontière française, il dépêcha une très grande armée qui avait pour but d'écraser toute résistance française. Les troupes Italiennes de l'empereur tiennent le nord-est, les Allemands et les Tchèques tiennent l’est et le sud-est, les Espagnols aisni que  l’artillerie impériale sont situés au sud et sud-est, les troupes du marquis Albert de Brandebourg quant à elles sont positionnées au Nord-Ouest de la ville. Nous savons que le Duc de Guise, le 8 novembre envoya un de ses capitaines Thomas Delvêche aurpès du roi pour lui demander de nombreux médicaments, le roi lui dépêcha Ambroise Paré lui donnant 100 écus et l'envoya auprès du Maréchal de Saint-André qui commandait Verdun, afin de gagner Metz et passer les lignes de fortifications ils réussirent à soudoyer un capitaine Italien pour près de 1500 écus, Ambroise Paré entra dans Metz le 8 décembre 1552. La première chose que fait Ambroise Paré une fois qu'il arrive à Metz c'est de rencontrer le Duc de Guise qui est en charge de la défense de la ville comme on peut le voir aux lignes 5 et 6 "M. de Guise, lequel seigneur j'allai trouver en son lit, qui me reçut de bonne grâce, étant bien joyeux de ma venue", le duc de Guise était en effet heureux de la présence d'Ambroise Paré dans la ville car c'était lui qui avait déjà soigné le duc lors du siège de Boulogne en 1544 alors qu'il était grièvement blessé au visage, Ambroise Paré qui était alors un chirurgien de renom à cette époque a eu un impact sérieux sur le moral des troupes qui étaient assiégées dans la ville car ces derniers savaient que s'ils étaient blessés ils avaient une chance de s'en sortir grâce à ses méthodes novatrices par exemple il était contre la cottérisation des plaies au fer rouge et mis en place les points de sutures.

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